Éditeur : Atari
Année : 1993
Genre : Shoot Them Up
Nombre de joueurs : 1
Console : Jaguar

CYBERMORPH

Pour rappel la Jaguar fût une console 64 bits d'Atari (la première console 64 bits sorti bien avant la playstation et la saturn, et en même temps que la 3DO), fonctionnant sur support cartouche (comme la N64).

Je me souviens encore du jour où je suis allé avec mes économies dans mon petit magasin de jeux vidéo pour choisir d'acheter une des deux nouvelles consoles sorties : la Jaguar ou la 3DO. Dans ce magasin, il y avait donc deux bornes : la première faisait tourner Cybermorph et le second Crash And Burn (3DO).

Autant le dire tout de suite, j'ai bien rigolé en voyant Cybermorph et ses textures unicolores face à un jeu de voiture futuriste avec image de synthèse et 3D superbes.

Mon choix s'est donc porté naturellement sur la 3DO (sans regret) et je n'ai découvert Cybermorph réellement que plusieurs mois plus tard lors d'un achat d'une jaguar d'occasion.

Petit test donc du jeu qui était censé être une vitrine technologique de la console d'Atari ( jeu fourni dans le packaging de la console) et qui n'est pas si mauvais qu'on pourrait le penser si on a la patience de s'y consacrer.

Vous êtes encore le seul espoir de la galaxie :

Le scénario vous plonge au coeur d'une guerre vous opposant à l'empire Pernitia. Vous prenez les commandes du prototype « Transmogriffon » et devez récupérer des pods de sécurité dérobés par l'ennemi, tout en profitant de l'occasion pour faire un joli carton dans l'armée de l'empire.

Bref, classique, mais on est dans un shoot, il ne fallait pas en demander trop non plus.

Le premier jeu console en 3D temps réel :

Avant de vous lancer dans l'aventure vous devrez choisir sur laquelle des 8 planètes sélectionnables (plus une dernière pour finir le niveau) vous rendre. L'ordre n'a aucune importance particulière vu que vous devrez toutes les parcourir à un moment ou un autre. Une fois ces planètes explorées vous passez au niveau 2. En clair, il y a 5 niveaux comptant 9 planètes chacun et un niveau bonus, soit 50 levels au total.







Dans chacune de ces planètes vous devrez trouver les fameux Pods ou détruire tous les vaisseaux ennemis, ou encore sauver des vaisseaux en danger. Les missions manquent un peu de variété il faut l'admettre. Un boss vous attendra à la fin de chaque niveau (donc après les 9 planètes)







Concernant l'environnement, comme je l'ai indiqué un peu plus haut, cybermorph est le premier jeu console en 3D temps réel. Entendez par là que vos déplacements sont totalement libres sur les planètes. Pas de chemin prédéterminé, de mur invisible vous indiquant la fin d'une zone ou de sprites en 2D.







Tout le jeu est en 3D, décors, vaisseau, ennemis, élements de décors. Vous tournez autour, changez de vue, etc....... On peut donc considérer qu'il s'agit d'une véritable prouesse pour l'époque, les reliefs étant nombreux et les éléments 3D omniprésents. Cependant un gros point noir vient ternir l'aspect technique : les textures. Ici tout est basé sur des couleurs plutôt criardes et franchement pas bien choisies.

Les planètes ne se différentient en faite que par leur couleur (et leur relief). Une sera un mélange de vert, de bleu, etc..... tandis que l'autre sera du rose, du jaune etc........ On ne cherche pas à rendre l'environnement réaliste, tout est assez fantaisiste. Les éléments de décors étant quasiment inexistants (pas beaucoup d'arbres, de bâtiments, de végétations ou autres) on a vraiment l'impression de survoler les mêmes planètes.








Les sprites sont cubiques et pas vraiment impressionnants. Seul votre vaisseau a bénéficié d'un travail tout particulier et pourra même se transformer en fonction des situations.

Si vous accélérez votre vaisseau effectue une sorte de morphing (d'où le nom de cybermorph) lui donnant une forme plus aérodynamique. Ralentissez et il grossit, etc........ En clair votre vaisseau sera en perpétuel transformation, plutôt sympa à voir.






De même votre ordinateur de bord représenté par une tête de femme sur la gauche de l'écran vous donnera des indications oralement. Un bon point pour l'immersion dans le jeu.







Au cours des niveaux vous pourrez récolter des power up (vos tirs étant représentés par des sortes de boules oranges du plus belle effet ), des speeds ou des bombs (pour détruire tout ce qu'il y a à l'écran). Un radar est visible et vous indique les positions des pods, ennemis ou objets.








Les musiques (je devrais dire la musique car c'est un peu près toujours la même) est plutôt moyenne et n'apparaît que lors des menus. Pendant le jeu vous entendez juste le bruit du vent et les tirs. Même pour un support cartouche, ils auraient pu peaufiner ce point. Heureusement que les voix digit de votre ordinateur sont claires et limpides.

Une maniabilité déconcertante :

Pour ce qui ne se souviennent pas de la manette de la console, voici un petit screen récapitulatif.






Cybermorph en plus de vouloir faire la démonstration technique en matière de 3D de la console, devait également montrer l'intérêt de la manette si particulière de la jaguar, qui ne l'oublions pas comptait pas moins de 15 boutons. (dont 12 de la taille de boutons de calculatrice ).

Déjà que la manette manque cruellement d'une bonne prise en main, le socle étant beaucoup trop volumineux pour des mains d'humain standard, mais la croix analogique empruntée de la mégadrive n'est franchement pas ce qui se fait de mieux pour un jeu en 3D. Nintendo avait bien compris ce qui se passerait au passage de la 3D et a étudié sa manette en conséquence. Atari n'a pas eu la même idée, malheureusement.







Comme tous les boutons sont utilisés pour cybermorph, vous pouvez imaginer la crise de nerf lorsque l'on veut appuyer en pleine action sur le bouton 6, ou 4........ Heureusement, à part les 1, 2 et 3 les petits boutons servent principalement à changer de vue, mais quand même.......

Un jeu qui voulait voir trop grand :

Cybermorph n'est pas un mauvais jeu, il est juste le produit d'une volonté trop forte d'Atari de promouvoir les possibilités énormes de leur machine en matière de 3D. Il manque de génie, de fun et de diversité. Le joueur se lasse vite, l'intérêt n'y est pas. Dommage......

Il reste néanmoins un des meilleurs jeux de la machine, vu le catalogue très peu fourni de la jaguar. Sachez qu'une suite a été réalisée en 1995 sous le nom de Battlemorph pour promouvoir le support CD rom de la jaguar (support qui fut un échec retentissant). Je n'ai pas joué à ce jeu mais au vue des vidéos il n'y a pas grand différence entre ces deux jeux.

Gameplay : www.youtube.com...


Points forts :
- Une liberté de mouvement totale
- Les voix digits
- la durée de vie énorme
- original
- le morphing du vaisseau

Points négatifs :
- graphiquement ça reste laid
- les environnements atrocement vides
- les ennemis pas très impressionnants
- une manette absolument pas conçue pour les jeux 3D
- manque de fun


Graphismes 11/20
Maniabilité 12/20
Duréé de vie 15/20
Son 12/20
Scénario 10/20

NOTE GENERALE : 11/20

348ième test
Message edité le 22/11/2007 à 19:11