Driver 76 : The seventies show
Partie d’une bonne idée, la série des Driver n’a malheureusement fait que péricliter à mesure que les épisodes se sont succédés. Le premier Driver amenait un concept solide et une ambiance accrocheuse que ses successeurs n’ont malheureusement pas su pérenniser. Surtout, la déferlante GTA a porté les coups les plus durs à cette franchise en quête d’identité. En effet, le concept de départ de Driver, à savoir prendre le volant d’un bolide et se balader sur l’avenue le cœur ouvert à l’inconnu, a été vampirisé par la série de Rockstar Games. Là où Driver focalisait son gameplay sur la conduite, GTA en a fait une de ses mécaniques de jeu parmi d’autres. Dès lors Driver fait aujourd’hui figure de pâle copie, d’ersatz de GTA. Après un soubresaut qualitatif avec Parallel Lines et le rachat de la franchise par Ubisoft, Driver s’invite sur PSP avec pour impératif d’inquiéter son grand rival. Alors, messieurs de chez Rockstar, inquiets ?
En guise de renouvellement scénaristique et stylistique, Driver Parallel Lines avait fait le choix des années 70 histoire de marquer sa différence avec GTA. Un univers très « Starsky Et Hutch », mariant ambiance sonore funky et visuel kitsch. Un choix que reprend à son compte le Driver nouveau, sous l’égide d’un Ubisoft bien décidé à réussir là où Atari a échoué. Trois ans après l'histoire de Parallel Lines, nous incarnons Ray, personnage que l’on dirait tout droit sorti de « The Warriors », chevelure mi-longue, bandana, veste militaire et pattes d’éléphant : la classe. Avide de sensations fortes et d’argent facile, le bougre compte parmi ses relations Slink, une sorte d’Huggy les bons tuyaux coiffé d’une afro. Tout va bien dans le moins pire des mondes jusqu’au jour où Ray croise le regard de Chen-Chi, une charmante jeune fille, accessoirement fille d’un gros bonnet de la pègre chinoise. Une situation que la plupart d’entre nous auraient éludée en déguerpissant illico presto, mais que Ray, lui (en bonne tête brûlée qu’il est), décide de prendre à bras le corps. Afin de conquérir la belle, notre truand à la petite semaine décide de prendre de l’envergure et de rentrer dans les petits papiers du papa.
La première chose qui ne manquera pas de frapper les habitués de la série c’est la parenté très forte de Driver 76 avec Parallel Lines. En effet, le moteur utilisé semble être le même que celui de son prédécesseur ce qui pourra donner l’impression d’un Parallel Lines relooké. Ainsi, la démarche chaloupée de Ray fait furieusement écho au déhanché du personnage principal de Parallel Lines, les véhicules sont des quasi-répliques de ceux présents sur PS2, de même que leur comportement, sans parler du gameplay du jeu, etc. Bref, Driver 76 fleure bon le portage maquillé comme une voiture volée ! Heureusement pour lui, tout cela n’a rien d’handicapant.
En effet, le titre développé par Sumo Digital s’avère être un portage convaincant. Ainsi, en plus de bénéficier du moteur satisfaisant de Parallel Lines, il bénéficie d’une adaptation bienvenue au support portable. Une fois lancées dans le mode solo, les 27 missions qui composent le jeu seront progressivement accessibles à partir d’une carte de New-York qui permet de découper notre progression. Un procédé aujourd’hui unanimement adopté, mais dont la présence est toujours appréciable. De plus, les missions sont elles-mêmes subdivisées en sous-missions, un découpage garant de sessions de jeu réduites (une dizaine de minutes environ par sous-mission). À partir de cette même carte seront également disponibles une quarantaine de mini-jeux, allant du défi d’autres coureurs sur circuit, au combat d’arène, en passant par le transport de personnes. Enfin, le mode Promenade sera l’occasion de récolter les 125 étoiles disséminées un peu partout dans la ville, à la manière d'un certain plombier bedonnant, et dont l’accumulation débloque des pièces de collection. Si ce ne sont les peintures, ces pièces de collection n’ont pas de réelle utilité et s’apparentent finalement à des trophées à récolter pour la gloire.
À l’aide des touches L et R nous pouvons naviguer d’un menu à l’autre pour ainsi passer de la carte principale aux différents menus du titre, notamment « Garage » et « Pad ». Le menu « Garage » nous permet de customiser notre véhicule. Qu’il s’agisse de la carrosserie, des freins, des suspensions, du pare-brise, ou encore des pneus, l’ensemble de votre véhicule peut être modifié, le but étant de se constituer une véritable petite écurie de bolides. Une dimension très appréciable, mais qui mériterait tout de même d’être encore approfondie notamment dans l’impact que ces quelques modifications ont sur le comportement du véhicule. En effet, si les différentes pièces installées influent bien entendu sur les performances de la voiture, ces réglages manquent peut-être encore un peu de finesse et de variété. Le menu « Pad », quant à lui, permet de gérer ses pièces de collection et, éventuellement, de les troquer auprès d’autres joueurs.
En termes de gameplay, Driver 76 se concentre principalement sur l’utilisation des véhicules (voitures et motos) et les missions font d’ailleurs la part belle à ces phases de jeu. Toutefois, la conduite de ceux-ci se rapproche encore trop de celle d’un GTA et s’avère trop limitée pour un titre dont la prétention avouée est de faire du joueur un virtuose de la conduite. Certes, la conduite est souple, les véhicules réactifs, le stick de la PSP plutôt bien utilisé, néanmoins le pilotage mériterait plus de technicité, car la marge de progression qui nous est offerte est encore trop mince et l’on ne gagne pas réellement en maîtrise à mesure de notre progression dans le jeu. Driver n’est certainement pas une simulation automobile, néanmoins la série gagnerait grandement à enrichir son aspect conduite d’un peu plus de nuances. Nous évoquerons à ce sujet le pilotage des motos, très aléatoire, qui vous convaincra assez rapidement d’en rester aux quatre roues.
Le rapprochement de la série avec GTA, accéléré à partir du troisième épisode, est toujours d’actualité puisque les développeurs n’ont pas jugé bon de sceller une bonne fois pour toutes les portières des voitures pour empêcher Ray d’en sortir. Une fois de plus, la possibilité nous sera offerte de descendre de notre véhicule pour jouer au piéton. Et une fois de plus, le statut de traîne-savates ne sied absolument pas à notre héros. En plus d’un déplacement rigide, Ray est constamment bloqué en mode « footing chaloupé », à savoir une cadence située entre la marche et la course pour un résultat des plus agaçants C’est donc à une allure de trot sautillant que notre personnage se meut avec la possibilité d’orienter la caméra à gauche ou à droite, via les touches « Carré » et « Rond » histoire d’opérer des changements de cap un peu plus véloces. Cependant, une fois hors de son véhicule Ray est un peu comme un poisson rouge qui se débat hors de son bocal : pas très à l’aise. Des phases à pied inutiles donc, si ce n’est pour changer de véhicule et encore seulement si vous y êtes contraint et forcé (au cas où votre bolide personnel ait mordu la poussière).
Techniquement le titre développé par Sumo Digital tient la route (elle était facile). Affichant une 3D de bonne facture, une distance d'affichage tout à fait correcte, le titre souffre néanmoins de quelques petites errances. Un manque de fluidité tout d'abord qui, s'il n'est pas désastreux, reste néanmoins gênant, surtout dans un jeu très orienté sur les courses poursuites. Plus grave encore, des temps de chargement viennent régulièrement interrompre notre partie en figeant l'écran pendant quelques secondes. Particulièrement énervant en plein chassé-croisé avec la police, ces chargements intempestifs peuvent vous faire perdre le fil et vous entraîner en plein carambolage. Une faute que l'on pardonne d'autant moins que les temps de chargement de début de mission se révèlent assez longs.
S’il ne s’impose pas comme le sauveur de la franchise, ce Driver 76 se révèle tout de même satisfaisant et très plaisant à jouer. Doté d’un mode solo assez riche, d’un scénario et d’une mise en scène de qualité, de doublages très convaincants et d’une bande-son qui font du bien aux esgourdes, le titre développé par Sumo Digital saura vous tenir en haleine. Toutefois, nous souhaiterions voir Ubisoft prendre plus de risques et tenter une véritable refonte de la série. Une conduite plus nuancée, des customisations encore plus poussées, mais aussi l’abandon de cette alternance inutile entre phases de conduite et promenades urbaines au profit d’un retour à de la pure conduite, voilà qui offrirait à la série le cachet qui lui manque et lui permettrait de renouer avec son identité, en désagrégation depuis quelques épisodes déjà.
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Chauffard 76
En guise de renouvellement scénaristique et stylistique, Driver Parallel Lines avait fait le choix des années 70 histoire de marquer sa différence avec GTA. Un univers très « Starsky Et Hutch », mariant ambiance sonore funky et visuel kitsch. Un choix que reprend à son compte le Driver nouveau, sous l’égide d’un Ubisoft bien décidé à réussir là où Atari a échoué. Trois ans après l'histoire de Parallel Lines, nous incarnons Ray, personnage que l’on dirait tout droit sorti de « The Warriors », chevelure mi-longue, bandana, veste militaire et pattes d’éléphant : la classe. Avide de sensations fortes et d’argent facile, le bougre compte parmi ses relations Slink, une sorte d’Huggy les bons tuyaux coiffé d’une afro. Tout va bien dans le moins pire des mondes jusqu’au jour où Ray croise le regard de Chen-Chi, une charmante jeune fille, accessoirement fille d’un gros bonnet de la pègre chinoise. Une situation que la plupart d’entre nous auraient éludée en déguerpissant illico presto, mais que Ray, lui (en bonne tête brûlée qu’il est), décide de prendre à bras le corps. Afin de conquérir la belle, notre truand à la petite semaine décide de prendre de l’envergure et de rentrer dans les petits papiers du papa.
Grande Tête Afro
La première chose qui ne manquera pas de frapper les habitués de la série c’est la parenté très forte de Driver 76 avec Parallel Lines. En effet, le moteur utilisé semble être le même que celui de son prédécesseur ce qui pourra donner l’impression d’un Parallel Lines relooké. Ainsi, la démarche chaloupée de Ray fait furieusement écho au déhanché du personnage principal de Parallel Lines, les véhicules sont des quasi-répliques de ceux présents sur PS2, de même que leur comportement, sans parler du gameplay du jeu, etc. Bref, Driver 76 fleure bon le portage maquillé comme une voiture volée ! Heureusement pour lui, tout cela n’a rien d’handicapant.
VidéoTest de Driver 76 sur PSP
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En effet, le titre développé par Sumo Digital s’avère être un portage convaincant. Ainsi, en plus de bénéficier du moteur satisfaisant de Parallel Lines, il bénéficie d’une adaptation bienvenue au support portable. Une fois lancées dans le mode solo, les 27 missions qui composent le jeu seront progressivement accessibles à partir d’une carte de New-York qui permet de découper notre progression. Un procédé aujourd’hui unanimement adopté, mais dont la présence est toujours appréciable. De plus, les missions sont elles-mêmes subdivisées en sous-missions, un découpage garant de sessions de jeu réduites (une dizaine de minutes environ par sous-mission). À partir de cette même carte seront également disponibles une quarantaine de mini-jeux, allant du défi d’autres coureurs sur circuit, au combat d’arène, en passant par le transport de personnes. Enfin, le mode Promenade sera l’occasion de récolter les 125 étoiles disséminées un peu partout dans la ville, à la manière d'un certain plombier bedonnant, et dont l’accumulation débloque des pièces de collection. Si ce ne sont les peintures, ces pièces de collection n’ont pas de réelle utilité et s’apparentent finalement à des trophées à récolter pour la gloire.
À l’aide des touches L et R nous pouvons naviguer d’un menu à l’autre pour ainsi passer de la carte principale aux différents menus du titre, notamment « Garage » et « Pad ». Le menu « Garage » nous permet de customiser notre véhicule. Qu’il s’agisse de la carrosserie, des freins, des suspensions, du pare-brise, ou encore des pneus, l’ensemble de votre véhicule peut être modifié, le but étant de se constituer une véritable petite écurie de bolides. Une dimension très appréciable, mais qui mériterait tout de même d’être encore approfondie notamment dans l’impact que ces quelques modifications ont sur le comportement du véhicule. En effet, si les différentes pièces installées influent bien entendu sur les performances de la voiture, ces réglages manquent peut-être encore un peu de finesse et de variété. Le menu « Pad », quant à lui, permet de gérer ses pièces de collection et, éventuellement, de les troquer auprès d’autres joueurs.
Ubi les bons tuyaux
En termes de gameplay, Driver 76 se concentre principalement sur l’utilisation des véhicules (voitures et motos) et les missions font d’ailleurs la part belle à ces phases de jeu. Toutefois, la conduite de ceux-ci se rapproche encore trop de celle d’un GTA et s’avère trop limitée pour un titre dont la prétention avouée est de faire du joueur un virtuose de la conduite. Certes, la conduite est souple, les véhicules réactifs, le stick de la PSP plutôt bien utilisé, néanmoins le pilotage mériterait plus de technicité, car la marge de progression qui nous est offerte est encore trop mince et l’on ne gagne pas réellement en maîtrise à mesure de notre progression dans le jeu. Driver n’est certainement pas une simulation automobile, néanmoins la série gagnerait grandement à enrichir son aspect conduite d’un peu plus de nuances. Nous évoquerons à ce sujet le pilotage des motos, très aléatoire, qui vous convaincra assez rapidement d’en rester aux quatre roues.
Le rapprochement de la série avec GTA, accéléré à partir du troisième épisode, est toujours d’actualité puisque les développeurs n’ont pas jugé bon de sceller une bonne fois pour toutes les portières des voitures pour empêcher Ray d’en sortir. Une fois de plus, la possibilité nous sera offerte de descendre de notre véhicule pour jouer au piéton. Et une fois de plus, le statut de traîne-savates ne sied absolument pas à notre héros. En plus d’un déplacement rigide, Ray est constamment bloqué en mode « footing chaloupé », à savoir une cadence située entre la marche et la course pour un résultat des plus agaçants C’est donc à une allure de trot sautillant que notre personnage se meut avec la possibilité d’orienter la caméra à gauche ou à droite, via les touches « Carré » et « Rond » histoire d’opérer des changements de cap un peu plus véloces. Cependant, une fois hors de son véhicule Ray est un peu comme un poisson rouge qui se débat hors de son bocal : pas très à l’aise. Des phases à pied inutiles donc, si ce n’est pour changer de véhicule et encore seulement si vous y êtes contraint et forcé (au cas où votre bolide personnel ait mordu la poussière).
Techniquement le titre développé par Sumo Digital tient la route (elle était facile). Affichant une 3D de bonne facture, une distance d'affichage tout à fait correcte, le titre souffre néanmoins de quelques petites errances. Un manque de fluidité tout d'abord qui, s'il n'est pas désastreux, reste néanmoins gênant, surtout dans un jeu très orienté sur les courses poursuites. Plus grave encore, des temps de chargement viennent régulièrement interrompre notre partie en figeant l'écran pendant quelques secondes. Particulièrement énervant en plein chassé-croisé avec la police, ces chargements intempestifs peuvent vous faire perdre le fil et vous entraîner en plein carambolage. Une faute que l'on pardonne d'autant moins que les temps de chargement de début de mission se révèlent assez longs.
Conclusion
S’il ne s’impose pas comme le sauveur de la franchise, ce Driver 76 se révèle tout de même satisfaisant et très plaisant à jouer. Doté d’un mode solo assez riche, d’un scénario et d’une mise en scène de qualité, de doublages très convaincants et d’une bande-son qui font du bien aux esgourdes, le titre développé par Sumo Digital saura vous tenir en haleine. Toutefois, nous souhaiterions voir Ubisoft prendre plus de risques et tenter une véritable refonte de la série. Une conduite plus nuancée, des customisations encore plus poussées, mais aussi l’abandon de cette alternance inutile entre phases de conduite et promenades urbaines au profit d’un retour à de la pure conduite, voilà qui offrirait à la série le cachet qui lui manque et lui permettrait de renouer avec son identité, en désagrégation depuis quelques épisodes déjà.
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