Mario & Sonic Aux Jeux Olympique d'Hiver : le Test !
Après un Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques bien trop primaire pour être amusant plus de quelques heures, Sega rempile pour une suite hivernale empruntant la bannière des J.O. de Vancouver. Évidemment, le succès commercial plutôt rassurant de ce premier volet n'a pas incité Sega a revoir sa copie et l'éditeur nous livre une seconde itération recyclant allègrement les bases de ce dernier.
Youpi ! Revoilà les deux meilleurs ennemis des nineties réunis pour un grand moment d'olympisme ! Comment ça nous feignons l'enthousiasme ? Bon, peut-être. Mais il faut bien avouer Mario et Sonic n'ont pas vraiment pris la peine d'apprendre de leurs erreurs estivales. Mais avant de développer nos réprimandes, rappelons rapidement en quoi consiste le titre de Sega. Tout comme son prédécesseur, Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver se positionne comme un party game accumulant les épreuves sportives : vingt-sept au total, soit seize épreuves officielles et onze variations dites « Rêve » prenant pour cadre les univers des deux licences et s'affranchissant des règles en vigueur dans la compétition officielle. Chaque épreuve peut accueillir jusqu'à 4 participants en affrontement ou en coopération.
Licence Vancouver 2010 oblige, le titre propose naturellement les disciplines officielles de la compétition. Slalom Géant, Skeleton, Bobsleigh, Patinage Artistique ou encore Hockey sur Glace sont au programme de cette compilation. Et qui dit variété d'épreuves dit aussi variété dans les types de gamepay proposés. Enfin, en théorie. Car si Sega a fait un petit effort pour mieux distinguer les épreuves entre elles qu'il ne l'avait fait sur le premier volet, on a malgré tout encore l'impression de gesticuler de la même manière d'une discipline à l'autre. Bien sûr, le Patinage Artistique ne se joue pas du tout de la même manière que la descente à ski, mais l'extrême simplicité des commandes de la plupart des épreuves installe peu à peu une certaine répétitivité.
En effet, la plupart du temps seules deux ou trois manipulations différentes du Nunchuk et / ou de la Wiimote sont sollicitées. D'ailleurs, les trois quarts des épreuves ne nécessitent que l'emploi de la Wiimote, Sega ayant une fois encore privilégié une jouabilité essentiellement tournée vers la reconnaissance de mouvements. Dès lors, la relative imprécision de l'appareil dans la captation des gesticulations du joueur (et non, le jeu n'utilise pas le Motion Plus) pose quelques menus problèmes dans certaines épreuves. On pense ainsi aux disciplines de descente (ski, snowboard et leurs sous-catégories comme le Cross) ou encore à celles de course en patins dans lesquelles la négociation des virages entraîne invariablement quelques douleurs au poignet. Même les rares épreuves exploitant autre chose qu'une petite palette de gesticulations spasmophiles ne sont pas à la hauteur. On pense ainsi au Hockey sur Glace, sorte de resucée de Mario Strikers Charged Football, tellement primaire qu'on finit par soigneusement l'éviter à chaque session.
Heureusement, certaines épreuves se montrent nettement plus réussies que d'autres. On pense notamment au Skeleton et au Bobsleigh, ce dernier pouvant d'ailleurs être pratiqué à quatre joueurs, obligeant la petite équipe à coordonner ses mouvements à chaque virage. Plus étonnant, le Curling se révèle être l'épreuve la plus exigeante. Certes, nous ne sommes pas non plus au niveau du jeu de golf de Wii Sports Resort, mais la réussite d'un lancer demande tout de même une certaine adresse. Il faut également saluer l'utilisation pertinente de la balance board dans les épreuves de descente et de half-pipe leur octroyant une jouabilité beaucoup plus adaptée. Néanmoins, l'accessoire ne peut être exploité qu'en solo. Or l'intérêt du titre dans cette configuration étant ce qu'il est - autrement dit quasi-nul - il s'agit en somme d'une fausse bonne idée. En même temps, vous me direz : réunir quatre Balance Board devant un écran n'est pas chose aisée.
Voilà pour le - ou plutôt "les" - gameplay de ce Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver dont l'inégale inventivité nous amène inévitablement à vous resservir le même verdict que l'année dernière : trop disparate, manque de recherche. Venons-en aux modes de jeux. Contrairement au premier volet il n'est pas nécessaire ici de se farcir toutes les épreuves en solo pour les débloquer en multijoueurs. Le mode « Festival » autorise en effet le jeu jusqu'à quatre participants permettant de débloquer l'intégralité des compétitions à plusieurs en mode « Partie Rapide ». Alors bien sûr cela oblige une fois de plus à assister à la totalité des épreuves et ce du premier au dernier jour de la compétition. Mais on évite au moins le calvaire de retourner un party game sans l'assistance de ses potes.
En revanche, on se serait volontiers passé des interminables temps d'attente avant chaque épreuve. Des temps de chargement inexplicablement longs, mais aussi et surtout des présentations des lieux et des participants que l'on ne peut avorter qu'au bout de quelques secondes. Le tout accompagné d'un thème musical unique et donc exaspérant sur le long terme. Pour un titre inscrit dans un genre sensé tout miser sur l'ergonomie, la rapidité et le fun, il s'agit d'un impair d'autant plus pénalisant. D'ailleurs pour continuer et clore le chapitre technique, précisons que Sega n'a pas jugé bon de mettre les bouchées doubles. En même temps on ne leur en tiendra pas vraiment rigueur puisque le party game s'accommode toujours très bien d'une réalisation sommaire.
Comme on pouvait s'y attendre, Sega s'est laissé aller à une certaine forme de paresse : ne corriger que quelques-uns des impairs du premier volet et en conserver tout le reste. Du coup, Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver écope de la même sanction que son prédécesseur. Pas mauvais dans le fond, le titre de Sega s'avère encore trop hétéroclite pour emporter totalement l'adhésion. Et une fois de plus, il y a fort à parier que la version DS se montre nettement plus convaincante. A envisager d'occasion, mais pas plus.
Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le
Comparer les prix de Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver sur Nintendo Wii
Youpi ! Revoilà les deux meilleurs ennemis des nineties réunis pour un grand moment d'olympisme ! Comment ça nous feignons l'enthousiasme ? Bon, peut-être. Mais il faut bien avouer Mario et Sonic n'ont pas vraiment pris la peine d'apprendre de leurs erreurs estivales. Mais avant de développer nos réprimandes, rappelons rapidement en quoi consiste le titre de Sega. Tout comme son prédécesseur, Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver se positionne comme un party game accumulant les épreuves sportives : vingt-sept au total, soit seize épreuves officielles et onze variations dites « Rêve » prenant pour cadre les univers des deux licences et s'affranchissant des règles en vigueur dans la compétition officielle. Chaque épreuve peut accueillir jusqu'à 4 participants en affrontement ou en coopération.
Vidéo-Test de Mario & Sonic Aux J.O. d'Hiver
Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques D'Hiver : Vidéo-Test de Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques
Licence Vancouver 2010 oblige, le titre propose naturellement les disciplines officielles de la compétition. Slalom Géant, Skeleton, Bobsleigh, Patinage Artistique ou encore Hockey sur Glace sont au programme de cette compilation. Et qui dit variété d'épreuves dit aussi variété dans les types de gamepay proposés. Enfin, en théorie. Car si Sega a fait un petit effort pour mieux distinguer les épreuves entre elles qu'il ne l'avait fait sur le premier volet, on a malgré tout encore l'impression de gesticuler de la même manière d'une discipline à l'autre. Bien sûr, le Patinage Artistique ne se joue pas du tout de la même manière que la descente à ski, mais l'extrême simplicité des commandes de la plupart des épreuves installe peu à peu une certaine répétitivité.
« Les trois quarts des épreuves ne nécessitent que l'emploi de la Wiimote, Sega ayant une fois encore privilégié une jouabilité essentiellement tournée vers la reconnaissance de mouvements »
En effet, la plupart du temps seules deux ou trois manipulations différentes du Nunchuk et / ou de la Wiimote sont sollicitées. D'ailleurs, les trois quarts des épreuves ne nécessitent que l'emploi de la Wiimote, Sega ayant une fois encore privilégié une jouabilité essentiellement tournée vers la reconnaissance de mouvements. Dès lors, la relative imprécision de l'appareil dans la captation des gesticulations du joueur (et non, le jeu n'utilise pas le Motion Plus) pose quelques menus problèmes dans certaines épreuves. On pense ainsi aux disciplines de descente (ski, snowboard et leurs sous-catégories comme le Cross) ou encore à celles de course en patins dans lesquelles la négociation des virages entraîne invariablement quelques douleurs au poignet. Même les rares épreuves exploitant autre chose qu'une petite palette de gesticulations spasmophiles ne sont pas à la hauteur. On pense ainsi au Hockey sur Glace, sorte de resucée de Mario Strikers Charged Football, tellement primaire qu'on finit par soigneusement l'éviter à chaque session.
Heureusement, certaines épreuves se montrent nettement plus réussies que d'autres. On pense notamment au Skeleton et au Bobsleigh, ce dernier pouvant d'ailleurs être pratiqué à quatre joueurs, obligeant la petite équipe à coordonner ses mouvements à chaque virage. Plus étonnant, le Curling se révèle être l'épreuve la plus exigeante. Certes, nous ne sommes pas non plus au niveau du jeu de golf de Wii Sports Resort, mais la réussite d'un lancer demande tout de même une certaine adresse. Il faut également saluer l'utilisation pertinente de la balance board dans les épreuves de descente et de half-pipe leur octroyant une jouabilité beaucoup plus adaptée. Néanmoins, l'accessoire ne peut être exploité qu'en solo. Or l'intérêt du titre dans cette configuration étant ce qu'il est - autrement dit quasi-nul - il s'agit en somme d'une fausse bonne idée. En même temps, vous me direz : réunir quatre Balance Board devant un écran n'est pas chose aisée.
« Contrairement au premier volet il n'est pas nécessaire ici de se farcir toutes les épreuves en solo pour les débloquer en multijoueurs »
Voilà pour le - ou plutôt "les" - gameplay de ce Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver dont l'inégale inventivité nous amène inévitablement à vous resservir le même verdict que l'année dernière : trop disparate, manque de recherche. Venons-en aux modes de jeux. Contrairement au premier volet il n'est pas nécessaire ici de se farcir toutes les épreuves en solo pour les débloquer en multijoueurs. Le mode « Festival » autorise en effet le jeu jusqu'à quatre participants permettant de débloquer l'intégralité des compétitions à plusieurs en mode « Partie Rapide ». Alors bien sûr cela oblige une fois de plus à assister à la totalité des épreuves et ce du premier au dernier jour de la compétition. Mais on évite au moins le calvaire de retourner un party game sans l'assistance de ses potes.
En revanche, on se serait volontiers passé des interminables temps d'attente avant chaque épreuve. Des temps de chargement inexplicablement longs, mais aussi et surtout des présentations des lieux et des participants que l'on ne peut avorter qu'au bout de quelques secondes. Le tout accompagné d'un thème musical unique et donc exaspérant sur le long terme. Pour un titre inscrit dans un genre sensé tout miser sur l'ergonomie, la rapidité et le fun, il s'agit d'un impair d'autant plus pénalisant. D'ailleurs pour continuer et clore le chapitre technique, précisons que Sega n'a pas jugé bon de mettre les bouchées doubles. En même temps on ne leur en tiendra pas vraiment rigueur puisque le party game s'accommode toujours très bien d'une réalisation sommaire.
Conclusion
Comme on pouvait s'y attendre, Sega s'est laissé aller à une certaine forme de paresse : ne corriger que quelques-uns des impairs du premier volet et en conserver tout le reste. Du coup, Mario & Sonic Aux Jeux Olympiques d'Hiver écope de la même sanction que son prédécesseur. Pas mauvais dans le fond, le titre de Sega s'avère encore trop hétéroclite pour emporter totalement l'adhésion. Et une fois de plus, il y a fort à parier que la version DS se montre nettement plus convaincante. A envisager d'occasion, mais pas plus.
Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le
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