Test MySims SkyHeroes (Xbox 360, PS3, Nintendo Wii, Nintendo DS) : 0/10 sur JeuxVideo.fr

Amnésie : perte totale ou partielle de la mémoire. Touche principalement les héros de jeu vidéo au début de leur aventure. Super, on aura pas de mal à s'identifier à notre avatar, trouvé sur la plage avec tout plein d'amnésie par deux pilotes de SkyForce, une milice aérienne aux prises avec le vilain Morcubus qui fait rien qu'à les embêter. Vous vous en doutez, quelques secondes plus tard, on est accepté au sein de SkyForce alors qu'au fond, soyons honnête, notre personnage aurait pu être un serial killer en cavale. Mais c'est ce qui fait le charme des MySims, une ambiance bonne enfant et familiale qui plait à un public relativement jeune (ou pas très exigent). Bref, on est là pour canarder du coucou les gars, direction le Hangar pour créer mon dispensateur de mort virtuelle. Beaucoup d'options de personnalisation en ce qui concerne nos avions. Du bec jusqu'à la queue, on aura notre mot à dire, que ce soit sur la forme, la couleur, ou le logo arboré. D'accord, on a pas réussi à faire le coucou de nos rêves (des hélices avec les os de nos ennemis et une peinture avec quelques litres de leur sang), mais le résultat à quand même de la gueule. En route pour la première mission.

Les premières impressions après un bref tutorial. Les commandes sont étonnamment souples, la prise en main quasi immédiate, et malgré un agencement des touches légèrement chaotique, on fini par trouver ses repères. Loopings, vrilles, demi-tour et virages serrés, les bases du dogfight sont respectées. Et en plus de notre mitrailleuse et de nos missiles, et parce qu'on est là pour le fun avant tout, on nous offre la possibilité de ramasser diverses armes et bonus disséminés partout dans les niveaux. Fusil à pompe, laser, bouclier de dégât et même frappe orbitale sont quelques joyeusetés que nous feront gouter à nos ennemis, ces vils pouilleux de la MorcuCorp. En gros, MySims Skyheroes propose un mix des genres, disons entre un Mario Kart et un H.AW.X. Mais trêve d'enfantillages et de guerre des papouilles, on veut du sang et des larmes ! Au menu donc, pas de tripes sanglantes rassurez-vous, mais deux modes de jeu qui nous accompagneront tout au long de l'histoire. A commencer par la simple bataille en arène qui nous oppose à d'autres aviateurs ou nous propose de détruire telle ou telle installation. Viennent ensuite les courses, qui, pour notre plus grand plaisir sadique, nous autorise l'utilisation de quelques armes. Et c'est tout, juste deux variantes de jeu ô combien répétitives pendant grosso modo 10 heures d'aventure, plus si l'on souhaite décrocher toutes les médailles d'or et ainsi débloquer toutes les pièces d'avion. Pas de quoi enfoncer le jeu six pieds sous terre pour autant, sa durée de vie dépasse tout de même la moyenne actuelle.

Pas plus tard qu'il y a deux paragraphes, on vous parlait d'une maniabilité d'une souplesse exemplaire. Une bonne idée de départ, sincèrement, qui se casse un peu les dents lorsque l'on doit abattre des cibles aussi mouvantes que nous dans le mode de jeu d'arène. On se retrouve constamment à tenter de verrouiller notre cible qui elle aussi cherchera à nous descendre. Pour mieux visualiser, imaginez un amas de mouches autour d'une bouse de vache. Les mouches sont les participants. Et là, un détail encore plus gênant vient se heurter à la bous.... à notre esprit : que se passe-t-il lors des collisions entre deux avions ou lorsqu'un coucou se mange un mur? Rien du tout, pas la moindre égratignure, on rebondi et on repart. En gros nos fautes de pilotage ne sont jamais pénalisées, à peine perd-on un peu de temps pour descendre nos ennemis. Un détail qui confirme donc le public ciblé par MySims Skyheroes : des joueurs jeunes ou des plus vieux qui ne cherchent pas à se prendre la tête. Outre les fameux dogfights en arène, on retrouve l'horrible mode course. Pourquoi horrible? Parce qu'on aura beau descendre dix fois chacun de nos adversaires, ils reviendront pour, au choix : 1) nous descendre en quelques secondes si on occupe la première place, 2) nous doubler avec un avion sensé être de même puissance que le notre. Un peu comme dans un Mario Kart finalement, mais dans des proportions nettement plus frustrantes.

Dans les coulisses de la technique, rien d'alarmant. Globalement l'univers MySims est une fois de plus respecté, avec des décors colorés à souhait et des personnages mignons tout plein. Pas de grands émois pour nos oreilles non plus, la bande-son est assez discrète et le Simlish toujours très difficile à comprendre (à quand un dico Simlish/Français ?). Coté scénario, c'est du grand classique, du gnangnan made in EA avec de temps en temps des touches d'humour fort sympathique, comme les pilotes ninjas ou gothiques au fort caractère. Dans l'ensemble donc un mélange family friendly qui plaira surtout aux amateurs de la licence MySims.

MySims Skyheroes respecte sa part du marché. Il nous offre des dogfights sans prise de tête dans un univers gentillet, des possibilités de personnalisation en pagaille et un mode histoire à la durée de vie honorable. On ne peut en revanche pas fermer les yeux sur les modes de jeu trop limité, un gameplay trop simplifié, et au final une expérience trop répétitive.