Test Force de Défense Terrestre 2017 (Xbox 360) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Les cinéphiles ne seront pas dépaysés par les premiers ennemis du soft et y reconnaitront une référence (volontaire ?) au cultissime Starship Troopers de Paul Verhoeven. En clair pendant les 10 premières missions du soft le joueur affronte des hordes de centaines d’insectes gigantesques dans les rues de Tokyo. Point positif le moteur du jeu ne souffre pas de cette surpopulation à l’écran, et même en présence de plusieurs centaines de « fourmis » l’action ne ralentira pas. Après quelques heures de jeux, l’inspiration se fait plus « Guerre des Mondesques », et vous affronterez des robots bipèdes des vaisseaux et autres forteresses quadrupèdes (Star Wars quand tu nous tiens) assez impressionnants de par leur taille et de par leur puissance de feu.

Rassurez-vous, Godzilla n’a pas été oublié, puisqu’au milieu de l’aventure des monstres énormes ressemblant à des dinosaures dopés aux OGM font leur apparition.
Avec d’aussi bonnes références, on aurait pu s’attendre a une ambiance bien sympathique, malheureusement ici le scénario n’est qu’un prétexte pour se livrer à un joyeux et massif massacre de monstres. Les quelques cinématiques qui viennent ponctuer le début de certaines missions sont trop légères pour donner une profondeur à l’univers du jeu.

Une fois passée les premières mêlées assez jouissive et le plaisir enfantin de détruire quelques gratte-ciel, les limites du gameplay pointent vite le bout de leur nez. En gros vos missions consisteront à vous rendre à un point A et détruire tout ce qui bouge, puis de vous rendre à un point B pour nettoyer le secteur. Problème : pour se rendre du point A au point B indiqués par un radar assez mal fichu, on se retrouve souvent à errer dans des avenues désertes pendant un long moment.

En contact direct avec l’ennemi on se retrouve face à deux problèmes. Le nombre d’ennemis, et la multiplication d’explosion et autres gerbes d’acide vous font perdre tous vos repères assez rapidement. On préférera alors tirer tout en reculant pour s’éloigner de l’action brouillonne assez risquée pour votre barre de vie. Ce mode de déplacement très utilisé, surtout au début du jeu lorsque les armes débloquées ne sont pas spécialement dévastatrices, favorise les bugs de collision et vous vous retrouverez bloqué assez souvent contre un pauvre poteau. Dans ces conditions vous mourrez assez souvent, et il vous faudra alors recommencer le level depuis le début. Pas trop grave lorsque les missions durent à peine une minute, mais beaucoup plus frustrant lors des missions plus importantes.

Les objectifs de mission se concentrent donc sur de la destruction pure et dure et l’anéantissement complet de l’adversaire. Assez rigolo au départ, on se retrouve vite au bord de l’asphyxie après quelques heures en mode solo, et il vous faudra bien du courage pour aller au bout des 50 missions et finir le jeu à 100% en bouclant toutes les niveaux dans tous les modes de difficultés disponibles.


Force De Défense Terrestre 2017 est un petit jeu sans prétention. Graphiquement, mis à part la quantité d’ennemis affichés à l’écran, on a plus l’impression de se retrouver devant un mauvais jeu PS2 que devant un titre de console Next-Gen. Il faut l’avouer, le jeu bénéficie de graphismes plus alléchants sur un téléviseur haute définition, mais les textures et l’animation restent bien trop pauvres pour susciter l’admiration d’un travail bien fait. Le perso principal n’est pas du tout charismatique, et le character design des bots et des ennemis rappelle les plus mauvaises heures de la dreamcast : vous aurez l’impression d’affronter des araignées en plastique, comme celles que l’on achète pour faire des blagues à sa petite sœur quand on est petit. Le travail sur les robots a été plus soigné, mais le tout reste très largement en-dessous de la qualité des jeux actuels.

L’IA des ennemis n’est pas trop critiquable, puisqu’ils se contentent de vous cracher de l’acide au visage, ou de vous tirer dessus avec la grosse Berta en démolissant tout sur leur passage. De plus, les bots présents pendant les missions se contenteront d’action simple (tirer-courir) et de vous suivre, et vous ne pourrez pas leur donner d’ordre. Au final vous ne ferez même plus attention à eux, après avoir rigolé quelques instants en les voyants se bloquer contre des éléments du décor. La vue de dos n’est pas trop mal fichue, excepté quelques problèmes de caméra, et le design d’un perso en caoutchouc qui frôle l’indécence.

Ne nous attardons pas sur des sujets qui fâchent. L’intérêt du titre vous l’aurez compris, n’est pas dans sa force graphique, mais bien dans le défoulement primaire qu’il propose. Dans cette lutte intense pour repousser les envahisseurs venus d’ailleurs, vous aurez accès à un large éventail d’armes: près d’une trentaine plus dévastatrice les unes que les autres. Du fusil mitrailleur au lance-missile guidé tout est fait pour assouvir des pulsions bestiales et détruire tout ce qui vous entoure. Avant chaque mission, vous devez choisir deux armes. Et bien choisir, puisque il est ensuite impossible d’en changer où d’en ramasser sur le champ de batail ce qui peut se révéler assez dramatique en cas de mauvaise sélection.

Dans l’action les armes sont toutes plus où moins efficaces selon les situations, mais vous aurez plutôt tendance à privilégier le bon vieux lance roquette des familles. En cours de partie, on alterne rapidement entre les deux armes équipées par une simple pression sur la touche RB. A partir de la neuvième mission, vous aurez accès à des véhicules. Tank, hélicoptère, mechas… Si les commandes du tank ou du mecha répondent plutôt bien, diriger un hélicoptère se révèle bien plus hasardeux. Votre arsenal de Ranger est de toute manière bien plus puissant que la force de frappe offerte par les véhicules, et vous serez bien plus agile à pied puisque vous avez la possibilité de faire des bonds et autres roulades qui peuvent vous sortir de situations critiques.

Forcément plus fun qu’en solitaire, la coop offre quelques bouffées d’adrénaline bien brutale. Malheureusement la confusion des combats prend une dimension encore plus brouillonne en écran splité. Du coup le friendly fire (tir ami) devient monnaie courante et vous allez périr bien souvent sous des roquettes « amicales ». Assez difficile d’accès pour l’ami de passage, FDDT 2017 peut s’avérer bien repoussant pour tous ceux qui ne connaissent pas bien ce genre de jeu.

Reste tout de même une bonne durée de vie et un challenge relevé selon le niveau de difficulté choisi, qui peut donner matière à une bonne crise de nerf. A noter la présence d’un mode « Bataille » sans grand intérêt, qui permet de s’affronter en utilisant les armes débloquées dans l’aventure. Je ne vous dirais pas un mot quant au plaisir de jouer à Force De Défence Terrestre sur le LIVE. Pas par fainéantise nan nan, mais tout simplement parce qu’il n’y a pas de mode de jeu en ligne. Dommage car pour le coup le jeu aurait été plutôt sympa en multi, et aurait bénéficié d’un vrai intérêt pour le joueur !

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Une fois oubliés des graphismes inacceptables pour une console Next-Gen, on peut trouver son bonheur dans Force De Défense Terrestre 2017, si on est à la recherche de sensations ultra-bourrines. Quelques séquences assez prenantes, de quoi rigoler avec un pote quelques soirées avant de revendre le jeu même s’il faudra s’accrocher pour dépasser le désordre d’une campagne coopération très brouillonne. L’absence de mode Xbox LIVE est tout simplement inadmissible pour ce genre de titre, et du coup l’intérêt du jeu ne dépasse pas celui du plaisir coupable de tout exploser. A 60 euros, on aurait tout simplement souri et continué notre chemin, mais à 40 euros vous pouvez éventuellement vous y attarder pour vous défouler un bon coup.