Test Criminology (Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Matt Simons, fraichement débarqué de l’école de police prend son poste au commissariat de Crossburgh. Mais aussitôt arrivé il est confronté à une sordide affaire de suicide. Steven Connor, inspecteur de la police scientifique, et sa femme ont été retrouvé morts dans leur appartement. Simons et son nouveau partenaire, Peter Wayne, sont alors chargés de l’investigation. Mais très vite la thèse du suicide de cette enquête, à première vue banale, semble peu probable. Pour Matt Simons commence alors une grande chasse à la vérité. Et pour la mettre au jour il devra parcourir la ville, recueillir les témoignages de dizaines de personnes et surtout faire preuve d’un grand sens de l’observation. Chaque personnage lui transmettra des informations différentes sur le crime. Selon la perspicacité des questions posées, une jauge de fiabilité pourra augmenter ou diminuer. Malheureusement ces personnalité ne sont pas influençables, l’ordre des questions ne les amènera pas à se confier, limitant quelque peu l’interrogatoire. Pour mener à bien son enquête, Matt est équipé de tout l’attirail du parfait expert et a à sa disposition tout le matériel de la section scientifique du commissariat de Crossburg.

Pour collecter toutes les informations nécessaires à la résolution de l’enquête Matt Simons ne devra pas rester cantonné dans le commissariat. Pour se rendre dans de nouveaux lieux il suffit de sélectionner l’endroit désiré sur le plan d’une simple pression sur L ou R et d’un clique sur l’écran tactile. Les différents lieux s’affichent sans temps de chargement. Chaque scène grouille d’indices, notre cher Matt devra donc ouvrir l’œil. Chaque pièce devra être passée au peine fin, où plutôt au stylet… Comme dans tous Point and click, il faudra balayer chaque recoin au stylet pour découvrir les éléments cachés, une icône apparaitra lorsque vous passerez au dessus d’un indice. Très simple et lisible, cette maniabilité au stylet est réellement agréable. Mais Matt possède plus d’un tour dans son sac, ici il en aura sept : une pince, un scalpel, un écouvillon (sorte de gros coton tige pour prélever des échantillons de liquide), de la poudre à empreintes, du spray réactif pour repérer les taches invisibles, une lampe à UV et un analyseur électrique. Grâce à son nécessaire du parfait petit expert Simons devra prélever des échantillons de liquide, récupérer des balles, relever des empreintes. Chaque action entrainant un mini jeu, où les capacités de l’écran tactile sont mises à contribution. Malheureusement, le manque de précision de l’écran tactile fera bien trop souvent perdre de précieux points de crédibilité, allant parfois jusqu’au renvoi pur et simple de notre jeune inspecteur. Et ceci est bien dommage et même frustrant, car ces minis jeux sont sans nul doute le point central du titre Une fois les indices récoltés, Matt pourra repartir au commissariat pour procéder aux analyses.

Une fois de retour au commissariat Simons devra analyser toutes les preuves qu’il a recueillies. Pour cela il dispose d’un microscope pour examiner les échantillons de liquide, d’un scanner ultra perfectionné pour identifier toutes les traces et empreintes et même d’un analyseur de balistique. Pour l’aider dans sa tache, Matt Simons a à disposition la célèbre base de données de la police où tous les criminels et les victimes d’agression sont scrupuleusement fichés. A chaque avancée dans l’enquête, notre jeune inspecteur devra faire son rapport à sa supérieure, Alexandra Malone, experte en arme à feu. Ici aussi votre jauge de crédibilité sera mise à l’épreuve, chaque non à propos vous vaudra quelques points en moins. Mais la jeune commissaire guidera un peu trop vos réponses pour rendre l’entretien réellement intéressant. L’enquête sera longue, décomposée en plusieurs chapitres, il faudra plusieurs allers retours dans chaque scène pour venir à bout de l’intrigue. L’ensemble du scénario se déroule dans une ambiance assez sombre et adulte, chose encore trop rare sur la portable de Nintendo. Le rendu graphique, sans être bluffant, est très soigné. Le nombre de pièces à explorer n’est, par contre, pas très élevé. Il faudra revenir souvent au même endroit ce qui, à force, s’avère un peu lassant. Les détails apparaissant au fil de l’histoire, ne pallient malheureusement ce manque de variété. La diversité des minis jeux déclenchés pendant l’enquête, ajoute, quant à elle, incontestablement de l’intérêt au jeu. La difficulté bien gérée de ces manipulations donnera parfois du fil à retordre, même aux adeptes du Point and Click.

Accessible à tous sans être ultra simple, Criminology séduira les fans du genre, comme les néophytes. Parfaitement adapté à la DS, sa prise en main ne sollicitant que le stylet et les touches de tranche est particulièrement agréable. Même si le manque de précision de l’écran tactile entraine parfois une perte de point non justifiée. Grâce à la diversité des minis jeux et à la complexité de l’enquête sa durée de vie est plus que respectable pour un Point’n’click. En bref, Criminology est une agréable surprise de cet été 2009, même si on commence à en avoir un peu marre de toutes ces histoires de super flic.