Le FPS est un genre de plus en plus représenté sur la petite portable de Nintendo. En effet depuis l’excellent Metroid Prime : Hunters sorti en 2006, plusieurs développeurs ont tenté leur chance dans ce domaine, avec plus ou moins de réussite. Aujourd’hui le nouveau challenger s’appelle Moon, un FPS futuriste qui vous transportera sur… la Lune.
Jusqu’ici les jeux développés par le studio
Renegate Kid nous avaient transportés dans des asiles sombres et lugubres. Sans doute pour renouveler l’expérience les développeurs ont aujourd’hui décidé de changer d’univers. Dans
Moon l’ambiance sombre chère à
Renegate Kid est toujours là, mais l’action elle nous propulse cette-fois ci dans une base secrète Lunaire. Le scénario est l’un des points forts du soft. Classique mais efficace il saura vous tenir en haleine tout le jeu durant. La vie extraterrestre est un des thèmes récurrents de notre mythologie moderne et en 2058 les hommes découvrent les premières traces de vie alien sous la forme d’un important complexe lunaire sous-terrain. Bouleversés par une telle trouvaille les humains décident d’envoyer sur place une équipe de reconnaissance. A peine débarqué sur place, notre base subit une mystérieuse attaque qui entraine la disparition d’une partie de notre escouade. Il est alors temps pour notre héros, le Major Kane de s’enfoncer dans les entrailles de la Lune afin découvrir de quoi il en retourne.
Au premier contact,
Moon reprend la même prise en main instaurée il y a quelques années par
Metroid Prime : Hunters et reprit par tous les
FPS sur
DS. On contrôle le corps du personnage avec la croix directionnelle puis sa tête via l’écran tactile. Comptant déjà deux jeux de
shoot à son actif sur la portable de
Nintendo,
Renegate Kid commence à maîtriser l’exercice. Ce qui se traduit dans
Moon par un contrôle très précis des mouvements. On voyage ainsi agréablement dans un univers tout en 3D à la réalisation remarquable, étant donné les capacités de la machine. Certes on n’atteint pas la beauté de
Metroid, mais les environnements sont bien rendus et nous avons droit à de jolis couloirs. En effet aussi puissant que soit le moteur mis au point par
Renegate Kid, il ne semble pas leur permettre de faire grand-chose en dehors d’un dédale de couloirs et de petites salles. Les différents niveaux ne se distinguent au final que par leur variation de couleur et leur musique. Notez au passage que certains morceaux sont d’une qualité des plus médiocres. Jouer à
Moon avec un casque fait mal aux oreilles, vous voilà prévenu. Mais de tels choix artistiques auraient pu faire mouche s’il y avait derrière ça une volonté d’offrir un univers oppressant proche de
Doom, mais ce n’est malheureusement pas le cas.
Les toutes premières minutes de jeu laissent entrevoir une aventure axée sur l’angoisse et le stress, avec un champ de vision restreint et des ennemis difficilement visibles. Mais quelques heures
plus tard cet aspect a totalement disparu. Le jeu capitalise sur la science fiction mais sans inquiéter le joueur outre mesure. Et ce n’est pas le bestiaire qui viendra nous surprendre, loin de là. Ce dernier est essentiellement composé de robots de sécurités matérialisés une fois sur deux par un une sphère volante qui tire sur tout ce qui bouge. Ici encore la variété n’est pas de mise, et on finit par combattre inlassablement des vagues plus ou moins importantes de drones. Heureusement, les différents Boss du jeu viennent relever le niveau. Coriaces dans un premier temps, ces adversaires demandent un minimum de réflexion avant de trouver leur point faible et d’en finir. Pour nous distraire encore plus
Renegate Kid a également eu la bonne idée de proposer un large choix d’armes à la puissance variée. Dès le début du jeu vous êtes équipés d’un fusil d’assaut aux munitions illimitées, mais d’autres pétoires plus ou moins puissantes viendront par la suite compléter votre arsenal. On retiendra en particulier le pistolet alien, car il est capable de venir à bout de la majorité des ennemis en un tir. Malgré certaine qualités la partie purement
FPS de
Moon n’est pas son véritable point fort, cependant le jeu dispose encore de quelques atouts niveau gameplay.
Dans un sens
Moon se positionne d’avantage comme un jeu d’aventure, il ne sera pas toujours question de tirer sur tout ce qui bouge. Ainsi très tôt dans le jeu, notre héros prendra possession d’un drone télécommandé. Ce petit bijoux de technologie alien lui permettra d’accéder à des zones spécifiques non adaptées sa combinaison lunaire et de résoudre quelques énigmes. A cette occasion la camera bascule au niveau du mini véhicule, vous permettant ainsi un contrôle optimal. Un autre élément de
gameplay vient ponctuer l’aventure, il s’agit des phases à la surface de la Lune. Le scénario amène ainsi rapidement notre héros à se balader d’un coin à l’autre de l’astre et pour se faire, le Major Kane dispose d’un véhicule tout terrain équipé d’une mitrailleuse. Ces quelques phases à l’extérieur sont l’une des rares occasions de voir à plus de 4 mètres de loin et pour le coup, ce n’est pas moche du tout. Evidemment on reste dans les nuances de gris, mais les décors sont grands et on dirige allègrement notre petit buggy sur les routes balisées de la Lune.
Troisième essai de Renegate Kid sur DS, Moon est un FPS honnête qui saura sans doute convaincre les fans de Science-fiction grâce à son sympathique scénario et une prise en main agréable. Malheureusement, malgré sa bonne réalisation le titre n’offre pas une expérience transcendante, la faute à un univers tristounet, et des phases de shoot pas très passionnantes, un comble pour un FPS. Dans le genre, Metroid Prime : Hunter reste indétrônable.