Test Harry Potter Et Le Prisonnier D'Azkaban (GameCube, PS2, Xbox, Gameboy Advance) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Enfermé à Poudlard, ma nouvelle prison de verre, je tente désespérément de calmer mon cœur qui bat la chamade. Ma troisième année de sorcellerie pourrait bien être la dernière puisque l´assassin présumé de mes parents est de nouveau à ma recherche, bien décidé à revenir d´entre les morts pour me jouer un vilain tour. je ne sais pas si je vais rejoindre mes géniteurs plus tôt que prévu.

Par soucis de ne pas vendre la mèche à tous ceux qui ont dans l'idée de voir les nouvelles aventures du sorcier binoclard au cinéma, je ne divulguerai pas la trame du scénario, c'est à vous de puiser les derniers deniers de votre besace afin de comprendre ce qu'il se passe de nouveau à Poudlard. Tout comme ses consoeurs destinées aux consoles nouvelle génération, cette version reprend dans les moindres détails les événements du film, de la rencontre avec les détraqueurs aux envols sur le dos de l'Hyppogriffe.Mis dans les mêmes conditions que ceux tentant d'ouvrir la carte du maraudeur, le menu s'ouvre devant nous tel une pizza quatre fromages dévoilant son délicieux fumet (NDR : Ryu...). A côté de l'histoire originale, vous pourrez débloquer des minis jeux, comme survoler Poudlard sur le dos de l'oiseau-cheval ou prendre en main Edwige dans une course de chouettes haletante. Plus inattendue est l'occasion de sortir de son grenier sa caméra Eye Toy afin de participer à des jeux bien sympathiques où dégommer des grenouilles en chocolat et attraper le vif d'or n'aura plus de secret pour vous.

Depuis l'apparition sur nos étagères du premier tome des aventures du sorcier à lunettes, bon nombre de garçons joufflus et perclus de boutons cherchent désespérément l'entrée du Poudlard Express afin de rejoindre notre bande de joyeux drilles. Les développeurs ont enfin entendu notre appel et, à travers cet opus, ont décidé de nous servir de guide à travers les méandres et les sombres recoins de cette école de sorcellerie. A première vue, le travail effectué est assez correct et vous reconnaîtrez sans trop de difficulté les lieux cultes des adaptations cinématographiques, de la Grande Salle de L'université à la hutte poussiéreuse du jardinier Hagrid. La qualité des textures est tout bonnement impressionnante, les effets de fumée et les reflets dynamiques incrustés sur des revêtements naturels sont là pour démontrer le savoir faire des développeurs. Même si on ne peut décemment oublier quelques largesses en ce qui concerne la profondeur des niveaux qui souffre de légers flottements, un clipping omniprésent et de subtiles traces d'aliasing venant un peu ternir le tout.Ouvrir des caisses et actionner des mécanismes, voilà les seules possibilités offertes par ce titre qui officie ainsi sous le giron du syndrome de la marionnette [NDR : mais où trouve-t-il des expressions pareilles ??], les développeurs nous obligeant à aller où l'histoire emboîte la direction. De manière synthétique, il arrive souvent de rester bloqué derrière un objet, les mouvements du héros manquant sensiblement de fluidité pour lui éviter de tomber dans un gouffre. On constate également de légers bugs d'affichage lorsqu'un enfant s'approche trop près de l'un de ses acolytes.La modélisation des personnages est assez bonne. Harry Potter est sans conteste le protagoniste le plus charismatique de la bande, même si Ron et Hermione ont des caractères différents bien trempés qui les rendent bien attachants. Le soin apporté au visage est assez bluffant de réalisme, de l'expression du regard aux mouvements des pommettes, tout est fait pour vous plonger dans le film d' Alfonso Cuaron. Cependant, il reste plusieurs détails à sérieusement optimiser comme le cuir chevelu, très proche d'un plat de spaghettis pas frais. Les commentaires manquent singulièrement de justesse, les doubleurs officiels laissant place à des gamins sans aucune expérience et dénaturant totalement le charisme de leurs modèles polygonés. Vous rencontrerez plusieurs types d'ennemis au cours de vos pérégrinations, des dragons cracheurs de feu aux livres possédés par le démon, ces derniers manquant un peu de cervelle et de jugement pour esquiver vos attaques.Les scènes cinématiques sont certes de bonne facture mais gênent sensiblement le suivi de l'histoire. Elles sont toutes réalisées à partir du même moteur graphique afin de ne pas nuire à la qualité de l'image.

Destiné avant tout à un public relativement jeune, ce dernier opus cadre ainsi la base de sa jouabilité sur une prise en main accessible aussi bien à un marmot de sept ans qu'à un papy de soixante dix sept ans. Les développeurs ont axé le mode histoire sur une succession de quêtes à résoudre, notamment sur une recherche appliquée d'objets ou autres artefacts afin de débloquer une situation. A partir de votre journal intime, vous aurez une succession de défis à relever afin de terminer une journée avec un grand sourire.La plupart de vos objectifs consistent à acquérir de nouveaux pouvoirs magiques, transformer votre baguette en torche ou geler certaines surfaces aux alentours étant les plus brefs exemples. Grâce à un inventaire assez dépouillé et facile à interpréter (vous pourrez consulter les items ramassés (potions et cartes) ainsi que le livre des monstres), vous devez associer un sort à l'une des fonctions de la manette, de façon à ne pas perdre un temps précieux à le chercher dans les méandres du menu. Avec l'une des gâchettes, vous pouvez verrouiller une cible et ainsi vous concentrer sur un ennemi à la fois, ces deniers n'hésitant pas à vous attaquer par vagues successives. Mais être obligé de le faire sans cesse pour chaque adversaire devient vite énervant, d'autant que vous devez à chaque fois vous mettre en face de votre victime pour activer ce système.Autre facette de cette version, l'intégration de phases d'infiltration qui, quoique basiques, offrent une variation de style assez agréable même si la caméra nous joue encore et toujours de vilains tours. Une grosse part est également apportée au côté coopératif, la majeure partie des éléments à déplacer demandant l'aide d'un ou deux camarades. Il ne faut pas oublier que chacun des trois protagonistes possède des talents cachés qui lui sont propres : Harry est le seul capable de sauter, Ron découvre des passages secrets et Hermione peut se faufiler de partout.La gestion de la caméra a également un gros souci de précision : même si on peut la régler manuellement, les angles de vue adoptés sont généralement mal calculés et ne nous permettent pas d'évaluer avec précision la justesse de nos attaques. Ne parlons même pas des angles automatiques qui brouillent complètement les phases de plate-forme.

Fort d´une licence aussi juteuse, Electronic Arts nous sert sur un plateau un opus ma foi assez réussi qui ravira certainement les fans du sorcier binoclard. Cependant, des erreurs de jeunesse et une gestion de la caméra rigide empêchent le jeune premier d´apprivoiser de nouveaux joueurs qui resteront de marbre face à l´éclat de ses lunettes.