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Kill switch : Etre ou ne pas être tué ?
La concurrence est rude sur le front des shoot’em up militaires à la troisième personne et cela s’avère d’autant plus vrai depuis que Splinter Cell et...
De l’action en veux-tu, en voilà !
Vous l’aurez certainement compris, Kill Switch ne fait pas dans la dentelle mais plutôt dans l’action pure et dure ! À couvert derrière une carcasse métallique que l’on soupçonne d’avoir été un véhicule auparavant, ou encore dans un abri de fortune, vous aurez l’insigne honneur de contrôler un soldat d’élite bizarrement inconnu au bataillon, mais à mi-chemin entre l’inimitable Snake et l’infatigable Sam Fisher. J'emploie volontairement le terme "contrôler", et non pas "incarner", car vous devrez progressivement prendre possession de l’esprit dudit sujet via un système de connexion neuronale dernier cri élaboré par une armée de scientifiques. À l’aide de votre manette, vous pourrez influer sur les liaisons nerveuses du personnage et ainsi réécrire l’histoire comme bon vous semble.Tout au long des dix-huit missions que vous propose le soft - des interminables déserts du Moyen-Orient aux vastes étendues de la Mer Caspienne - Namco a mis à votre disposition un arsenal digne de ce nom qui vous permettra de faire table rase de tous ceux qui se risqueront à entraver votre ascension. Du classique AK-47 à l’indémodable fusil à lunette, il vous faudra au plus vite prendre le jeu en main pour assimiler toutes les particularités intuitives qui vous apprendront inconsciemment à mieux vous fondre dans le décor.
Deux en un !
Le mode "Offensive Cover System" (à savoir la "couverture offensive") consiste à dégommer tout ce qui bouge en restant retranché derrière un obstacle. Quant au "Blindfire" (soit littéralement le "tir aveugle"), il vous donne l’opportunité de laisser libre cours à vos instincts les plus primaires pour foncer tête baissée en mitraillant tous vos adversaires sans vraiment vous soucier de leur plan de bataille, et encore moins du vôtre ! Il va sans dire que ce mode s’avère particulièrement jubilatoire, mais n’en abusez pas si vous ne voulez pas être la risée de tout le monde lorsque vous finirez prématurément le corps criblé de balles et baignant dans une marre de sang.Tout au long d’une grande variété de missions sur les plus grandes poudrières dont regorge notre planète, vous serez amenés à contrecarrer les plans machiavéliques échafaudés par une armada d’ennemis doués d’une intelligence artificielle certaine et armés jusqu’aux dents pour mieux vous prendre dans leurs filets. À supposer, bien sûr, qu’ils vous prennent en pitié et vous laissent la vie sauve ! Nous vous conseillons donc de garder la tête froide et d’y réfléchir à deux fois avant de vous montrer au grand jour.
Gros et petits bémols !
Contrairement à Splinter Cell et autre Metal Gear Solid, Kill Switch souffre indubitablement d’une carence scénaristique qui aura vite fait de vous agacer en diminuant lentement, mais sûrement, l’intérêt que vous lui porterez. Pour résumer, vous devrez vous contenter de parvenir au bout de chaque niveau, et si possible en un seul morceau, après avoir exterminé la majeure partie de vos assaillants. Parfois, mais trop rarement à mon goût, vous accomplirez un but bien précis comme semer des explosifs à des points stratégiques, ou encore subtiliser un objet militaire capable de bouleverser le sort de l’humanité. À la lueur de cette grosse imperfection, vous aurez sans nul doute du mal à vous impliquer corps et âme dans cette aventure par manque de suspense.En ce qui concerne la jouabilité, elle est assez fluide et atteint convenablement celle de ses pairs grâce à une dynamique et une facilité de manœuvre qui gomment quelque peu cette impression de quasi-néant dans la progression scénique. Côté graphisme, le constat est également mitigé : profitant pleinement des capacités techniques offertes par la Playstation 2, Kill Switch se pare de ses plus beaux atouts, si ce n’est que certains détails demeurent quelque peu grossiers. En outre, les environnements en intérieur sont plus diversifiés que ceux en extérieur. Pourquoi me direz-vous ? Et bien, là encore, le mystère demeure complet et l’on ne peut que supposer le manque de temps accordé au développeur. Pour finir, la bande-son a bénéficié d’une attention particulièrement inventive qui vous donnera constamment l’impression d’être au cœur même d’un conflit mondial sans précédent...
Conclusion
Les plus grands fans de Metal Gear Solid et de Splinter Cell se languissent déjà de revoir leurs héros à nouveau parachutés sur la dernière console de Sony. Afin d’étancher un peu leur soif d’infiltration, Namco a donc réalisé Kill Switch : un cru au succès mitigé mais susceptible de faire illusion le temps que les véritables hostilités reprennent sur PS2. D’ici là, que la patience soit avec vous !
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