GC : Nos impressions sur James Bond Bloodstone

Comme il faut bien rentabiliser la licence James Bond acquise à prix d'or, Activision a décidé de se lancer dans la production d'un titre complètement original : James Bond Bloodstone. Le projet a été confié aux Anglais de Bizzare Creations, déjà responsable de PGR et plus récemment Blur. Ne souhaitant pas rentrer dans le créneau complètement bouché des FPS, Bizzare Creations a fait le choix d'un jeu hybride à la troisième personne, où le joueur enchaine entre différentes séquences d'action et des courses poursuite musclées. Côté casting, Activision s'offre naturellement Daniel Craig, mais aussi la pétillante Joss Stone. D'ailleurs, la chanteuse anglaise interprètera aussi le générique du jeu.

On commence la démo avec Daniel Craig, au beau milieu d'une ville qui grouille d'habitants. L'objectif de la mission ? Retrouver des indices sur la présence d'un sous-terrain contenant de précieuses informations. Envoyé aux quatre coins du globe, l'agent 007 peut compter sur une multitude de gadgets sophistiqués, comme ici un smartphone aux performances extraordinaires,

Sur un chantier, Bond pénètre dans une cabine, avant de se faire honteusement piégé. Enfermé, il ne peut qu'entendre le bruit de la grue qui est en train de le monter en l'air ! Le jeu semble s'emballer quelque peu... enfin presque, car la séquence où 007 s'échappe de la cabine en rebondissement contre des tréteaux n'a rien de vraiment spectaculaire. Durant les premières minutes, James Bond Bloodstone peine clairement à convaincre et affiche déjà plusieurs lacunes grossières. Si Bizzare Creations a fait appel à la technique de la motion capture pour reproduire les mouvements et les mimiques de Daniel Craig, l'animation du personnage reste extrêmement lourde et saccadée.

Sur le plan technique, James Bond Bloodstone ne brille pas non plus et propose une réalisation banale, sans saveur. On espère ainsi que les autres niveaux seront plus inspirés. Ce qui est inquiétant, c'est que le titre est censé arriver d'ici l'automne, soit dans quelques mois. Quant au gameplay, il souffre du même problème que le reste : trop classique. On dirait presque que les petits gars de Liverpool se sont contentés de pomper simplement les mécaniques des références du genre, comme le système de couverture « à la Gears Of War ».



James Bond rime forcément avec infiltration. Aussi, le joueur peut évoluer de manière discrète en prenant ses ennemis par surprise. Il suffit pour cela s'appuyer sur une touche afin que le personnage déclenche une attaque au corps à corps. Il en existe des dizaines, variables selon les situations et le décor. C'est sans doute l'élément le plus réussi lors de la démonstration. On peut aussi tracker la position de ses ennemis sur la carte grâce au Smartphone, ce qui permet notamment de les contourner pour mieux les éliminer. Pour encourager le joueur à faire preuve de discrétion, les développeurs ont mis en place un système de points semblable à celui de Splinter Cell Conviction.

La seconde partie du jeu, déjà plus aboutie, se déroule à bord d'un véhicule. Comme prévu, Bloodstone propose de nombreuses séquences de ce type, des courses poursuite dans les endroits les plus chauds de la planète. Et tout de suite, on ressent l'expérience du studio dans le domaine des sports automobile. Conduite agréable, effet de vitesse réussi, explosions dans tous les sens, James Bond Bloodstone offre - enfin - des sensations grisantes.

De surcroît, les tracés comportent de nombreux éléments, comme de multiples automobilistes entre lesquels il faut slalomer avec finesse. On termine donc cette première impression par une note positive, même si dans l'ensemble, Bloodstone parait bien frileux pour s'imposer dans le registre des jeux d'action. Cependant, on espère que les autres niveaux sauront relever le rythme et amener par la même occasion quelques surprises.