Test de Echochrome
Pas de couleur. Pas de scénario. Un seul personnage disponible. A vue d’œil, le nouvel ovni de Sony semble être une vaste arnaque. Mais en s’y attardant, Echochrome est le genre de titre qui pourrait faire un carton par son côté minimaliste, au summum du jeu de réflexion. Le nouveau must-have de la PSP ?
Le petit pantin de bois blancRetour au sommaire
Il est des jeux qui sont voués à attiser la curiosité. Echochrome en fait indéniablement partie. Tout d’abord parce que le titre développé par Sony Computer Entertainment est modélisé intégralement en noir et blanc, au trait fin et épuré. Ensuite parce que le concept est complètement novateur, et qu’il ne rentre dans aucune catégorie de jeu existant à ce jour. S’il est question d’un jeu de réflexion, il est délicat de décrire le principe d’Echochrome. En simplifiant à outrance, on pourrait affirmer qu’il s’agit d’amener un individu passif d’un point A à un point B. Mais l’originalité réside dans le fait que le joueur ne manipule pas ce personnage, mais son environnement. Cet avatar, qui ressemble aux pantins de bois impersonnels qui pendaient au bout des fils des marionnettistes d’antan, se meut dans un univers de formes géométriques carrées ou rectangulaires, le tout en 3D.Bienvenue dans le monde d’Echochrome, un univers régit pas cinq règles fondamentales. Il n’y a pas de logique, il est simplement question de perspective. Ou plus exactement, la logique est au service de la perspective. Par exemple, pour faire passer votre personnage d’une plateforme à une autre, a priori aucunement liées, il suffit de tourner le décor de telle façon que les bords de ces parois se collent. Comme par magie, si la perspective est respectée, notre pantin franchira l’obstacle tout naturellement. Bien évidemment, les choses vont se corser au fur et à mesure de la progression dans le jeu. Certains blocs projettent le personnage vers le haut, d’autres entraîneront sa chute. Au joueur de trouver la bonne rotation de l’environnement pour arriver au bout de chaque niveau.
Vive le CanvasRetour au sommaire
Pour guider le joueur et ne pas le laisser seul face à ce concept difficile d’accès au premier abord, un tutoriel particulièrement bien ficelé est proposé dès le lancement d’Echochrome. En cinq mini leçons et une succession de niveaux basiques mais utiles, une suave voix féminine accompagne le manipulateur dans ses premières énigmes bicolores. Trois modes de jeux sont ensuite disponibles. Dans le mode Libre, il s’agit d’enchaîner huit niveaux successivement, piochés aléatoirement dans la centaine proposés. Le mode Atelier propose de choisir l’un des 96 niveaux préconçus du jeu, classés par lettre (de A à L) et par numéro (de 1 à 8). Le moins que l’on puisse dire, c’est que dès la lettre D, les choses se corsent sérieusement.Le personnage avance passivement à travers son univers, pas de touche pour le faire progresser. En revanche, il est possible d’accélérer son mouvement à l’aide de la touche X, tandis que le bouton Y permet de stopper complètement son avancer. Une position bien utile qui permet d’envisager toutes les possibilités et d’avancer sans le stress du temps. Car aucune contrainte temporaire n’est imposée. Echochrome prend un peu plus d’ampleur grâce à son éditeur de niveau, intitulé Canvas (Modèle en français, mais c’est tout de suite moins sexy). Il est alors possible de disposer les blocs neutres, de saut ou de chute où l’on souhaite, et ensuite tester son niveau. Un mode qui rallonge considérablement la durée de vie d’un titre qui procurera déjà des heures de cogitation aux plus acharnés. Graphiquement, le style minimaliste adopté peut passer pour une faiblesse technique, mais il décharge au contraire le
Vidéo d'illustrationRetour au sommaire
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Le verdictRetour au sommaire
Après Loco Roco et Patapon, Sony nous offre un nouveau concept original et novateur. La prise en main est immédiate, l’univers simpliste mais agréable à l’œil et la durée de vie est quasi-infinie grâce notamment à l’éditeur de niveau. Un véritable hit à ne pas manquer.