Test Double D Dodgeball (Xbox 360) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Ah la balle aux prisonniers. On y a tous joué au moins une fois dans la cour ou le gymnase de l’école. Une activité souvent pratiquée car elle stimule de nombreux sens et réflexes chez l’enfant. Moins physique sur 360, on retrouve néanmoins ce « sport » dans une version minimaliste. Les règles restent globalement les mêmes avec quelques variantes sur lesquelles nous reviendrons plus bas. Le but principal reste toujours d’éliminer l’adversaire en le touchant avec une balle. S’il parvient à se saisir de celle-ci, il reste en jeu. Dans le cas contraire, il sort du terrain. Est déclarée vainqueur, l’équipe qui possède le plus de membres sur le terrain à la fin du temps réglementaire ou qui a éliminé tous ses adversaires. En sachant qu’à chaque fois qu’un joueur élimine un concurrent, il remet en jeu l’un de ses coéquipiers.


Si le design du titre est clairement rétro (les Dodgeballers ressemblent à des pixels tout droit sortis de Space Invaders, le terrain est réduit à sa plus simple expression géométrique), il baigne aussi dans un univers futuriste. Les arènes peuvent ainsi prendre différentes formes : Plasma ou Glace. La première ralentit le jeu, l’autre rend le terrain glissant. Les lignes de démarcation du terrain peuvent également être électrifiées, immobilisant celui qui les touche pendant cinq secondes. Deux modes de jeu sont sélectionnables : Ouest ou Est. Ouest reprend la règle classique expliquée plus haut. Est propose une petite variante. Contrairement aux Arènes Ouest, lorsque vous vous retrouvez en prison, votre avatar est envoyé dans la zone adverse, tout le long de sa périphérie. Vous pouvez vous y déplacer librement, récupérer un ballon qui traîne et vous en servir pour vous libérer en touchant un adversaire.

Sur le terrain, c’est à un 4 contre 4 auquel on assiste. Il est possible de choisir différents types de joueurs, chacun présentant des caractéristiques qui lui sont propres, dont un super-tir qui se déclenche lorsque le joueur attrape la balle dans le bon timing. Les Tireurs sont assez lents mais disposent d’une très grande force de frappe leur permettant de traverser l’adversaire et ainsi mettre deux adversaires KO avec un seul lancer. Les Attrapeurs ont plus de facilité pour capter la balle et leur super-tir impose une trajectoire particulière à cette dernière. Les Verres transforment une balle en verre (elle se détruit au contact) et peuvent lancer deux balles d’un coup. Enfin, les Coureurs se déplacent plus rapidement et leur super-tir envoie une balle qui s’accélère soudainement. A chacun ensuite de composer l’équipe qu’ils désirent sachant que l’on peut très bien n’avoir que des Tireurs dans sa formation.


Ces différents personnages apportent un certain sens tactique au titre. Mais c’est surtout une impression de chaos qui domine une fois dans le feu de l’action. Que l’on soit seul contre l’ordinateur ou bien à huit joueurs (humains) sur le Xbox Live, les parties sont assez brouillonnes, en partie à cause des effets visuels qui n’aident pas à la lisibilité sur le terrain. A côté de ça, la jouabilité n’est pas des plus judicieuses. Que ce soit pour saisir la balle ou diriger votre tir, le stick droit sert à orienter votre joueur. Mais le stick manque cruellement de précision. Il est difficile de faire un tour complet sans s’y reprendre à deux fois. Et lorsqu’il faut se retourner rapidement, on a parfois de mauvaises surprises. Double D Dodgeball n’est déjà pas franchement passionnant, il est de plus entaché par une jouabilité perfectible qui ajoute à l’aspect confus de cette balle aux prisonniers qui peine à convaincre.

Fouillis, imprécis, Double D Dodgeball cumule les défauts et reste avare en qualités. Outre la lisibilité, les parties manquent aussi de fun. Dommage, car avec son design rétro-futuristico-minimaliste, le titre avait de quoi plaire aux rétro-gamers. En l’état, il est préférable de l’essayer avant de l’acheter.