Lethal Enforcers - Megadrive

Lethal enforcers

Développeur/ Editeur : Konami
Genre : Tir à l’écran, 1-2 Joueur(s) simultanément
Format : Arcade, Mega-cd, Megadrive (testé), Snes,…
Année : 1992

La borne d’arcade est sans doute un rêve cher aux fans. En France, nous trouvons peu de salles dédiés à notre passion, pour ma part, le lieu le plus proche se trouve à plus de 200 kilomètres, il s’agit d’une expédition ardue (routes en mauvaises état, réputation d’un département meurtrier en accident de la route, nombreux radars). Les années passent laissant un goût amer, où est l’ambiance des petits bistrots, locaux conviviaux, propice aux parties de baby-foot et bien entendu des bornes d’arcade.
L’objet de nos désirs émanait de telles émotions et le fait de toucher le manche ou bien le pistolet procuraient un sentiment de puissance.

Dirty Harry

Tout le monde se souvient du policier le plus brutal de San Francisco, j’ai nommé l’inspecteur Harry Callahan, ce personnage est considéré comme un homme respectant ses propres principes allant même ignorer la Loi.
Lethal Enforcers est un jeu issu du monde de l’arcade, en effet ce dernier se distingue comme un jeu de tir à l’écran à l’image de The House of Dead ou bien plus ancien tel qu’Opération Wolf, toujours en support arcade.

Ici, vous jouez le rôle de policiers, soit en solo ou bien accompagné d’un second officier afin de rétablir l’ordre. L’action se déroule à Los Angeles où vous traversez différents endroits de la ville comme le métro, l’embarcadère, des entrepôts.
Vous évoluerez à travers cinq niveaux (choix de trois niveaux de difficultés) qui comporte évidemment des boss en guise de fin de stage. Par ailleurs, chaque partie elle-même est subdivisée afin de donner une durée de vie plus longue.
La ressemblance avec le film de Don Siegel est simplement fortuite, mais quel plaisir de s’imaginer dans le rôle de Clint Eastwood. L’immersion dans les salles marquait immédiatement le joueur face à l’imposante machine (plus grosse qu’une borne classique, et une large place pour votre compagnon d’arme, de préférence votre petite amie).

Ambiance cinématographique

Convertir un jeu issu d’une borne vers les consoles de salon, un pari osé, Konami avait déjà proposé Sunset Riders où vous dirigez des cowboys à la sauce beat them all. Lethal Enforcers se distingue de part un style graphique différent mais aussi dans la manière où se déroule l’action.

S’inspirant librement des films policiers, les graphismes ne sont pas dessinés en bitmap mais de manière digitale.
La réalisation se voulait plus réelle en proposant de véritables images de la vie réelle, retravaillées numériquement afin de donner un aspect photo et immerger plus le joueur dans un nouveau monde. A savoir que ce titre avait subi de lourdes critiques, de part son aspect violent, mais aussi de part ses images, ah la censure.
Les univers rencontrés correspondaient à des scènes classiques des films dits violent pour l’époque, un prolongement virtuel de Miami vice en quelque sorte.


L’arme Fatale

Le jeu prend bien entendu toute sa quintessence avec le pistolet. Par contre, les couleurs des Magnum vous feront bien sourire, le premier rose et le second bleu.
La qualité de ces objets est loin d’égaler les engins fixés sur la borne en raison d’un poids léger, mais aussi par une finition ratée.
Nous sommes dans un domaine totalement kitsch, mais son utilisation reste agréable, malgré quelques soucis de précision en référence face à un Time Crisis.
Lethal enforcers nous obligeait à faire l’achat d’un second flingue, vendu séparément. L’achat pouvait s’élever à plus de 700 francs, et son utilisation restait limité à ce titre.

Une autre possibilité s’offrait au joueur, le titre permettait d’utiliser le joypad. Bien que les sensations de magie se perdent à travers la manette, le soft de Konami demeure agréable à jouer.
Mais rien ne remplace la puissance de la borne d’arcade, bien plus solide.


Je danse le Mia (Iam)

Les coups fusent et l’ambiance musicale reste classique. Les bruitages comme le rechargement, les cris des otages (dont shoot) apportent un dynamisme, fidèle à l’arcade.
Il existe une version pour le support Mega-cd où je pense que la sonorité est sans doute supérieure à cause du support numérique.

Si vous connaissez le clip « Je danse le Mia », vous remarquerez à la fin du clip, un passage éclair de la borne de Konami.
Ce titre est issu de l’album « Ombre et Lumières », le groupe a sans doute pris ce jeu en référence, car ils sont fans des Jeux vidéo.

Haut les mains !

Avec quelques bonnes idées comme le fait de ramasser des armes et les utiliser sur une courte durée, Lethal enforcers est un titre sympathique à jouer, malgré son grand âge.
L’éditeur a voulu également utiliser de nouvelles techniques avec les digits, car le stockage des informations permettait d’offrir des images « qualité photo ».
Cependant, les pistolets souffrent de la vétusté et ils fonctionnent assez mal, dû à la conception rapide de l’objet.

Les ennemis disparaissent sous des clignotements trop fréquents, limite à provoquer une bonne crise d’épilepsie, alors que la version arcade, les animations s’effectuaient de manière moins saccadée.
Les digits sur un écran actuel risquent de vous donner un avis négatif sur le point de vue graphique, mais ce jeu a été réalisé depuis 15 ans.

Lethal enforcers n’a perdu sa qualité première, celle de s’amuser immédiatement et de se prendre pour des héros tels que Starky et Hutch en herbe.
La prise en main rapide et le joueur met son cerveau au vestiaire, laissant place à son coté animal, malgré une difficulté encore ardue.


Konami pourrait éventuellement surfer sur le succès de la Wii, en proposant une compilation où le Wiizapper trouverait une nouvelle fois son utilisation, après un excellent Ghost Squad (Sega). Ce titre serait à la fois une découverte pour les joueurs actuels, mais aussi un plaisir pour les fans d’arcade.


- Jeu d’arcade, assez bien converti sur consoles de salon,
- Ambiance policière, se prendre pour des justiciers en ville,
- Nombreuses scènes (course automobile, affronter un hélicoptère, métro,…)
- Défouloir immédiat, avec une bonne jouabilité,
- Jouable à deux.

- Manque de variétés des ennemis (robots, y compris),
- Difficulté,
- Réalisation graphique vieillissante,
- Matériel.

Graphismes : 13.00/20
Maniement : 15.00/20
Son : 15.00/20
Durée de vie : 14.50/20
Scenario: -

Note Globale: 13.50/20


Images issues de consoles classic.com, Wikipédia

Lien vers les Oldies test:

Operation Wolf (réalisé par Sky-1664)
The House of Dead
Time Crisis

Lien video :

Le clip Iam Source You Tube
Gameplay, Snes Source You Tube


556ième test
Edité le 04/01/2009 à 22:15