Test International Athletics (PSP, Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Dès les premières minutes de jeu, on a le sentiment que l’on n’est pas en présence d’un bon titre. Un sentiment qui malheureusement se renforcera au fil des minutes. Le contenu, déjà, qui s’avère assez pauvre. Seules 14 épreuves sont présentes. Elles se recoupent en diverses catégories et font la part belle aux épreuves d’athlétisme (d’où le titre du jeu). On retrouve des disciplines de courses (100m, 110m haies, 400m et 1500m), de saut (longueur, hauteur et perche) ou de lancer (javelot, disque, marteau et poids). Enfin, on trouve tout de même du tir à l’arc, du pistolet feu rapide et du tir sur cible mobile. Si vous pensiez faire un peu de natation ou de cycliste, passez votre chemin.


Il est possible de s’amuser sur chacune de ces épreuves de façon libre, de participer à un décathlon ou encore de participer à des tournois qui enchaînent 5, 8 ou 14 épreuves à la suite, selon trois niveaux de difficulté différents. Un mode multi-joueurs permet aussi de jouer de 2 à 4 joueurs, en Lan ou en se passant la console portable. On ne croule pas sous les modes de jeu et avec le faible nombre d’épreuves, on en fait rapidement le tour. Une lassitude accentuée par un gameplay vu et revu. (Trop) simple à prendre en main, il faut en général appuyer comme un fou alternativement sur les touches de tranche de la PSP. Sur les disciplines de lancer ou de saut, une fois la phase d’élan passée, il faut ensuite rester appuyé sur un bouton et le relâcher au bon moment, respectivement pour obtenir le meilleur angle ou le meilleur appel possible.

Les épreuves sont trop simples et on a vite fait de battre des records du monde (International Athletics n’a rien d’officiel mais il contient les records du monde). Bref, le titre manque cruellement de challenge et prend quelques libertés avec les règles du jeu. Pour le saut à la perche ou le saut en hauteur, à chaque nouvelle barre, l’athlète a normalement le droit à trois nouveaux essais. Ici, on dispose en tout et pour tout de trois essais. On note aussi quelques bugs visuels. Le sauteur mord parfois largement sa planche mais son saut est tout de même validé. Et puis, du côté de la réalisation, International Athletics peine à nous mettre dans l’ambiance. Alors que la majorité des titres de sport joue de plus en plus sur une mise en scène soignée, tentant de se rapprocher, ou plutôt de copier, au plus près des retransmissions télé, International Athletics souffre terriblement de la concurrence. Les développeurs ont bien tenté de multiplier les angles de caméra mais celle-ci n’est jamais bien placée. De plus, le montage est bien souvent à la traîne et ferait presque passer Fred Godard pour le réalisateur franco-suisse du même nom.


A côté de ça, l’animation affiche des années de retard. Les personnages sont incroyablement raides. Les développeurs n’ont sans doute jamais entendu parler de la motion-capture ou alors ils ont fait appel à l’Homme de fer. La modélisation des personnages est franchement mauvaise, même pour une PSP. Les textures sont au diapason. C’est-à-dire, très moches. Les muscles des athlètes ressemblent à une masse informe. Au niveau du son, c’est également catastrophique avec un public (tout en 2D) aussi enthousiaste que devant une partie de pétanque.

On résume. Une réalisation franchement médiocre, une ambiance digne d’un match de foot joué à huis-clos et un challenge franchement limité. Bien qu’il soit l’unique titre du genre sur PSP, International Athletics ne mérite pourtant pas qu’on s’y attarde. On trouve beaucoup mieux chez la concurrence avec Mario & Sonic aux Jeux Olympiques, pour ne pas le citer.