Battletoads - Nes

Développeur: Rare
Editeur: Tradewest
Genre: Beat them all, 1-2 Joueur (s) simultanément
Format: Nes (testé), plus tard consoles 16 bits
Année : 1991

Lorsque les joueurs évoquent la société Rare, la majorité se souvient des excellentes valeurs sur la N64 à l’image de Perfect Dark et Golden Eye. Pourtant cet éditeur a connu de nombreuses péripéties avant d’avoir connu le succès.
Cette société est issu du passé de l’éditeur Us Gold et plus tard, ils ont développé sur les ordinateurs de l’époque comme le Cpc d’Amstrad, et autres machines telles que l’Amiga avant de se tourner sur la plate-forme console.



La mode façon Konami

Battletoads a fait partie des jeux qui ont connu un vif succès dans les Etats-Unis, cependant en Europe ce titre n’a pas eu la reconnaissance qu’il méritait, pourtant la Nes détenait l’un des meilleurs titres pour sa fin de carrière.
Ce titre est sans doute l'une des meilleures réalisations graphiques sorties sur la 8 bits de Nintendo, à un moment où le marché du jeu vidéo se tournait vers la Sega Mega Drive et la Snes, des machines architecturées 16 Bits.

Les concepteurs voulaient rivaliser face à la déferlante mode des Tortues Ninja. Ces héros avaient littéralement envahis les rayons et les jeux vidéo constituaient d’importantes ressources pour Konami. Alors Tradewest fit appel aux studios de Rare pour élaborer une parade en créant des personnages aussi attachants et si possible créer un marché aussi imposant que la firme japonaise.


Que cache ce titre

Ecoutant les dires de certains de mes amis affirmant que Battletoads enterraient sans problèmes les mythiques héros à carapaces de Konami, c’est avec une impatience non feinte que j’attendais ce titre, prêtée ce week-end. J’avais remarqué à une période que ce jeu dotait d’une prestigieuse renommée, mais est-ce que le Nom Rare inscrit sur la boîte donne la satisfaction d’un jeu de qualité ?
Je décidai de laisser s’écouler quelques secondes durant lesquelles défila l’introduction. Un malaise s’insinua sournoisement dans mon esprit : ces crapauds (drôle de rivaux) me faisaient penser à un remake de Tortues Ninja tant par le scénario que par l’aspect des protagonistes.

Avec trois héros (rash, Zitz et Pimple), le jeu a été créé pour rivaliser réellement face aux fameuses Teenage Mutant Ninja Turtles.
Malgré quelques points de ressemblances avec le soft de Konami, nous pouvons déjà constater que la console est parfaitement bien utilisée avec une séquence d’introduction de qualité. L’histoire se présente par quelques séquences dans lesquelles se déplacent des sprites imposants. Au cours d’une virée dans l’espace, Pimple et sa compagne la princesse Angelica ont été enlevés par la Reine des ténèbres. Nos deux héros crapauds partent à leur recherche et ils devront lutter à travers une douzaine de niveaux infectés de créatures comme des bonhommes de neige, des corbeaux, des robots…


Variétés dans l’action

Avant d’affronter la Reine sombre, vous devrez utiliser des moto-jets sur coussins d’air, surfer entre des tourbillons et des chutes d’eau. Dans ces derniers cas, le titre prend une allure de shoot them up particulier dont le style s’apparente plus à : « j’évite de shooter les obstacles, une course tout simplement ».
N’oublions pas qu’il s’agit avant tout d’un titre dont la plupart des niveaux mettent en scène des séquences de baston sauvage et vraiment impitoyable.

Dès les premiers niveaux, le jeu regorge d’originalité ; après une phase de combat classique, les crapauds descendent en rappel le long de la paroi et ils doivent éviter les rayons laser mais aussi d’anéantir des drones à l’aide de coups de boule.
A la fin du second chapitre, vous combattrez un boss qui vous lancera des pierres sous une vision subjective (façon shredder dans Tortues Ninja 4 pour les connaisseurs), les héros récolteront les items et les balanceront à l’écran jusqu’à l’écran se fissure, une excellente idée de la part des programmeurs.


Le choc des détails

Entre chaque niveau, vous aurez droit à une séquence cinématique opposant la reine des ténèbres et votre allié un professeur dont le corps ressemble à un aigle. Cet animal a été sans doute utilisé afin de symboliser un sous-entendu (le bienfaiteur des droits, l’Aigle américain), bref passons cette hypothèse pour se pencher sur les autres qualités du jeu.

Dès le premier niveau, il saute aux yeux que la console Nes exploite jusqu’au dernier des composants de la machine made in Nintendo. Il est vrai que les éditeurs avaient suffisamment d’expérience pour utiliser les routines de la programmation. A défaut de ne pas posséder un chip graphique permettant la rotation, Battletoads se montre comme l’ultime claque face aux machines 16 bits.
Les personnages bénéficient d’une large panoplie de coups comme porter un objet pour le jeter sur l’ennemi, effectuer un coup de boule,… tous ces gestes se gèrent uniquement à deux boutons, un bel exploit pour la Nes, à savoir que Double Dragon II avait su habilement gérer la jouabilité. A certains moments, vous avez la possibilité d’enchainer quelques attaques, ce n’est pas un combo, mais en apparence, le titre a des airs de jeux de Baston. Sans omettre, les différentes mimiques à chaque situation, signalons l’aspect terrifié lors d’un boss où le héros ouvre sa gueule de manière cartoonesque, il est littéralement paniqué, mais quel plaisir de voir autant d’émotions.



Deux joueurs, une bonne idée ?

Le mode deux joueurs permettent de se défouler et normalement faciliter la tâche pour les douze niveaux du soft de Rare. Pourtant la coopération devra se réaliser avec une synchronisation parfaite des deux amis.
Contrairement à l’un des modes de jeu instauré dans Double Dragon 2, les deux personnages peuvent subir les attaques des ennemis, certes, mais aussi recevoir de façon maladroite les coups de son compagnon. Cette manœuvre non intentionnelle, vous fera perdre de précieux points de vie ; surtout que le titre est vraiment difficile (aucun continu, pas de mots de passe).

L’idée au départ est louable de castagner les adversaires à deux joueurs, mais cela rend les choses encore plus ardues, car chacun doit s’attendre, de plus l’action demande une vitesse d’exécution quasiment immédiate.



Une merveille sur Nes

Malgré un mode de joueurs mal adaptée et une « forte » difficulté, Battletoads trouve ses marques. En effet, le titre propose un challenge bien corsé, mais en incorporant des phases de gameplay bien originales comme la conduite du scooter sur coussin d’air et cela nous change du déroulement classique d’un Beat them all où on avance d’un point A vers un point B sur un seul scrolling. Ici, Rare innove et plonge le joueur dans une aventure complètement délirante. Certes, la tornade Tortues a masqué la présence de ce jeu, mais n’oublions qu’il s’agit d’un jeu d’une qualité rare.
Bien entendu, il existe d’autres défauts comme un faible volume sonore, cependant ce sont des défauts bien récurrents des softs sur Nes.

Battletoads propse un titre où l’humour se place en avant, tout en gardant un look presque Tex Avery, désolé pour cette comparaison, mais c’est un fait, l’équipe a su proposer un véritable dessin animé sur Nes avec des gages et ses intrigues loufoques. Rare a réalisé un excellent titre, ne boudons pas notre plaisir.




- Qualité graphique incroyable pour une Nes,
- Beat them all original,
- Nombreux coups et originalité des ennemis,
- Rival de Tortues Ninja,
- Prise en main sympathique.


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- Peu connu en France et en Europe,
- Mode deux joueurs,
- Réservé à une élite suite à une difficulté ardue.


Graphismes : 17.00/20
Maniement : 15.00/20
Son : 14.00/20
Durée de vie : 16.00/20
Scenario: -

Note Globale: 17.00/20

611ième test
Edité le 29/11/2009 à 10:01