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Test Warriors Orochi (Xbox 360, PS2, PSP) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 21 Septembre 2007 , Xbox 360 , PS2 Sortie le 28 Mars 2008 , PSP
Publiée le 10/09/2007 à 00:09, par Deez

Test de Warriors Orochi

S’il y a bien une chose que l’on peut reprocher à la série des Dynasty Warriors, c’est de ne pas avoir su se bonifier avec le temps. Flemmardise révoltante de la part de Koei, la société éditrice du soft ? Ou exigences trop importantes des joueurs à l’égard d’un titre dont le côté bourrin devrait suffire à combler un public peu critique sur la marchandise ? Toujours est-il que, sans jamais livrer un infâme navet, la firme japonaise n’a jamais non plus proposé un chef d’œuvre. Force est de constater que ce nouvel opus, intitulé Warriors Orochi, n’échappe pas à la règle en offrant un titre passable mais que les annales s’abstiendront de mentionner.

Terres dévastéesRetour au sommaire
terres-devastees
Ici, c'est bien simple, faut tuer tout le monde.
Les canons crachent leurs boulets sur d’innocentes pagodes. Les coques des navires s’entrechoquent. Les hallebardes tournoient dans des mêlées de fantassins armés jusqu’aux dents. Echappé de sa dimension démoniaque dans le but de poser ses mains crochues sur les terres cino-japonaises, le Roi Orochi brandit sa gigantesque faux et lance ses hommes à l’offensive. Au cœur de ce maelström de barbarie se dresse Xiao Qiao, gracieuse lolita émergeant d’un océan bestial, livrant une vision paradoxale d’un ensemble à la fois radieux et apocalyptique. Warriors Orochi, énième volet d’une saga inégale, débarque dans les bacs le 21 septembre prochain et offre un beat’em all sauvage dont la beauté sensorielle n’a d’égal que sa laideur visuelle.

Le décor est connu. Des maps gigantesques où des hordes ennemies fondent sur vous et vos alliés. En large infériorité numérique, vous devez fendre, découper, trancher, cogner et planter afin de mener à bien la mission que l’on vous a confiée, et ce, dans un temps préalablement imparti. Pas très original, que ce soit dans son registre ou dans ses scenarii prévisibles au possible, le titre s’est en revanche acharné à créer une atmosphère spéciale et une mythologie propre. Les fans de Dynasty Warriors ne seront donc guère dépaysés lorsqu’ils parcourront des plaines arides à la tête de valeureux guerriers. De ce point de vue, Warriors Orochi répond parfaitement aux attentes des aficionados en offrant un monde ténébreux et stérile, où la tristesse des éléments décoratifs est paradoxalement une source de richesse visuelle très subjective. Certes la pauvreté graphique de l’environnement est assez affligeante, surtout pour la Xbox 360 (la modélisation aquatique est tout simplement abominable), mais l’intérêt est assurément ailleurs, à l’image d’un Drakengardpar exemple. Ces terres dévastées ne sont pas là pour être jolies, d’ailleurs elles sont carrément moches. Elles n’existent que dans le but d’être piétinées par des milliers de soldats et souillées par autant de cadavres.

77-persos
Le grand écart américain. Le plus difficile.
Bon, trêve de palabres sentimentales, on est quand même là pour tuer des gens. Et on ne va pas être déçu. Deux modes de jeu sont disponibles : « Libre » et « Histoire. » La première option consiste simplement en une revisite des missions scénaristiques avec les personnages de son choix. Les persos, justement, parlons-en car ils sont particulièrement nombreux. 77 ! 77 avatars potentiellement jouables, la plupart d’entre eux devant être débloqués au fur et à mesure des missions. Une demi-douzaine est accessible d’entrée de jeu, tels que la gracieuse Xiao Qiao, évoquée plus haut, mais aussi l’androgyne Mitsohide Akechi ou l’impitoyable Roi Démon Nobunago Oda. Cet immense casting s’explique notamment par le regroupement des personnages issus des précédents opus de Dynasty Warriors et de Samuraï Warriors. Plutôt réussis esthétiquement parlant, à l’exception d’un aliasing dentaire pas franchement du plus bel effet, ces guerriers sont en outre très différents les uns des autres en ce qui concerne leur façon de combattre, les plus costauds n’étant pas les plus vifs et vice versa.

Quatre clans différents, Wu, Wei, Shu et SW, représentent autant de trames narratives à la difficulté croissante mais dont la finalité reste la même, à savoir mettre la pâtée au souverain surgi du néant. Avec quatre niveaux de difficulté, de « facile » à « chaos », le soft promet une durée de vie honnête, voire grande si le désir de débloquer personnages, compétences et armes à 100% se fait sentir. A ce stade, l’expression « rien de nouveau sous le soleil » peut imperceptiblement venir à l’esprit des joueurs, mais sachez qu’une innovation de taille a fait son apparition dans Warriors Orochi. En effet, ce n’est désormais plus un mais bien trois personnages que vous êtes amenés à contrôler. Une simple pression sur les touches R1 ou L1 du pad permet de passer d’un protagoniste à l’autre. Cela peut paraître dérisoire mais la possibilité d’établir une formation aux talents hétéroclites et complémentaires s’avère vraiment intéressante lorsque le style de combat des adversaires diffère d’un coin de la map à un autre. Sachez néanmoins que seul le guerrier achevant un ennemi reçoit les items bonus et le gain d’xp, ce qui doit vous forcer à effectuer un roulement régulier entre votre titulaire et ses remplaçants.

Bourrinage intensifRetour au sommaire
bourrinage-intensif
Les persos féminins sont tous ravissants
En ce qui concerne le gameplay, il n’y a aucune surprise intéressante. Trois types d’attaque, physique, magique et spéciale, sont autant de touches à presser frénétiquement. Dès lors, les parties se résument souvent à de vrais jeux de massacre. Si on en a évidemment pour notre argent en terme de brutalité, on peut toutefois regretter l’absence de sang et de membres arrachés. Car, sans vouloir sombrer dans un sadisme répugnant, le soft gagnerait certainement en maturité et en profondeur si l'allure bourrin du jeu était conjuguée à un plus grand réalisme des combats. L’ennui peut donc rapidement nous guetter tant les affrontements s’avèrent répétitifs et sans grand intérêt. D’autant plus que l’IA paraît souvent effroyablement stupide, se laissant approcher et découper sans esquisser le moindre semblant de révolte. Cela ne signifie pas que le jeu est d’une simplicité enfantine mais que la difficulté de l’ensemble se mesure à la violence des coups encaissés et non pas à la diversité ou à l’originalité des attaques adverses. Fatalement, le titre échoue rapidement dans un chaos barbare. L’aide fournie par les alliés étant souvent dérisoire, c’est seul qu’il faudra trucider de l’ennemi en masse, plongé que vous êtes dans de monstrueuses orgies confuses, où il sera parfois compliqué de faire le distinguo entre amis et ennemis.

Redondant en dépit d’objectifs de mission variés, tels que secourir un allié ou s’échapper d’une zone hostile, Warriors Orochi voit donc sa durée de vie se réduire considérablement si l’obstination et la pugnacité ne font pas partie de la short-list de vos qualités. Seul exutoire contre la lassitude dans ce cas, convaincre un proche de brancher une seconde manette pour un plaisir à deux. Si cela peut être amusant d’élaborer une ébauche de stratégie coopérative, il ne faut pas se cacher que la répétition des affrontements assombrit le jeu de la même manière qu’en mode solo. D’autant plus qu’il n’est pas possible de former deux équipes différentes et qu’il faut donc se contenter de trois personnages pour deux joueurs. Une autre déception qui nuit fortement à l’attrait que semblait avoir le soft lors de sa prise en main et qui conduit à dresser un bilan sacrément mitigé. Ni lamentable, ni enthousiasmant, cette nouvelle déclinaison de Dynasty Warriors laisse sur sa faim et ne posera donc pas son empreinte sur le paysage vidéoludique.

Le nombre important de personnages, la beauté désolée (désolante ?) et immersive de l’univers de Warriors Orochi constituent des points forts auxquels il faut aussi ajouter la possibilité de sélectionner trois personnages contre un seul lors des précédents opus pour tirer un bilan positif de l’ensemble. Malheureusement, de nombreux défauts conduisent finalement à une impression mitigée. Le poil placé depuis des lustres dans la main des concepteurs de Koei n’est semble-t-il pas près d’être coupé…
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