Preview Mordheim : City of the Damned (PC) : sur JeuxVideo.fr

A l'occasion du salon GamesCom de Cologne, Nerces a pu s'essayer à Mordheim, un jeu de combats tactiques au tour par tour, réalisé par Rogue Entertainement, sous la houlette de Focus. Il vous livre ses impressions à chaud, avec cette vidéo Preview.


Fidèle au jeu de figurine
Réalisation plutôt réussie
Tactique et assez exigeant

Quid du renouvellement des défis proposés ?

Très connue des fans de Games Workshop, la franchise Mordheim reste un cran en-dessous des Blood Bowl et autres Warhammer pour les non-initiés. Un public que la jeune équipe de Rogue Factor pourrait bien convertir avec son adaptation du jeu de figurines. Profitant de la GDC pour présenter son bébé à la presse, les Canadiens avaient fait le déplacement jusqu'à San Francisco... Voilà qui tombe plutôt bien, nous aussi.

D'entrée de jeu, Rogue Factor a joué la carte de l'honnêteté en ne cachant pas l'influence de XCOM. Il faut dire que la réussite du jeu de Firaxis a donné des idées alors que le jeu d'action-tactique n'avait plus eu beaucoup de succès ces dernières années. Formée en 2013, l'équipe de Rogue Factor s'est donc mis en tête de suivre à la lettre la franchise Mordheim pour aboutir à des escarmouches au tour par tour mettant en scène l'univers torturé de Games Workshop. Un univers qui s'articule autour de la cité éponyme de Mordheim. Celle-ci a été réduite en cendres par la Comète de Sigmar et constitue maintenant une sorte de champ de bataille sur lequel s'opposent tout ce que le monde connaît de mercenaires les moins fréquentables.

Dans la pratique, il s'agira pour Rogue Factor de nous proposer deux façons de jouer. Il y aura d'abord la traditionnelle campagne solo, avec ce que cela implique de défis, de missions et de rebondissements, et à côté de cela, nous aurons droit à un mode multi focalisé sur les affrontements tactiques. C'est ce second mode que nous avons eu l'occasion de découvrir au travers d'une petite session de jeu en hotseat. Si Rogue Factor étudie la possibilité d'intégrer cette option qui permet de jouer à deux - et à tour de rôle - sur une seule et même machine, nos interlocuteurs se concentrent principalement sur le jeu en ligne et en local sur plusieurs machines.

Le système de combats tactiques au tour par tour constitue le cœur du gameplay. Il s'agit aussi de la clef permettant aux joueurs de réfléchir posément à leur stratégie. En début de partie, on part effectivement avec une escouade de quelques guerriers et plusieurs objectifs seront possibles en fonction du type de partie sélectionnée. Une fois sur le champ de bataille, toutes les unités (amies comme ennemies) sont listées au travers d'une barre d'initiative qui constitue le moteur de l'affrontement. C'est dans cet ordre que les unités vont intervenir et il s'agit évidemment de profiter de la position la plus haute pour prendre l'ascendant.

Les unités disposent évidemment de la possibilité d'attendre (et reculent alors sur la barre d'initiative), mais jouer en premier est un avantage non-négligeable. À son tour, chaque unité dispose d'un certains nombre de points de déplacement / d'action qu'il convient de dépenser au mieux. Il est ainsi possible de grimper à certains éléments de décor pour disposer d'éventuels bonus, mais on peut aussi se planquer dans certains recoins, utiliser divers accessoires pour tendre des pièges, tirer sur un ennemi à distance ou se ruer au corps-à-corps. Cela dit, même dans ce cas on peut opter pour différentes attaques avec plus ou moins de chances de toucher / d'infliger un coup critique.

Cette notion de pourcentage de réussite fonctionne de la même manière que dans XCOM, mais elle est ici étendue à certains mouvements et escalader une paroi peut rater ! Comme sur le titre de Firaxis, la chance est donc présente, mais elle aussi très limitée : disons qu'avec 50%, on prend un sérieux risque alors qu'un 95% permet d'assurer le coup. La principale différence avec XCOM réside donc dans la gestion de l'initiative puisque comme nous l'avons dit toutes les unités de la partie sont présentes sur la même barre : il est ainsi possible de bouger deux unités avant son adversaire, mais lui pourrait alors en avoir trois à suivre... Vous vous en doutez, la combinaison des unités est un facteur clef.

Certaines disposent effectivement de bonus lorsqu'elles attaquent sournoisement comme cet assassin skaven et il convient donc de ne pas l'utiliser en première ligne. À l'inverse, l'impressionnant rat-ogre est idéal pour bloquer les ennemis et leur infliger de terribles dégâts, mais il est sujet à la stupidité s'il se trouve trop éloigné de son commandant. Dans le même ordre d'idée, il convient de ne pas envoyer ses troupes au casse-pipe, car les survivants d'un combat gagneront de l'expérience. Mieux - ou pire selon le cas de figure - les unités perdues ne reviennent pas d'entre les morts à la fin de la bataille et on peut très bien perdre ses meilleurs « hommes » suite à quelques mauvais choix.

Nos hôtes ont ainsi pris l'exemple - sans doute un peu extrême - d'un mercenaire humain particulièrement amoché. Manchot et doté d'une jambe de bois, il disposait d'une expérience suffisante pour infliger de terribles dégâts - presqu'à coup sûr des critiques - et constituait la preuve que le danger peut venir même des personnages les moins impressionnants. L'idée est de pousser les joueurs à garder leurs unités aussi longtemps que possible et à réellement « se battre » pour assurer leur survie capitalisant sur leur expérience... Reste qu'il nous faudra encore attendre un peu pour voir avec précision l'impact de cette expérience sur le déroulement d'un combat.

Il nous faudra aussi prendre notre mal en patience alors que nous n'avons pu voir que deux des différentes factions prévues par les développeurs. Notre démonstration mettaient effectivement en scène des Humains et des Skavens, mais les Sœurs de Sigmar (une faction entièrement féminine) ou les Possédés seront également de la partie alors que des objets seront disponibles pour augmenter encore l'efficacité de nos troupes. Les révélations devraient se suivre à un rythme assez soutenu puisque Mordheim doit sortir avant la fin de cette année sur PC. D'autres versions pourraient être à l'étude, mais cela dépendra bien sûr de l'accueil réservé par les joueurs Windows. Nous l'attendons de pieds fermes en tout cas.