Ninja Gaiden, Nes

Ninja Gaiden

Développeur/ Editeur : Tecmo
Genre : action-plate-forme, 1 Joueur
Format : Nes, Master System, Game Gear, Lynx etc. Console virtuelle (testé)
Année : 1989

Des jeux ont su marqué les joueurs, avec des bons ou terribles souvenirs. Avec l’arrivée des jeux sur la console virtuelle, nous pouvons redécouvrir des jeux qui étaient restés sur le territoire japonais.
Ainsi, Shadow Warrior, nom européen de Ninja Gaiden est disponible sur console virtuelle. A savoir que ce jeu a connu de nombreuses conversions, ce jeu venant de l’arcade a été critiqué de plusieurs avis.
La Nes coupe dans le tas

La console 8 Bits peut se vanter d’offrir un large catalogue de jeux, mais Nintendo avait marqué son empreinte en proposant son héros Mario et autres consorts en priorité, éclipsant un grand nombre de jeux intéressants.
Certes, des éditeurs ont su tirer leur épingle du jeu comme Capcom, mais la Nes manquait d'un héros similaire à Shinobi, Tecmo bien avant la série de combat en 3D Dead or Alive a lancé un héros légendaire.

Ryu Hayabusa qui sera également un personnage dans DOA, connaitra son heure de gloire sur la première X box et aujourd’hui avec sa suite.
Ce ninja s’apparente au Shinobi de Sega, mais en se démarquant par sa gestuelle et par ses nombreux coups. A savoir que plusieurs, Shadow Warrior ont sorti sur les supports mais avec des finitions bien différentes suivantes les consoles.
Ici, Ryu ne marche pas de manière incognito, il court immédiatement sur sa proie, afin de tuer ses ennemis en un seul coup. Ninja Gaiden se veut comme un jeu dynamique, sans temps mort, l’action est omniprésente.

Tecmo par l’intermédiaire de la Nes a voulu clairement s’opposer à Sega en proposant un personnage similaire, mais avec une surenchère de coups et autres animations.
Bien que Ninja Gaiden soit de nouveau d’actualité, il est intéressant de revenir sur les racines de cette série.


Cinéma, cinéma

Dès le lancement du jeu, vous bénéficiez d’une séquence cinématique, chose rare sur la console de Nintendo.
Elle narre le combat entre deux ninjas s’affrontant au clair de lune, le tout sous-titré en anglais.
Les images se déroulent à la manière des longs métrages en cinémascope. Par ailleurs, il est possible que vous trouviez une similitude avec Ninja Gaiden 2 sur la console Microsoft 360.

Après cette introduction, vous voici dans les rues de New-York à la recherche d’indices pour retrouver les assassins de votre père.
Vous serez surpris par la taille des sprites (héros et ennemis présents à l’écran), sans doute pour montrer l’ampleur du décor où vous évoluez. Les niveaux se découpent plusieurs découpes dont le dernier stage accueillera un Boss.
Dans la ville de New-York, vous luttez face à un homme armé d’un hachoir. A la suite de ce combat, une cinématique s’enclenche où une jeune femme interviendra derrière votre dos et « boum » vous voici en prison.

Pendant le jeu, vous aurez droit à ces séquences narrant le scénario et de nombreux rebondissements pousseront le joueur à apprendre toujours plus sur la secte et la disparition « tragique » de votre père.

Aux armes, et cætera

Votre ninja dispose au départ d’une seule attaque. Vous sortez votre katana du fourreau et vous tuez immédiatement les sbires mais bien entendu les boss demanderont un grand nombre de coups avant de trépasser devant votre dextérité.

La force spirituelle se résume à la qualité de votre attaque et vous trouverez des items dissimulés sous forme de bougies ou d’insectes. Outre la possibilité d’augmenter votre épée, des sabliers permettent de paralyser les ennemis pendant quelques secondes, ainsi que des potions pour recouvrir de l’énergie vitale.
Egalement présent, des bonus points et des 1up aideront le vaillant héros. Mais la grande force est que Ryu peut s’accrocher aux parois et donner un coup derrière l’adversaire. Cette technique forte utile pour les boss demande de la précision si on veut placer son ninja à la hauteur. Par contre, il est impossible d’escalader une paroi. Certes, on peut rebondir entre deux murs afin d’accéder au sommet, mais le fait d’escalader un mur aurait facilité lors des nombreuses phases de plate-forme.

Un ninja qui se respecte détient une large panoplie d’accessoires ou magie en tout genre.
La boule de feu amène un tir en oblique touchant des sbires en hauteur, bien utiles dans les derniers niveaux. Deux types de shurikens appelés Etoiles dans la notice sont des projectiles une nouvelle fois efficaces mais qui consomment des unités (3 unités pour l’étoile tourbillonnante). En effet, ces armes demandent une quantité d’énergie symbolisés par des chiffres, plus vous ramassez les objets, plus le nombre de coups augmentent à la manière d’un Castelvania. Les flammes qui entourent Ryu offrent plus de liberté dans les passages dangereux à l’image du second niveau où vous devez sauter de roches en roches tout en détruisant les ennemis. Une petite préférence pour le saut tranchant qui nécessite 5 unités mais qui demeure destructeur.

Pourquoi tant de haine ?

Avec tout ca, le joueur pourrait penser que Tecmo a réalisé un hit en puissance. Il est vrai que l’ambiance Ninja intéresse un très large public, suite au succès de cette série sur console nouvelle génération.

Le reproche de taille se situe dans la répétition des sprites. En effet, certains ennemis apparaissent sans répit à l’écran, il suffit de reculer, cas du second niveau et le sprite se jette sur vous à l’infini bloquant littéralement le passage et vous perdrez des vies à plusieurs reprises suites à ces défauts.
Des jeux du même genre possèdent également cette gêne et pourtant on arrive malgré tout à progresser. Ici, dans Ninja Gaiden, on ressent une profonde frustration à cause d’une difficulté mal dosée.

Autre carence, les ennemis sont issus d’une imagination débordante des concepteurs. Alors que Tecmo semble respecter l’esprit japonais sur ces derniers jeux, nous trouvons un large bestiaire issu de la culture asiatique, mais aussi des sbires armés de mitrailleuse énorme ou des hommes déguisés avec un masque de mort.

La curiosité est un vilain défaut

Voulant m’intéresser aux origines de la série Ninja Gaiden, j’ai été surpris du savoir faire de la société Tecmo qui amène un jeu d’action prenant agrémenté d’une intrigue poussant normalement le joueur à progresser dans l’aventure.
Le jeu a su gardé son punch malgré le nombre d’années et le fait de manier un ninja sur Nes est un cas rare, à défaut de jouer au premier Shinobi sur Master System.

Pourtant, peu de jeux ont marqué le genre sur la 8 Bits, je retiendrai le superbe Batman de Sunsoft où les sauts sont plus faciles à réaliser pour obtenir un item ou éviter un obstacle.
Certes, mes conclusions rejoignent Sanjuro dans de nombreux thèmes abordés.
Ninja Gaiden émet un sentiment de frustration et malgré une volonté à plaire aux fans de ces personnages mystérieux que sont les Ninjas.

Avec des continus infinis et une bande sonore de bonne facture, le soft de Tecmo a su marquer les joueurs qui ont été capables de finir le jeu, sans sombrer dans la démence (jeter la manette, par exemple).
Petite indication, le jeu fonctionne en 60 Hertz sur la console virtuelle.
Je conseillerai ce titre à ceux qui ont la patience et qu’ils désirent un jeu avec un challenge très élevé.


- Un Ninja dédié à la Nes,
- Action dynamique,
- Scénario narré par des cinématiques,
- Nombreuses armes.

- Répétitions des Sprites,
- Qualité des sauts,
- Trop difficile,
- Crise de nerfs.


Graphismes : 14.00 (sprites petits)
Maniement : 14.00
Son : 15.00
Durée de vie : 10.00 (vous craquerez)
Scénario : 15.00

Note Globale : 12.00/20


Images issues du site 1Up

Vidéo :

Premier niveau, source Gamespot
Fin du jeu, source You Tube


Lien vers les Oldies tests :

Batman
Castelvania

Lien vers l'actualité :

Test de Ninja Gaiden 2


480ième test
Edité le 12/06/2008 à 05:22