Test King Of Fighters 2000/2001 (PS2, Xbox, Dreamcast) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

Afin de commémorer les dix ans de la série, SNK Playmore décide de ressortir de ses fonds de tiroir deux épisodes des "King of Fighters", le seul et unique rival capable d'affronter Capcom et son "Street Fighter" à la loyale : Terry Bogard a sorti le costume et la cravate pour fêter cet évènement ; voyons voir également si son crochet du doigt est toujours aussi percutant.

Au contraire de l'épisode "94 Re-Bout", les développeurs ont choisi de travailler sur deux aventures plus similaires au niveau de la forme : une étape qui, vous allez le constater, ne marque pas un bond en avant au niveau technologique. En ce qui concerne les décors, le premier épisode du nouveau millénaire possède un léger avantage dans la mesure où de petits détails significatifs (éléments en mouvement, soupçon d'ombre portée sur le sol) offrent beaucoup plus de personnalité à un titre qui fit en son temps l'éloge de la défunte Neo Geo : une usine désaffectée ou au détour d'une ruelle dans un quartier japonais, les différentes surfaces de combat permettaient de mettre en valeur les capacités de la "Rolls Royce" des consoles de jeu vidéo. La nouvelle copie sortie un an après ne révolutionnait pas là où l'on espérait : on se retrouvait même avec des niveaux moins esthétiques, où les bribes de spectateurs étaient la plupart du temps figés sur place, incapables d'encourager nos deux éphèbes dont l'usage de pouvoirs spécifiques s'était largement étoffé entre les deux titres.La modélisation des personnages connut en revanche le chemin inverse : K, les frères Bogard, Joe et les autres combattants développant leur charisme et leurs mouvements à cheval sur les deux titres. On constate au passage avec quelle maestria les développeurs ont su supplanter Capcom à ce niveau : de véritables athlètes magnifiquement représentés du col à la pantoufle et possédant une identité propre. Un travail remarquable à la vue de la quarantaine de guerriers disponibles sur chacun de ces deux titres. On remercie au passage d'avoir laissé le mode 60 hertz et les voix originales, même si au final on aurait aimé un portage à la hauteur d'une PS2.

Halte-là, novice du combat en 2D ! Si tu t'attends à pouvoir sortir tous les mouvements d'un personnage en martelant au hasard les boutons de la manette, ton désappointement n'en sera que plus grand ! En effet, King of Fighters ne se maitrise pas du jour en lendemain et il vous faudra beaucoup de sang-froid et d'entrainement avant de disséquer les entrailles de la bête. Beaucoup plus complet que Street Fighter, vous avez ici à votre disposition un panel de mouvements impressionnants et très variés, allant des prises au corps aux vagues déferlantes très efficaces. Crochet du droit ou une belle allonge avec le talon de votre panard, tous les moyens sont bons pour vous octroyer la victoire. À côté du combo ultime, réservé à ceux qui sauront remplir une jauge de furie et la déclencher au moment opportun, vous avez la possibilité de faire intervenir un ou trois membres de votre équipe préalablement composée : un meneur et trois relayeurs destinés à faire vaciller la concentration de votre adversaire.À côté de l'histoire principale (un tyran qui veut conquérir le monde ! Comme c'est étonnant…), l'esprit d'équipe a également été mis en avant avec pléthore modes multijoueurs, ainsi que la possibilité de débloquer à travers des défis d'autres menus, des plus insipides aux plus fantaisistes.

Même s'il est indéniable que Guilty Gear reste la référence du genre sur PS2, King Of Fighters reste une valeur sure de la baston en 2D : sa galerie de personnages charismatiques et son fort potentiel technique au niveau de la prise en main lui assurent une pérennité encore conséquente : un mythe à ne pas manquer !