Test de Freak Out - Extreme Freeride
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Tiens un jeu de sport extrême en montagne. On pense tout de suite à la série SSX d’Electronic Arts. Sauf que là où SSX fait la part belle au snowboard, la série Freak Out nous propose du freeride dans l’univers particulier du ski alpin extrême. JoWood surfe une nouvelle fois sur la vague extrême et propose la suite de son titre dans le but non avoué de détrôner le roi du genre. Avouons tout de suite que c’est plutôt mal parti.
Tabernacle ? Où est le sirop d’érable ?Retour au sommaire
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Toutefois, autant le dire tout de suite, une fois le jeu lancé, la première impression est assez désagréable. La musique qui habille le menu est à la limite du supportable à l’image de celle d’une mauvaise taverne canadienne. On croirait le chant du caribou ou autre espèce étrange qui s’essaie au karaoké québécois. De plus, l’interface en forme d’intérieur de chalet est peuplée de petits squelettes mal intégrés, au style pauvre et aux animations étranges qui ne collent vraiment pas à l’univers, ou alors de manière assez glauque. On comprend mal cette tentative. Ceci dit, l’interface a le mérite de nous proposer trois expériences de jeu : un mode Carrière qui permet de débloquer du contenu, un mode solo pour faire du freeride et un mode deux joueurs en écran partagé.
Une première partie permet de constater que le jeu se manie plutôt bien pour peu qu’on ait déjà joué à un SSX ou un Tony Hawk. A l’inverse, ceux qui découvrent les jeux d’enchaînement de tricks avec Freak Out trouveront la difficulté un peu élevée en début de partie, notamment en raison de l’absence de tutoriel. Pas de panique. On peut surmonter cela avec un peu d’entraînement.
Malgré un gameplay copieusement plagié qui a déjà fait ses preuves, il n’est pourtant pas aussi agréable de lancer des tricks dans Freak Out que dans les jeux précédemment cités. Les personnages ne disposent que de trois tricks spéciaux en plus des traditionnels grinds, grabs et croisements de skis. Peu de variété et pas de renouveau donc, surtout que les tricks plutôt réalistes dans leur composition sont loin d’être aussi fun que sur SSX.
Ben Laden chausse les skisRetour au sommaire
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Ces modes sont au nombre de quatre. Le Bone Ride, proche des vraies épreuves de descente, consiste à ramasser des os comme on passe des portes, et ce dans un temps limité. Le Slope Style demande de réaliser un combo par un enchaînement de tricks. Ces modes sont assez plaisant, mais on n’y revient pas une fois finis puisqu’ils ne sont pas disponibles hors du mode carrière. Le Freeride consiste à descendre une montagne le plus dangereusement et rapidement possible. Assez jouable, on aurait aimé une meilleure impression de vitesse. Le mode Mission, le plus complet, mais aussi parfois fastidieux, consiste à explorer la piste au maximum en ramassant les Saint-Bernard et en trouvant les points chauds pour réaliser des sauts, des gap ou des grinds. De ces deux derniers modes, le Freeride est le plus amusant en multi, mais même avec celui-ci, il est difficile d’accrocher au titre.
La carrière se termine en sept à huit heures. Les contenus les plus longs à débloquer sont les items d’équipement et de vêtements en raison des faibles récompenses octroyées en cours de jeu. Ceux-ci s’achètent dans la boutique du jeu. On notera d’ailleurs que la traduction est à moitié réalisée dans cette boutique, un travail baclé. Les items ne présentent pas vraiment d’intérêt sinon esthétique. Et encore, esthétique est un grand mot puisque avec un bonnet vert ou bleu, notre skieur ressemblera toujours à un gros point noir aliasé et constamment couvert de poudreuse pixellisante.
Le coup de grâceRetour au sommaire
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A cela s’ajoute une couche son encore moins convaincante. La musique pop rock des quelques groupes inconnus est inconsistante. On voit qu’il n’y avait pas beaucoup d’argent à investir dans la bande son, ni dans le reste du jeu d’ailleurs. Au bout de quelques minutes, on coupera donc les musiques tout naturellement. L’isolation dans le silence montagnard ne rend le jeu que plus plaisant.
Pour finir, on notera un fait étrange en ce qui concerne le public visé par le titre. Le jeu est conseillé à des utilisateurs de 16 ans et plus là où le même jeu peut être joué dès 3 ans sur PC. S’agit-il d’une erreur ou d’un durcissement de la PEGI en matière de contenu console destinée à protéger nos bambins des mauvais jeux ?
Le verdictRetour au sommaire
Freak Out : Extreme Freeride pioche les bonnes idées des jeux du genre sans parvenir à les égaler. Moins fun, doté d’un contenu pauvre et d’une réalisation médiocre, le jeu ne satisfera que les plus mordus du sport extrême. A éviter.