Test de Counter-Strike : Condition Zero
Condition Zero, CZ pour les intimes, n'est clairement pas une révolution par rapport à la dernière version de Counter-Strike, la 1,6. C'est plutôt une légère évolution de celui-ci, puisqu'il repose sur le même moteur graphique et les mêmes possibilités en LAN. Bref, la seule vrai évolution est l'intégration d'une campagne solo. Counter-Strike est une référence dans l'univers du jeux vidéo sur PC. D'ailleurs, qui ne le connaît pas ? Même si le moteur utilisé par Condition Zero est toujours celui de Half-Life et peut donc paraître un peu vieillot, cela ne lui enlève pas toutes ses qualités, en dépit de la sortie de Half-Life 2 quelques mois plus tard. Contrairement aux autres versions de CS qui, rappelons le, est un add-on de Half-Life, CZ est payant, mais c'est un stand-alone. Comprenez par là qu'il n'y a pas besoin de posséder Half-Life pour y jouer. De ce fait, son prix se justifie, même s'il paraissait initialement stupide de payer pour quelque chose de gratuit. Nous allons donc voir ici ce qu'apporte cette version par rapport à l'add-on version 1,6 et si le plaisir est toujours au rendez-vous.
Ces bots vous seront donc très utiles si vous voulez faire une LAN mais n'êtes pas assez nombreux : si vous réglez leur niveau de difficulté de manière cohérente avec vos aptitudes dans le jeu, il sauront parfaitement vous compléter. N'attendez pas toutefois que les bots calquent leur stratégie sur la votre, car ils ont fortement tendance à n'en faire qu'à leur tête.
Passons maintenant au mode solo en lui même. Autant le dire tout de suite, il n'y a aucun scénario, pas la moindre trame de fond ou aucun enchaînement logique entre les missions.
Chaque mission est une map, où vous devrez remporter au minimum 3 rounds et avoir 2 points d'avance sur l'équipe des terro (il est à noter que l'on joue seulement les CT). A cela viendront se greffer des objectifs secondaires, que vous devrez obligatoirement accomplir pour remporter la victoire. Les missions se font par trois, c'est à dire que vous débloquez les cartes par trois avant de pouvoir passer aux suivantes, et pouvez faire les trois missions dans l'ordre que vous souhaitz. A chaque mission accomplie, le jeu vous accorde un point supplémentaire. Ces points sont cruciaux, car ils servent à « acheter » ses coéquipiers. Vous pouvez effectuer la mission avec au maximum cinq coéquipiers ; mais, pour ce faire, il faudra préalablement les choisir. Chacun a un prix (allant de un à cinq points) et des habilités différentes. De plus, vous n'aurez pas accès aux meilleurs dès le début : il faudra attendre de les débloquer en avançant dans les missions. Les bots que vous pouvez choisir ont trois talents différents : la précision de tir, la bravoure, et l'esprit d'équipe, en plus d'une arme de prédilection. Il faudra donc choisir si vous voulez des bourrins fonceurs avec des fusils à pompe, des froussards avec des fusils de sniper, ou des un peu plus équilibrés qui auront un esprit d'équipe plus ou moins développé, c'est selon. Ces choix sont cruciaux au début mais moins sur la fin : avec les meilleures équipiers qui se débloquent, ils ont tendance a avoir toutes leur caractéristiques au maximum, et seule leur arme de prédilection fera la différence au moment du choix.
Sl n'y avait pas les objectifs secondaires, la campagne solo ne se différencierait pas énormément d'une suite de parties sur toutes les maps avec des bots. Les objectifs secondaires sont variés et dépendant du niveau de difficulté choisi au début de la campagne. Ils deviennent toutefois assez répétitifs à la longue. Les plus classiques sont par exemple « Tuer X ennemis avec telle ou telle arme », « Gagner un round en moins de Y secondes », « Sauver tout les otages lors d'un round », « Tuer un ennemi au couteau », « Tuer un ennemi aveuglé avec un flash bang »... Bien entendu, les objectifs se corsent avec le niveau, et les temps pour gagner les rounds sont plus courts, le nombre d'ennemis à tuer est plus élevé, et il est parfois obligatoire d'effectuer certains objectifs sans mourir ou en survivant après l'avoir accompli. Ces objectifs ne sont pas toujours faciles à atteindre, et quand on doit faire plus de 15 rounds pour arriver à les accomplir tout en étant toujours devant au score, cela peut devenir lassant.
La campagne solo, ou plus exactement la suite de missions, s'avère donc assez fun la première fois, mais lassante à rejouer avec un niveau de difficulté plus élevé. Cette campagne n'a donc pas une durée de vie très longue : comptez au maximum une dizaine d'heures.
Le multijoueurs de Condition Zero n'apporte donc rien de nouveau, mais garde toutes les qualités des autres versions de Counter-Strike : un affrontement réaliste, rapide et addictif, car on attend le round suivant avec impatience pour pouvoir se venger de celui qui vous à mis un headshot (tir mortel un un coup porté à la tête). Au fur et à mesure, vous apprendrez à être moins bourrin, et vous établirez des tactiques d'assaut pour être plus efficace, car l'effort coordonné est toujours plus efficace que le chacun pour soi. C'est à ce moment-là que la partie multijoueurs de Counter-Strike est la plus addictive : quand on commence à être bon, à connaître les cartes et donc à pouvoir envisager différents choix tactiques, qui peuvent prendre en compte les différentes armes et le nombre de joueurs.