Haze, Preview Multijoueur d'une exclusivité PS3
A la traîne il y a encore quelques années, c’est un euphémisme de dire que le monde de la console a pas mal grignoté son retard en termes de jeu en ligne, à tel point qu’il est aujourd’hui normal que tout jeu un minimum ambitieux propose un mode en ligne digne de ce nom. Haze ne déroge pas à cette règle d’or et comme ses concurrents tentent d’apporter sa touche d’originalité dans le monde impitoyable des First Person Shooter sur console de salon. Après une Preview complète des modes solo et coopération du titre de Free Radical, voilà que le multi pointe le bout de son nez.
Rappelons quelques données essentielles afin de bien saisir les paragraphes qui suivent. Mantel est une grosse multinationale autant pharmaceutique que politique ou militaire et a la lourde tâche d’éradiquer de méchants rebelles connus sous le nom belliqueux de The Promise Hand (passons sur la traduction française effroyable). Au cours de la campagne solo, le héros commencera sous les ordres de Mantel, se bourrant de Nectar (drogue hallucinogène troublant la perception de la réalité) avant de se rendre compte de l’aliénation dont il est la victime. Il ira alors grossir les rangs des rebelles, nécessairement pas si méchants que ça. Le scénario a son importance, puisqu’il entraîne, tant en multi qu’en solo, deux types de gameplay bien différents. Les soldats du Mantel devront gérer leurs doses de Nectar leur procurant tout un tas de pouvoirs tandis que les rebelles pourront feindre d’être mort et pousser leurs adversaires à une overdose très gênante (se reporter à la Preview Solo et aux vidéos pour plus de détails).
6 cartes, trois modes de jeux, deux factions, 16 joueurs en même temps dans une partie, les chiffres proposés par ce Haze font plutôt peine à voir pour qui joue régulièrement en ligne à Call Of Duty 4 : Modern Warfare, pour ne citer que lui. Mais ne jugeons pas trop vite le titre d’Ubisoft. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte pour juger de la qualité du online d’un fps, allons donc voir de plus prêt ce qu’il a réellement sous le capot. Commençons par les modes proposés : outre les habituels Deathmatch et Team Deathmatch, qui proposent des affrontements bêtes et méchants où le meilleur gagne, notons la présence de l’énigmatique Assaut. Ce mode vous permettra de rejouer certains passages du solo d’un côté ou de l’autre (Mantel ou The Promise Hand) avec différents objectifs. Ainsi, il s’agira de ramener un lance-missiles dans sa base pour détruire le camp adverse, de s’échapper d’un camp où l’on est retenu prisonnier ou encore de brûler des plantations de Nectar dans un marécage. Bien entendu, la faction adverse aura l’objectif inverse. Faute de copains pour essayer ce mode, je ne ferai que saluer la présence de cet original contenu, en espérant de tout cœur que les affrontements soient suffisamment équilibrés.
L’équilibre entre les deux factions est d’ailleurs un des points capital de Haze. Si nous avons préféré jouer un membre de Mantel lors de nos parties avec les bots, notamment grâce à une visée bien plus précise et à des armes légèrement plus convaincantes, les rebelles restent quand même agréables à manier, leur capacité à feindre la mort s’avérant assez diabolique par moment. Le FPS de Free Radical propose 6 cartes. C’est peu, d’autant que celles-ci sont de qualité très inégale. Assez vastes dans l’ensemble, parfois fournies en véhicules en tout genre, elles souffrent globalement d’un level design quelconque et de points de respawn complètement absurdes. Call Of Duty 4 : Modern Warfare reste incontestablement le leader dans ces domaines, avec des réapparitions aux petits oignons et des nœuds stratégiques dans chacune des (nombreuses) maps. Dans Haze, préparez-vous à vous faire cueillir par derrière toutes les deux réapparitions. Assez insupportable pour tout dire. Passons rapidement sur l’arsenal, assez classique mais néanmoins efficace : pistolet, fusil mitrailleur, fusil à pompe, lance-roquettes, lance-flamme, couteaux, gatling et autres fusils de snipers sont bien présents, pour les esthètes de la mise à mort. Du tout bon à ce niveau.
Nous avons évoqué la présence de véhicules. S’il nous a été bien difficile de tester leur intérêt avec les bots, ils devraient constituer un atout sympathique, plusieurs d’entre eux pouvant contenir entre 2 et 5 soldats d’une même équipe. Ces engins pourront avoir un intérêt stratégique certain, sans pour autant parvenir à faire oublier Halo 3, excellent dans ce domaine. Le fun reste néanmoins présent, majoritairement grâce à une jouabilité efficace et potentiellement nerveuse. On prend plaisir à défourailler à tout va, même si globalement le jeu semble manquer d’une certaine finesse qui pourrait le faire survivre plus de deux semaines en ligne. Techniquement, l’ensemble est un gros cran en dessous du solo, qui n’en mettait déjà pas tellement plein la vue. La fluidité de tous les instants et les effets de lumière convaincants contrebalancent néanmoins la grossièreté des textures. Sans être vraiment laid, Haze semble malheureusement techniquement assez quelconque.
Avec son solo décevant à bien des égards, Haze se devait de proposer un multijoueur hors-normes. Ce n’était pas mission impossible pour une équipe aussi expérimentée que Free Radical, responsable des inénarrables Time Splitters. Le pari est néanmoins loin d’être réussi pour l’instant, la faute a un manque flagrant d’inspiration et de punch. Tous les ingrédients sont pourtant bien présents : deux styles de gameplay bien différents, des véhicules variés, une bonne fluidité et un mode Assaut potentiellement intéressant. A l’inverse, le faible nombre de cartes et leur hétérogénéité en termes d’intérêt, la pauvreté graphique de l’ensemble et le classicisme global qui se dégage de Haze ne rassurent pas, à un petit mois de la sortie du jeu. Dans la dernière ligne droite de son fastidieux développement, espérons que Free Radical saura corriger les quelques problèmes qui subsistent dans le multijoueur de leur bébé, au risque de passer inaperçu face à la concurrence.
Panne de contenu ?
Rappelons quelques données essentielles afin de bien saisir les paragraphes qui suivent. Mantel est une grosse multinationale autant pharmaceutique que politique ou militaire et a la lourde tâche d’éradiquer de méchants rebelles connus sous le nom belliqueux de The Promise Hand (passons sur la traduction française effroyable). Au cours de la campagne solo, le héros commencera sous les ordres de Mantel, se bourrant de Nectar (drogue hallucinogène troublant la perception de la réalité) avant de se rendre compte de l’aliénation dont il est la victime. Il ira alors grossir les rangs des rebelles, nécessairement pas si méchants que ça. Le scénario a son importance, puisqu’il entraîne, tant en multi qu’en solo, deux types de gameplay bien différents. Les soldats du Mantel devront gérer leurs doses de Nectar leur procurant tout un tas de pouvoirs tandis que les rebelles pourront feindre d’être mort et pousser leurs adversaires à une overdose très gênante (se reporter à la Preview Solo et aux vidéos pour plus de détails).
6 cartes, trois modes de jeux, deux factions, 16 joueurs en même temps dans une partie, les chiffres proposés par ce Haze font plutôt peine à voir pour qui joue régulièrement en ligne à Call Of Duty 4 : Modern Warfare, pour ne citer que lui. Mais ne jugeons pas trop vite le titre d’Ubisoft. Beaucoup de facteurs entrent en ligne de compte pour juger de la qualité du online d’un fps, allons donc voir de plus prêt ce qu’il a réellement sous le capot. Commençons par les modes proposés : outre les habituels Deathmatch et Team Deathmatch, qui proposent des affrontements bêtes et méchants où le meilleur gagne, notons la présence de l’énigmatique Assaut. Ce mode vous permettra de rejouer certains passages du solo d’un côté ou de l’autre (Mantel ou The Promise Hand) avec différents objectifs. Ainsi, il s’agira de ramener un lance-missiles dans sa base pour détruire le camp adverse, de s’échapper d’un camp où l’on est retenu prisonnier ou encore de brûler des plantations de Nectar dans un marécage. Bien entendu, la faction adverse aura l’objectif inverse. Faute de copains pour essayer ce mode, je ne ferai que saluer la présence de cet original contenu, en espérant de tout cœur que les affrontements soient suffisamment équilibrés.
Vidéo exclu #3 - Multi contre des bots
Vidéo exclu #3 - Multi contre des bots
T'en as Hazé ?
L’équilibre entre les deux factions est d’ailleurs un des points capital de Haze. Si nous avons préféré jouer un membre de Mantel lors de nos parties avec les bots, notamment grâce à une visée bien plus précise et à des armes légèrement plus convaincantes, les rebelles restent quand même agréables à manier, leur capacité à feindre la mort s’avérant assez diabolique par moment. Le FPS de Free Radical propose 6 cartes. C’est peu, d’autant que celles-ci sont de qualité très inégale. Assez vastes dans l’ensemble, parfois fournies en véhicules en tout genre, elles souffrent globalement d’un level design quelconque et de points de respawn complètement absurdes. Call Of Duty 4 : Modern Warfare reste incontestablement le leader dans ces domaines, avec des réapparitions aux petits oignons et des nœuds stratégiques dans chacune des (nombreuses) maps. Dans Haze, préparez-vous à vous faire cueillir par derrière toutes les deux réapparitions. Assez insupportable pour tout dire. Passons rapidement sur l’arsenal, assez classique mais néanmoins efficace : pistolet, fusil mitrailleur, fusil à pompe, lance-roquettes, lance-flamme, couteaux, gatling et autres fusils de snipers sont bien présents, pour les esthètes de la mise à mort. Du tout bon à ce niveau.
Nous avons évoqué la présence de véhicules. S’il nous a été bien difficile de tester leur intérêt avec les bots, ils devraient constituer un atout sympathique, plusieurs d’entre eux pouvant contenir entre 2 et 5 soldats d’une même équipe. Ces engins pourront avoir un intérêt stratégique certain, sans pour autant parvenir à faire oublier Halo 3, excellent dans ce domaine. Le fun reste néanmoins présent, majoritairement grâce à une jouabilité efficace et potentiellement nerveuse. On prend plaisir à défourailler à tout va, même si globalement le jeu semble manquer d’une certaine finesse qui pourrait le faire survivre plus de deux semaines en ligne. Techniquement, l’ensemble est un gros cran en dessous du solo, qui n’en mettait déjà pas tellement plein la vue. La fluidité de tous les instants et les effets de lumière convaincants contrebalancent néanmoins la grossièreté des textures. Sans être vraiment laid, Haze semble malheureusement techniquement assez quelconque.
Vidéo exclu #4 - Multi entre humains
Vidéo exclu #4 - Multi entre humains
Conclusion
Avec son solo décevant à bien des égards, Haze se devait de proposer un multijoueur hors-normes. Ce n’était pas mission impossible pour une équipe aussi expérimentée que Free Radical, responsable des inénarrables Time Splitters. Le pari est néanmoins loin d’être réussi pour l’instant, la faute a un manque flagrant d’inspiration et de punch. Tous les ingrédients sont pourtant bien présents : deux styles de gameplay bien différents, des véhicules variés, une bonne fluidité et un mode Assaut potentiellement intéressant. A l’inverse, le faible nombre de cartes et leur hétérogénéité en termes d’intérêt, la pauvreté graphique de l’ensemble et le classicisme global qui se dégage de Haze ne rassurent pas, à un petit mois de la sortie du jeu. Dans la dernière ligne droite de son fastidieux développement, espérons que Free Radical saura corriger les quelques problèmes qui subsistent dans le multijoueur de leur bébé, au risque de passer inaperçu face à la concurrence.
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