Hulk, un géant vert de honte
Sega profite de l'arrivée du nouveau film L'Incroyable Hulk dans les salles obscures pour inonder le marché avec son jeu vidéo éponyme. Un air de déjà vu en somme, étant donné que l'éditeur japonais s'est récemment occupé de porter Iron Man sur consoles et PC. Le géant vert prendra-t-il à son tour le chemin de la poubelle ?
Souvenez-vous, en 2005, Sierra proposait The Incredible Hulk : Ultimate Destruction sur Xbox, PS2 et GameCube, débouchant au final vers un résultat convaincant. De quoi espérer une version nouvelle génération sympathique, mais sans plus. Car avec l'expérience, on ne croit plus au Père Noël, surtout lorsqu'il s'agit d'une adaptation de film. Mais avant de balancer ce pauvre Hulk au banc des accusés, il est nécessaire de connaître le processus de développement appliqué de manière quasi systématique à ce type d'adaptation. Le studio, en l'occurrence Edge Of Reality, est conditionné à produire un titre en moins d'un an sur plusieurs supports, tout en respectant une certaine ligne afin de coller aux points clef du film. Et dans un cas comme celui-ci, la capacité créative des développeurs est réduite à néant, le but étant bien souvent pour l'éditeur de proposer un simple produit dérivé supplémentaire : business is business comme dirait l'autre. Vous l'aurez compris, il est par conséquent inutile de demander l'impossible au géant vert de Stan Lee.
Dans les faits, The Incredible Hulk propose d'incarner Bruce Banner qui recherche de manière désespérée un antidote contre les radiations qui ont provoqué sa transformation en Hulk. Bruce est désormais de retour à New-York pour faire face à une toute nouvelle menace. L'ensemble du jeu vidéo se déroule donc au cœur de Big Apple avec un gameplay ouvert. Après l'expérience GTA IV, difficile de revenir se balader dans cette cité qui paraît tout de suite bien moins flambante ! Textures pauvres, brouillard incessant, la modélisation de New-York fait peur à voir. Le clipping, que l'on pensait disparu depuis quelques années, fait ici un retour fracassant. Côté réalisation, L'Incroyable Hulk propose un rendu plutôt hideux. Que dire en effet de la qualité déplorable des cinématiques ? C'est à se demander si les développeurs sont au courant des dernières techniques d'encodage vidéo... Pire, la modélisation des personnages secondaires est si épouvantable que leur ressemblance avec les véritables acteurs tourne au jeu des devinettes. D'ailleurs, la trame scénaristique, à la fois ennuyeuse et maladroite, coupe complètement le rythme de l'action. Heureusement qu'un bouton permet de zapper rapidement les dialogues niais entre les protagonistes.
A l'instar des nombreux jeux du genre, The Incredible Hulk propose un gameplay où le joueur sélectionne librement sa mission indiquée par un point sur la carte de New-York. Ici, l'ensemble des objectifs se regroupe autour de plusieurs histoires différentes. En outre, le choix s'avère finalement très restreint étant donné que les objectifs restent trop souvent identiques. On se demande rapidement si l'unique but du jeu n'est pas le suivant : cogner, frapper, taper, matraquer, assommer et brutaliser. Tout dans les muscles, rien dans la tête. Déjà archiconnues, les mécaniques de gameplay sont simplistes et n'offrent rien de vraiment palpitant. Car mis à part quelques combos et des coups spéciaux (évolutifs) déclenchés grâce à la rage, les combats n'ont rien d'intéressant. La faute à des ennemis clonés, toujours identiques, conjugués à une intelligence artificielle au rabais. Même les boss, faciles à battre, n'ont aucun intérêt tant la caméra joue les capricieuses dans les situations chaudes.
Si l'on fait abstraction de son joli corps d'athlète gonflé aux hormones, que reste-t-il vraiment de positif à Hulk ? Certainement sa capacité à effectuer des sauts de géant en détruisant tout sur son passage. Avouons-le, cette espèce de sentiment de liberté, couplé à la destruction des décors, se caractérise par un véritable défouloir. Malheureusement, même pour les âmes les plus destructrices, cette petite sauterie ne dure que quelques minutes, le temps de faire le tour et de se rendre à l'évidence : Bruce Banner ferait mieux de trouver un antidote contre les adaptations complètement nazes.
Souvenez-vous, en 2005, Sierra proposait The Incredible Hulk : Ultimate Destruction sur Xbox, PS2 et GameCube, débouchant au final vers un résultat convaincant. De quoi espérer une version nouvelle génération sympathique, mais sans plus. Car avec l'expérience, on ne croit plus au Père Noël, surtout lorsqu'il s'agit d'une adaptation de film. Mais avant de balancer ce pauvre Hulk au banc des accusés, il est nécessaire de connaître le processus de développement appliqué de manière quasi systématique à ce type d'adaptation. Le studio, en l'occurrence Edge Of Reality, est conditionné à produire un titre en moins d'un an sur plusieurs supports, tout en respectant une certaine ligne afin de coller aux points clef du film. Et dans un cas comme celui-ci, la capacité créative des développeurs est réduite à néant, le but étant bien souvent pour l'éditeur de proposer un simple produit dérivé supplémentaire : business is business comme dirait l'autre. Vous l'aurez compris, il est par conséquent inutile de demander l'impossible au géant vert de Stan Lee.
Vidéo #8 - Gameplay
Vidéo #8 - Gameplay
Super Super Super Héros
Dans les faits, The Incredible Hulk propose d'incarner Bruce Banner qui recherche de manière désespérée un antidote contre les radiations qui ont provoqué sa transformation en Hulk. Bruce est désormais de retour à New-York pour faire face à une toute nouvelle menace. L'ensemble du jeu vidéo se déroule donc au cœur de Big Apple avec un gameplay ouvert. Après l'expérience GTA IV, difficile de revenir se balader dans cette cité qui paraît tout de suite bien moins flambante ! Textures pauvres, brouillard incessant, la modélisation de New-York fait peur à voir. Le clipping, que l'on pensait disparu depuis quelques années, fait ici un retour fracassant. Côté réalisation, L'Incroyable Hulk propose un rendu plutôt hideux. Que dire en effet de la qualité déplorable des cinématiques ? C'est à se demander si les développeurs sont au courant des dernières techniques d'encodage vidéo... Pire, la modélisation des personnages secondaires est si épouvantable que leur ressemblance avec les véritables acteurs tourne au jeu des devinettes. D'ailleurs, la trame scénaristique, à la fois ennuyeuse et maladroite, coupe complètement le rythme de l'action. Heureusement qu'un bouton permet de zapper rapidement les dialogues niais entre les protagonistes.
Vidéo #6 - Bande-Annonce
Vidéo #6 - Bande-Annonce
A l'instar des nombreux jeux du genre, The Incredible Hulk propose un gameplay où le joueur sélectionne librement sa mission indiquée par un point sur la carte de New-York. Ici, l'ensemble des objectifs se regroupe autour de plusieurs histoires différentes. En outre, le choix s'avère finalement très restreint étant donné que les objectifs restent trop souvent identiques. On se demande rapidement si l'unique but du jeu n'est pas le suivant : cogner, frapper, taper, matraquer, assommer et brutaliser. Tout dans les muscles, rien dans la tête. Déjà archiconnues, les mécaniques de gameplay sont simplistes et n'offrent rien de vraiment palpitant. Car mis à part quelques combos et des coups spéciaux (évolutifs) déclenchés grâce à la rage, les combats n'ont rien d'intéressant. La faute à des ennemis clonés, toujours identiques, conjugués à une intelligence artificielle au rabais. Même les boss, faciles à battre, n'ont aucun intérêt tant la caméra joue les capricieuses dans les situations chaudes.
Conclusion
Si l'on fait abstraction de son joli corps d'athlète gonflé aux hormones, que reste-t-il vraiment de positif à Hulk ? Certainement sa capacité à effectuer des sauts de géant en détruisant tout sur son passage. Avouons-le, cette espèce de sentiment de liberté, couplé à la destruction des décors, se caractérise par un véritable défouloir. Malheureusement, même pour les âmes les plus destructrices, cette petite sauterie ne dure que quelques minutes, le temps de faire le tour et de se rendre à l'évidence : Bruce Banner ferait mieux de trouver un antidote contre les adaptations complètement nazes.
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