Test de Horse Racing Manager 2
En février, Patrick Pligersdorffer, président du studio Cyanide, nous confiait dans une interview au sujet de Horse Racing Manager 2 (jeu dont la sortie fut d’ailleurs annoncée en exclusivité sur JeuxVideoPC.com l’an dernier) qu’« hormis les inévitables améliorations graphiques, il y aura une IA plus poussée, des menus plus ergonomiques, un nouveau système de côtes, plus de variété dans les courses, une plus importante différenciation des chevaux, et un mode multijoueurs semi-persistant ». Un ensemble fort alléchant, donc, pour un jeu attendus par toute une communauté de fans du premier opus. Trois ans après Horse Racing Manager, Cyanide relève donc le défi dans ce nouvel opus de l’un des seuls jeux équestres sur le marché des jeux vidéo. Si la satisfaction est, une fois de plus, au rendez-vous, on était tout de même en droit d’espérer bien plus du successeur de l’une des petites surprises de l’année 2003…
En premier lieu, le mode Jockey – le petit nouveau de ce second opus – propose de prendre en main un compétiteur et son cheval pour lui faire disputer, tout au long de l’année, de multiples courses, obligatoires ou facultatives. Il s’agit donc d’un mode axé davantage sur la course en soi que sur sa gestion, ce qui aboutit à un ensemble aussi classique qu’intéressant, d’autant plus qu’il est possible (comme d’ailleurs dans chaque mode) de simuler certaines courses afin de ne disputer que les plus intéressantes.
Le mode Pari revient quant à lui à se mettre dans la peau d’un fan de PMU qui a la possibilité de parier une fois par semaine. Dans les faits, on dispose de 10 minutes pour examiner les aptitudes, les cotes et les pronostics correspondant à chaque cheval, et à dépenser 1.000 euros à sa guise. On peut ainsi miser sur le premier, les 2 premiers, les podiums et un ou deux de ses membres… Avant chaque course, 1.000 Euros s’ajoutent à votre cagnotte pour vous permettre de pouvoir miser, même si vous avez manqué chacun de vos paris précédents. Le concept est particulièrement surprenant mais, au final, fait mouche, d’autant que le réalisme est - et c’est le moins que l’on puisse dire - à la hauteur.
Enfin, le mode Ecurie est de loin le plus intéressant, car le plus complet. Il propose comme son nom l’indique de prendre en charge plusieurs canassons et autant de jockeys en les dirigeant tour à tour à chaque course de la saison. L'intérêt de ce mode de mode de jeu, c'est de ne pas se préoccuper seulement de la compétition, mais aussi et surtout de la gestion. En effet, en tant que manager, c’est à vous de gérer la situation économique de l’équipe, les inscriptions aux meetings, les infrastructures et le personnel de vos écuries, les transferts de chevaux et jockeys, les stages de préparation, et bien d’autres choses encore. Une sorte de mode carrière absolument passionnante, d’autant plus qu’il permet de concilier gestion et simulation. Le tout aboutit à une excellente durée de vie, nettement accentuée par les trois niveaux de jeu différents (facile, moyen et difficile) proposés par le soft.
Dernier symbole de l’excellente durée de vie de ce Horse Racing Manager 2 : il embarque un éditeur de chevaux permettant de définir l’aspect, le nom et les caractéristiques sportives de ceux-ci. Il sera alors possible de l’utiliser dans les modes jockey et écurie.
En revanche, le mode multijoueurs, contrairement à ce que nous avait annoncé Cyanide, est assez médiocre en raison de son manque de variété : sur Internet, on ne peut en effet disputer que des courses simples. On aurait pourtant bien aimé voir des compétitions par équipe ou, mieux encore, des modes jouables à plusieurs sur un même PC…
Une fois dans l’hippodrome, il faut tout d’abord appuyer sur un bouton permettant de faire démarrer le cheval, puis gérer l’effort de ce dernier en définissant une priorité (fatigue du cheval, maniabilité ou résistance au vent) et en modulant l’intensité de son allure. Sur le final, naturellement, la possibilité de cravacher sera des plus indispensables. Il s’agit donc en quelque sorte d’un petit jeu à mi-chemin entre la gestion et la simulation et qui, quoiqu’un peu répétitif à la longue, se révèle des plus intenses. Le plaisir de jeu est donc une fois de plus au rendez-vous, tout en permettant une prise en main des plus aisées.
Les bugs, eux aussi, sont fréquents, tels ces jockeys qui, dès lors que l’on souhaite modifier la couleur de leurs habits, deviennent… blancs de la tête au pied. Un problème que l’on avait d’ailleurs déjà observé l’hiver dernier dans Winter Challenge.
En outre, les graphismes sont, eux aussi, des plus moyens. La modélisation est assez médiocre du fait d'un réel manque de détails, ce qui est d’autant plus scandaleux que le jeu se permet de saccader très fréquemment sur des PC pourtant pas forcément médiocres… Cela dit, on peut tout de même noter l’effort qu’a réalisé le duo Cyanide / Micro Application en nous concoctant pas moins de dix hippodromes différents - un de plus si on compte l’hippodrome générique correspondant à Maisons-Laffitte, Deauville et des dizaines d’autres places. Enfin, il est à noter qu’Horse Racing Manager 2 ne propose pas le moindre ralenti…
Au niveau de l’interface, en revanche, l’amélioration est profonde par rapport à HRM premier du nom : dynamique, claire et dotée d'un excellent design, elle est effet typiquement « cyanidienne », pour le plus grand bonheur des fans…
Tout aussi propre à Cyanide est la bande-son. Mais cette fois, c'est pour le pire et non pour le meilleur : les mélodies sont des plus répétitives, les commentaires malheureusement absents, et le bruit des chevaux dépourvu d’intérêt… ce qui est d’autant plus gênant qu’en course, aucune musique n’est proposée.