The Legend of Zelda: A Link to the Past
Développeur: Nintendo
Éditeur: Nintendo
Type de jeu: Action /Aventure
Dates de sortie: 1991 (Japon), 1992 (Amérique du Nord / Europe)
Support: Super Nintendo
Après un
Zelda II: The Adventure of Link qui reçu un accueil plus que mitigé auprès des fans du premier Zelda, nous étions en droit de nous demander comment allait évoluer la saga. Allait-il être comme le premier, avec une vue du dessus et une immense liberté? Ou bien comme le second, plus orienté RPG avec des phases d'action différentes? La réponse ne se fit plus attendre et en 1991
Zelda 3: Kamigami no Triforce sortit au Japon sur la Super Famicom, la nouvelle console de Nintendo.
Comment a finalement évolué Zelda? Quels sont ses nouveautés? Pourquoi est-il considéré comme le meilleur de la série?
Vous connaissez sûrement les réponses à toutes ces questions, mais analysons tout de même ce monument du monde vidéoludique.
La Triforce des Dieux (Kamigami no Triforce)
L'histoire de
A Link to the Past est pour la première fois d'une grande richesse (même si très basique), et s'entoure de la légende de la Triforce et de l'histoire d’Hyrule. Pour le première fois l'Histoire n'est pas seulement conté dans le manuel, mais le jeu l'intègre aussi avec de petites cinématiques qui rend encore plus fort l'immersion dans le jeu. L'histoire, la voici:
« Il y a longtemps, dans le beau Royaume d'Hyrule entouré de montagnes et de forets, des legendes parlaient d'un pouvoir d'or omniscient, caché dans un endroit secret.
Beaucoup cherchèrent par les armes à penetrer sur cette Terre d'Or secrète, mais personne n'en revint jamais. Un jour, un pouvoir diabolique s'exhala de la Terre d'Or.
Aussi le Roi ordonna-t-il à sept Sages de sceller la porte de cette Terre d'Or.
...
Ce sceau aurait dû demeurer à jamais.
Mais quand ces événements occultés par les brumes de temps devinrent légendes, un mysterieux sorcier nommé Agahnim vint à Hyrule pour enlever le sceau... Il supprima le bon roi d'Hyrule. Grâce à la magie, il se mit à faire disparaître, un à un, les descendants des 7 Sages... Et l'accomplissement du destin de la Princesse Zelda se fait proche. »
Vous commencez ainsi l'Histoire, réveillé en pleine nuit par un message télépathique de la princesse Zelda qui vous demande de la sauver.
Le réveil: votre 1er objet et le début de l'aventure... sous la pluie
Comme nous pouvons le constater, l'Histoire est plus développé que dans les autres opus, avec une légende plus qu'attirante, et qui sera repris dans tout les Zelda suivant. Vous allez ainsi voyager, que dis-je, explorer le vaste monde d'Hyrule et son homonyme la Terre d'Or. Car oui, un monde ne suffisait pas, il fallait en avoir un deuxième, qui évolue parallèlement au premier: vous changez quelque chose dans un monde, il sera changé dans l'autre. Cet autre monde je vous le laisse découvrir car vous apprendrez quelque truc en plus à l'histoire (qui pourrait être révélé rien qu'en le décrivant).
Un des nombreux passages vers l'autre monde
Un bouclier? Une épée? EN AVANT!
Donc nous y voila. Voyons voir quel est finalement le gamplay qu'a choisi Nintendo.
Pour tout vous dire, et cesser ce (faux?) suspense, Nintendo a écouter le cri du coeur des fans de Zelda, et a opté pour un retour au source: une vue du dessus, des coeurs, des énigmes,etc. Mais non content de reprendre les bases du 1er opus,
A Link to the Past les améliores, les bonifies jusqu'à atteindre l'excellence! D'ailleurs les ajouts que vous trouverez dans Zelda III, seront repris dans les suivants, nous pouvons donc dire qu'il pose l'essentiel des bases du Zelda que nous connaissons aujourd'hui! Le jeu propose une aventure immense, avec un sentiment de liberté aussi grand que dans
The Legend of Zelda, même si l'aventure est plus linéaire grâce à des goulots d'étranglements (mais nous y reviendrons plus tard), et délaisse totalement le coté RPG de
The Adventure of Link.
Retour aux sources
Nous retrouvons donc les joyeuses phases d'explorations de
The Legend of Zelda. Bien sûr tout cela a été grandement amélioré: tout est fait pour que nous puissions retrouver le sentiment de liberté que nous avait procuré Zelda premier du nom, tout en ne nous laissant pas explorer la carte complète. Oui, c'est un peut bizarre dit comme sa, mais grâce à des sortes de "goulots d'étranglements" c'est possible. Ce que j'appel abusivement "goulots d'étranglements" sont en fait des endroits qui vont nous être inaccessibles tant que nous n'avons pas l'objet requis pour passer. Un peu comme dans les donjons en fait, mais sur la carte.
Parfois pour passer les ponts vous aurez besoins d'un grappin, d'un marteau, et bien d'autres choses!
Nous sommes donc maintenant plus dirigé dans ce Zelda que dans les précédents. Les villes et leurs habitants firent leurs première apparition dans Zelda II, mais ici chaque personnage a sa propre histoire, chacun raconte quelque chose de différent que se soit un indice pour poursuivre la quête ou bien sa propre vie. Même certains vont vous dire une nouvelle chose au fur et à mesure de votre progression dans le jeu. Un jeu qui vit à tel point n'avait été encore jamais vu dans le monde du
jeux vidéo!
Ici donc vous allez devoir parler à un peu tout le monde pour savoir où aller, heureusement d'autres personnes vont vous guider (tel Zelda, ou encore le sage Sahasrala), et si vous êtes vraiment perdu ne vous inquiétez pas, moyennant quelques rubis un devin vous donnera un indice pour progresser.
Sahasrala et la princesse éponyme
Nous voyons aussi apparaître la magie. Représenté par une jauge à gauche de l'écran, elle diminue lorsque vous utilisez des objets magiques. Ainsi divers objet vont utiliser la magie, comme les différents sceptres, les médaillons, la lanterne...
De ce fait, vous n'êtes jamais vraiment perdu dans
A Link to the Past, sans non plus être dirigé (linéaire mais pas trop, libre sans plus...). Vous pouvez ainsi vous balader sur la carte, explorer, trouver de nouveaux objets, voir de nouveaux passages qui nécessiteront un futur objet, etc.
Donjons forever
Et oui, comme promis vous aurez le droit à votre petite dose de donjons. Mais ces donjons-ci ne sont pas ceux que vous avez peut-être connu sur
The Legend of Zelda, et encore moins sur
The Adventure of Link. Là encore beaucoup d'innovations sont au rendez-vous, malgré que le but soit toujours le même: trouvez une clé ou l'objet pour avancer, et ainsi arriver au boss.
Tout d'abord leurs structures: très complexe, c'est le cas de le dire! Il ne s'agit plus de niveaux semi-labyrinthique basique, plusieurs niveaux vont maintenant se superposer, avec parfois même d'autres étages au sein d'un même plan. Il va donc vous falloir jongler entre eux pour arriver au boss du Donjon.
Oui, il y a bien plusieurs étages dans le même plan!
Ensuite, vous allez devoir désormais vous creuser les méninges. Il n'y a plus "que" des blocs à pousser que vous aviez dans
The Legend of Zelda, vous aller avoir affaire à des boutons à actionner, des blocs qui vont vous permettre de passer à certains endroits mais pas à d'autres, des objets à pousser d'un étages à un autre... Et tout cela sur plusieurs étages bien entendu!
Vous avez toujours les clés à rechercher pour passer certaines portes, mais notons aussi l'apparition d'une grande clé qu'il faut trouver afin d'ouvrir le grand coffre renfermant l'objet du donjon, mais aussi d'autres portes, notamment celle qui mène au gardien du niveau.
Mais si cela vous semble facile, ne vous inquiétez pas, un bestiaire impressionnant vous attend: squelettes, méduses, et bien d'autres créatures dont je ne connais pas le nom sont ici pour vous barrez la route! Sans parler des boss, plus impressionnant les uns que les autres. Et là encore il va vous falloir réfléchir afin de trouver son point faible, comment l'atteindre, et avec quoi!
Des boss souvent redoutables et des énigmes bien pensées, voilà ce qui vous attend...
Les donjons deviennent donc véritablement complexe, les boss monstrueux à souhait, et le plaisir de réussir se voit démultiplié!
Des Quêtes en pagaille!
Quelques quêtes annexes étaient déjà présents dans les précédents Zelda, mais nous avons ici affaire à un florilège de quêtes toutes aussi passionnantes les unes que les autres.
Ainsi, parmi les divers quêtes, certaines vous permettrons de trouver une épée plus puissante, un bouclier plus résistant, des médaillons de magie (au nombre de trois, tous avec des effets des plus spectaculaire), etc. Vous rencontrerez au travers ces quêtes des personnages plus atypiques le uns que les autres, et c'est en faisant ces quêtes que vous connaîtrez l'histoire des personnes qui vous guides, et du monde d'Hyrule.
Certaines fées vont booster votre équipement
Les coeurs refont aussi leur apparition. Vous gagnez un coeur à chaque boss tué, et vous devez toujours partir à la recherche de coeurs optionnels. Mais la grande nouveauté vient du fait que chaque coeurs est maintenant divisé en quatre, et vous l'avez compris il faudra en trouver quatre pour former un coeur de vie complet. Le fait de diviser les coeurs rallonge grandement le jeu, et de ce fait en fait une quête annexe des plus longue, mais aussi des plus jouissive!
Graphisme et... musique maestro!
Pour
A Link to the Past nous avons changé de console, et les graphismes s'en font ressentir. Les dessins sont plus fins, variés, haut en couleur, bref, digne de la 16bits de Nintendo. A cette époque, peu de jeux proposaient des graphismes aussi soignés: l'ombre des arbres, la brume dans les bois perdus, l'effet de transparence de l'eau (dans le donjon pour le 2ème cristal), etc. Nous avons le droit aussi à une petite démonstration du désormais célèbre mode7 de la Snes: lors de l'affichage de la carte. Cet effet de 3D est tout bonnement impressionnant pour l'époque!
Quelques jolis effets
Parlons maintenant un peu musique. Après avoir passé la main pour
The Adventure of Link, Koji Kondo reprend les rennes de Zelda. Et il n'a pas chômé! Nous retrouvons les musiques du premier remixées, et d'autres font leurs premières apparitions. Koji Kondo a l'art de composer des musiques simple mais très efficaces! Toutes sont alors inoubliables, et même ceux qui n'ont pas joué à cet opus en connaissent quelques musiques: elles ont en effets presque toutes étés reprises dans les Zelda suivants. Que ce soit le thème de Zelda, d'Hyrule, ou même celui du village Cocorico, ils font tous leurs première apparition dans
A Link to the Past.
Autour du jeu
Le jeu est sortie pour la première fois au Japon sous le nom Zelda: La Triforce des Dieux (Kamigami no Triforce en japonais). Mais les versions Américaines et Européennes ont herités du nom A Link to the Past (Un Lien vers le Passé), avec le petit jeu de mot Link (lien en Anglais) / Link (le héros). Mais cette différence de localisation n'est pas la seul: tout ce qui a attrait avec la religion a été supprimé et modifié (Aghanim n'est normalement pas un sorcier, mais un prêtre), de même que le hylien symbolisé par des hiéroglyphes dans la version originale devient une succession de divers symboles. Le fond avec le château lors de l'écran titre a lui aussi été rajouté (l'arrière est tout simplement noir dans la version japonaise). Vous noterez ainsi que ce Zelda est le premier traduit en Français.
Une innovation du jeu vient aussi du fait que la cartouche est plus grosse en terme de mémoire: 512 ko pour les jeux de l'époque contre 1 mo pour
A Link to the Past. Cette évolution est dû à un monde extrêmement vaste et détaillé, des donjons tout simplement énorme (2 étages pour le plus petit donjon) et nombreux, et des PNJ eux aussi en très grand nombre. Malgré tout, les développeurs ont du réaliser des économies de mémoire: comme le jeu comporte deux mondes, seules ont été enregistré les différences entre ceux-ci.
Le jeu est ressortit en 2003 sur Game Boy Advance, avec l'ajout des voix de Link des versions N64 et l'apparition en deuxième jeu de Zelda Four Swords (le Zelda multijoueurs). Sinon le jeu reste le même dans son ensemble, seul différence hormis les voix: les objets sont indiqués à droite de l'écran dans la version Game Boy Advance.
La coopération est de mise dans Four Swords
Conclusion (qui a dit enfin?)
Considéré par beaucoup comme le meilleur Zelda 2D, ou tout simplement le meilleur Zelda,
A Link to the Past est véritablement la base du Zelda moderne. Tous reprendront, dans le fond, la légende de la Terre d'Or inventé ici (sauf Majora's Mask, et Link's Awakening). Mais la légende n'est pas le seul élément repris: des objet tel que la célébre Excalibur, le grappin, les palmes, le marteau, ou bien encore les bocaux apparaissent ici et se retrouvent tous dans les opus suivants. Tant que nous sommes dans les similarités, parlons aussi des musiques: beaucoup sont apparus ici et beaucoup ont été repris, notamment dans
Ocarina of Time. Enfin bref, bien plus qu'un jeu,
A Link to the Past est une veritable légende dans le monde du jeux vidéo, un monument auquel tout le monde devrait s'essayer au moins une fois!
Graphisme:
17
Les environnements sont tout simplement magnifiques, certains effets sont même impressionnant pour l'époque.
Maniabilité:
18
Les jeux Nintendo sont réputés pour leurs maniabilités sans faille, et celui-ci ne déroge pas à la règle.
Durée de vie:
19
Là encore
A Link to the Past ne failli pas: quête principale très longue, quêtes annexes à foison, bref de longues heures en perspective!
Musique:
19
Les musiques sont sublimes, Koji Kondo nous a vraiment fait une bande son d'excellente qualité.
Scénario:
17
L'Histoire est très prenante, classique dans l'ensemble mais jonché de quelques rebondissements.
NOTE:
19 / 20
Si nous devions retenir un seul Zelda, je pense que se serait celui là. Si vous n'avez joué à aucun Zelda et que vous voudriez en essayer un, je n'ai qu'une chose à dire: FONCEZ!!
La très bonne
JVTV de Zelda III par
Hooper
La
pub de
A Link to the Past chez nos amis japonais.
N.B.: Les images sont tirées des sites jeuxvideo.com, nintendoforever.free.fr, et library.thinkquest.org.
384ième test
Edité le 27/12/2007 à 13:23