VidéoTest de Ninja Gaiden : Dragon Sword
Défenseur déclaré des machines Nintendo, Tomonobu Itagaki ne pouvait faire l'impasse sur ces dernières et se devait de s'emparer un jour ou l'autre de leurs spécificités. C'est désormais chose faite puisque Ninja Gaiden : Dragon Sword est enfin disponible sous nos latitudes. Loin d'être évidente, cette transposition du style si particulier de la série prend donc le risque de tout miser sur le stylet, au risque d'effrayer les fans de la première heure pour le moins circonspects sur les chances de réussite d'une telle entreprise. C'est donc avec une certaine appréhension que nous nous sommes attaquer à cette nouvelle aventure de Ryû Hayabusa.
Passons brièvement sur le scénario de cet opus qui reprend une nouvelle fois la recette éculée exploitée par ses prédécesseurs : la Secte de l'Araignée Noire a décidé de remettre la zone en s'alliant une fois de plus aux démons et à Ryû donc de se lancer dans une nouvelle quête jonchée des charniers de ses ennemis défaits. Dit comme cela, on pourrait s'attendre à un titre une nouvelle fois sanglant, dans la lignée du récent Ninja Gaiden II et de sa tripaille à outrance. Et bien non, Nintendo DS oblige (?), cet épisode portable se voit expurgé de la moindre goutte d'hémoglobine. Pas gênant en ce soi, ce choix graphique pourra peut-être chagriner certains aficionados de la série. Ce changement et bien d'autres sont d'ailleurs évoqués dans le VidéoTest qui suit.
Premier choix de game design significatif : l'utilisation quasi-exclusive du stylet et le positionnement de la console à la manière d'un livre de poche. Concrètement, tous les déplacements et attaques de notre personnage se réalisent à l'aide de cet instrument, seule la garde est assignée à la croix directionnelle. Nombre d'interrogations sur cette jouabilité nous ont inquiété avant de finalement prendre le jeu en main et de se rendre compte de l'excellent travail réalisé par la Team Ninja. Les équipes de Tomonobu Itagaki sont en effet parvenues à s'approprier ingénieusement le support de Nintendo en offrant à leur titre une prise en main à la fois instinctive et suffisamment subtile pour intéresser les habitués de la série. Pointer longuement une direction pour déplacer Ryû, zébrer l'écran pour enchaîner un ennemi, le frotter pour lancer l'Ultime Attaque ou encore le tapoter pour noyer un adversaire sous les projectiles, telles sont quelques unes des utilisations possibles du stylet. Evidemment, ce choix implique quelques concessions notamment en termes de technicité. Ryû ne dispose en effet que d'un seul combo et ne peut désormais plus contrer les attaques adverses. Heureusement, son répertoire de coups compte d'autres mouvements bien connus, tels les ninpô dont l'exécution passe par le tracé des symboles qui leurs sont associés, diversifiant ainsi des affrontements qui, sans cela, auraient eu tôt fait de devenir rébarbatifs. Reste que les joueurs ayant assidûment pratiquer les précédents volets sur console de salon verront probablement ces quelques sacrifices comme une petite trahison ...
Bien que simplifié, le gameplay n'en demeure pas moins nerveux et grisant
Un gameplay relativement simplifié donc, mais qui ne perd rien de sa nervosité. Les sensations de jeu sont ainsi toujours aussi grisantes et l'action ne s'affadit jamais. Une puissance que Ninja Gaiden DS doit aussi beaucoup à son inébranlable fluidité. Incontestable marque de fabrique de la série, le second opus mis à part, la constance du frame rate est une fois encore impressionnante. A l'écran le résultat est d'une fluidité et d'un dynamisme rare sur la portable de Nintendo et impose le titre comme une des plus belles réussites techniques de la console. Quant aux décors, entièrement en 2D, leur statisme ne nuit en rien à leurs qualités esthétiques. Si tous ne sont pas également inspirés, ils n'en demeurent pas moins variés et, pour beaucoup, très plaisant à parcourir. Support cartouche et limitations techniques obligent, le jeu ne peut s'autoriser d'angles de vue trop audacieux. Pas vraiment un défaut en soi d'autant que l'on s'épargne ainsi les désagréments liés aux placements hasardeux de la caméra des versions console de salon. Pour autant on aurait apprécié un peu plus de diversité dans le level design. Si ce ne sont quelques rares moments plus orientés plateforme, loin d'être exaltants la faute à une certaine imprécision du stylet lorsqu'il s'agit de se déplacer à tâtons, les niveaux ne se résument bien souvent qu'à une succession de spots d'ennemis. Il y a tout de même de quoi être déçu quand on sait de quelles acrobaties Ryû est capable.
On aurait apprécié un level design plus inspiré ...
Un peu plus de variété aurait d'ailleurs pu corser le challenge proposé par le jeu. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître venant d'un Ninja Gaiden, cet opus DS ne devrait pas vous bousculer outre mesure. Boucler les treize chapitres dont se compose l'aventure ne nécessite pas plus d'une huitaine d'heure de jeu et la plupart des ennemis rencontrés n'ont pas l'esprit combatif de leurs homologues sur consoles sédentaires, boss y compris. Alors bien sûr nous basons ce constat sur le mode de difficulté Normal, le jeu proposant deux autres paliers à débloquer pour les plus endurcis. Seulement la série des Ninja Gaiden a pour réputation de maltraiter le joueur et ce même au niveau de difficulté le plus bas. Une concession de plus qui fera tiquer les admirateurs de Ryû mais qui, heureusement, ne gâche en rien le plaisir de jeu ressenti stylet en main.
... et des boss un peu plus corsés !
Malgré quelques entaches faites à la légende Ninja Gaiden, tels un niveau de difficulté assez léger et une aventure un peu trop courte, cet opus DS demeure une incontestable réussite. Transposition réussie au format portable d'un concept pourtant loin d'être évident sur ce support, Dragon Sword s'appuie sur une bonne utilisation des fonctionnalités de la console, une technique exemplaire et un plaisir de jeu intact. Tout juste regrettera-t-on un certain manque de technicité et quelques imprécisions au stylet. Hormis cela, c'est du solide !
Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le
Comparer les prix de Ninja Gaiden : Dragon Sword sur Nintendo DS
NDS sur NDS
Passons brièvement sur le scénario de cet opus qui reprend une nouvelle fois la recette éculée exploitée par ses prédécesseurs : la Secte de l'Araignée Noire a décidé de remettre la zone en s'alliant une fois de plus aux démons et à Ryû donc de se lancer dans une nouvelle quête jonchée des charniers de ses ennemis défaits. Dit comme cela, on pourrait s'attendre à un titre une nouvelle fois sanglant, dans la lignée du récent Ninja Gaiden II et de sa tripaille à outrance. Et bien non, Nintendo DS oblige (?), cet épisode portable se voit expurgé de la moindre goutte d'hémoglobine. Pas gênant en ce soi, ce choix graphique pourra peut-être chagriner certains aficionados de la série. Ce changement et bien d'autres sont d'ailleurs évoqués dans le VidéoTest qui suit.
VidéoTest de Ninja Gaiden Dragon Sword
VidéoTest de Ninja Gaiden Dragon Sword
Le stylet du Dragon
Premier choix de game design significatif : l'utilisation quasi-exclusive du stylet et le positionnement de la console à la manière d'un livre de poche. Concrètement, tous les déplacements et attaques de notre personnage se réalisent à l'aide de cet instrument, seule la garde est assignée à la croix directionnelle. Nombre d'interrogations sur cette jouabilité nous ont inquiété avant de finalement prendre le jeu en main et de se rendre compte de l'excellent travail réalisé par la Team Ninja. Les équipes de Tomonobu Itagaki sont en effet parvenues à s'approprier ingénieusement le support de Nintendo en offrant à leur titre une prise en main à la fois instinctive et suffisamment subtile pour intéresser les habitués de la série. Pointer longuement une direction pour déplacer Ryû, zébrer l'écran pour enchaîner un ennemi, le frotter pour lancer l'Ultime Attaque ou encore le tapoter pour noyer un adversaire sous les projectiles, telles sont quelques unes des utilisations possibles du stylet. Evidemment, ce choix implique quelques concessions notamment en termes de technicité. Ryû ne dispose en effet que d'un seul combo et ne peut désormais plus contrer les attaques adverses. Heureusement, son répertoire de coups compte d'autres mouvements bien connus, tels les ninpô dont l'exécution passe par le tracé des symboles qui leurs sont associés, diversifiant ainsi des affrontements qui, sans cela, auraient eu tôt fait de devenir rébarbatifs. Reste que les joueurs ayant assidûment pratiquer les précédents volets sur console de salon verront probablement ces quelques sacrifices comme une petite trahison ...
Bien que simplifié, le gameplay n'en demeure pas moins nerveux et grisant
Un gameplay relativement simplifié donc, mais qui ne perd rien de sa nervosité. Les sensations de jeu sont ainsi toujours aussi grisantes et l'action ne s'affadit jamais. Une puissance que Ninja Gaiden DS doit aussi beaucoup à son inébranlable fluidité. Incontestable marque de fabrique de la série, le second opus mis à part, la constance du frame rate est une fois encore impressionnante. A l'écran le résultat est d'une fluidité et d'un dynamisme rare sur la portable de Nintendo et impose le titre comme une des plus belles réussites techniques de la console. Quant aux décors, entièrement en 2D, leur statisme ne nuit en rien à leurs qualités esthétiques. Si tous ne sont pas également inspirés, ils n'en demeurent pas moins variés et, pour beaucoup, très plaisant à parcourir. Support cartouche et limitations techniques obligent, le jeu ne peut s'autoriser d'angles de vue trop audacieux. Pas vraiment un défaut en soi d'autant que l'on s'épargne ainsi les désagréments liés aux placements hasardeux de la caméra des versions console de salon. Pour autant on aurait apprécié un peu plus de diversité dans le level design. Si ce ne sont quelques rares moments plus orientés plateforme, loin d'être exaltants la faute à une certaine imprécision du stylet lorsqu'il s'agit de se déplacer à tâtons, les niveaux ne se résument bien souvent qu'à une succession de spots d'ennemis. Il y a tout de même de quoi être déçu quand on sait de quelles acrobaties Ryû est capable.
On aurait apprécié un level design plus inspiré ...
Un peu plus de variété aurait d'ailleurs pu corser le challenge proposé par le jeu. Car, aussi surprenant que cela puisse paraître venant d'un Ninja Gaiden, cet opus DS ne devrait pas vous bousculer outre mesure. Boucler les treize chapitres dont se compose l'aventure ne nécessite pas plus d'une huitaine d'heure de jeu et la plupart des ennemis rencontrés n'ont pas l'esprit combatif de leurs homologues sur consoles sédentaires, boss y compris. Alors bien sûr nous basons ce constat sur le mode de difficulté Normal, le jeu proposant deux autres paliers à débloquer pour les plus endurcis. Seulement la série des Ninja Gaiden a pour réputation de maltraiter le joueur et ce même au niveau de difficulté le plus bas. Une concession de plus qui fera tiquer les admirateurs de Ryû mais qui, heureusement, ne gâche en rien le plaisir de jeu ressenti stylet en main.
... et des boss un peu plus corsés !
Conclusion
Malgré quelques entaches faites à la légende Ninja Gaiden, tels un niveau de difficulté assez léger et une aventure un peu trop courte, cet opus DS demeure une incontestable réussite. Transposition réussie au format portable d'un concept pourtant loin d'être évident sur ce support, Dragon Sword s'appuie sur une bonne utilisation des fonctionnalités de la console, une technique exemplaire et un plaisir de jeu intact. Tout juste regrettera-t-on un certain manque de technicité et quelques imprécisions au stylet. Hormis cela, c'est du solide !
Ce jeu vous intéresse ? Retrouvez-le dans le
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