Dossier de la Rédaction : la saga King Of Fighters

Les années 1990. Tandis que Sega et Nintendo se livrent une bataille sans merci sur le terrain des consoles 8-bits, une modeste société s’apprête à pulvériser tous les standards technologiques en place dans les foyers de l’époque. Son nom : Shin Nihon Kikaku ou SNK. Et pourtant il s’agit là d’une compagnie assez peu connue, éditrice de jeux sur NES à la fin des années 80 et plutôt spécialisée dans l’arcade avec des titres comme Psycho Soldier ou Beast Busters.

Mais à l’aube des années 90, la société d’Ôsaka prépare l’arrivée d’une plateforme surpuissante : la NeoGeo. Une plateforme que SNK exploitera aussi bien dans les game centers - le système MVS - qu’en tant que console de jeu – le système AES. Particulièrement onéreuse, cette machine fera rêver toute une génération de joueurs en donnant tout son sens à l’expression « L’arcade à la maison ». Si la console n’était déjà pas franchement abordable, le prix des jeux en a également freiné plus d’un : la plupart des imposantes cartouches dépassaient les 1200 francs (200 euros).

Cela n’empêchera pas la NeoGeo d’accueillir de nouveaux jeux jusqu’en 2004, quatorze ans après son lancement ! Et des jeux inoubliables, cette machine légendaire en a une sacrée collection. Mais un genre en particulier fît sa renommée : le fighting game. Alors que Capcom a lancé le phénomène avec la sortie de Street Fighter II en 1991, SNK décide de se jeter dans la bataille en sortant Garou Densetsu (Fatal Fury) la même année. Cela ne sera pourtant pas suffisant pour inquiéter la référence du moment et il faudra attendre les sorties de Fatal Fury 2 et Art Of Fighting un an plus tard pour que SNK s’impose comme un challenger sérieux.

Pourtant, malgré un franc succès, les franchises stars de la NeoGeo ne parviennent toujours pas à briller aussi fort que l’indétrônable Street Fighter : la série de Capcom écrase tout sur son passage. Mais alors que ce dernier prépare tranquillement l’arrivée de Street Fighter Zero, SNK dégaine son arme la plus meurtrière : The King Of Fighters ’94.

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