Test de Plus Belle la Vie : Le Secret du Dr Livia
Il en aura fallu du temps avant de voir fleurir une adaptation en jeu vidéo de la série à succès Plus belle la vie, diffusée tous les soirs de semaine depuis quatre ans sur la chaîne qui sent bon les régions. Mais attention, si vous pensiez que ces années ont été mises à profit par Mindscape pour éditer un titre de qualité, vous êtes sûrement du genre à croire qu’une sardine a bouché le port de Marseille.
Oh ! PeuchèreRetour au sommaire
Quel rapport entre un tableau volé, un serial killer hypnotiseur, des espions du MI-6, un hôpital psychiatrique de Berlin-Est et le quartier fictif du Mistral à Marseille ? Aucun, et c’est pour ça qu’on les retrouve tous dans le scénario d’un épisode de Plus Belle la Vie. Un épisode vidéoludique qui vient s’ajouter à la longue liste des adaptations sur DS destinées à ramasser la monnaie de fans aussi crédules que sans cervelle. Puisqu’on vous le dit que ces adaptations (Bienvenue chez les Ch’tis, Fort Boyard, Intervilles…) sont nulles.Nous n’en dirons pas plus sur le scénario pour ne pas vous gâcher le plaisir, on en a déjà presque trop dit. Avec une durée de vie d’environ deux heures de jeu (pour 40 euros la cartouche), il n’en faudrait pas beaucoup plus pour ruiner toutes les belles illusions auxquelles vous vous accrochez peut-être encore en imaginant trouver Plus Belle la Vie au pied du sapin. Le Secret du Dr Livia se présente comme un point & click. Le joueur incarne Chloé, une amie de Ninon, venue de Lille. Au fil du scénario, on passe par les lieux de la série dont les décors sont assez fidèlement reproduits, on rencontre les personnages charismatiques (le méchant promoteur Charles Frémont, Roland Marci, le gentil patron du bar Le Mistral, la jolie Ninon…) et on mène l’enquête pour retrouver une croûte à sept euros volée au Mistral.
Ben, 40 euros quand mêmeRetour au sommaire
Mener l’enquête est d’ailleurs un terme un peu trop fort. A vrai dire, le joueur suit l’enquête. Les dialogues ne permettent aucun choix déterminant modifiant le cours de l’histoire. Tout juste en apprend-on un tout petit peu plus sur certains personnages de la série. Quand aux actions possibles, elles se limitent à quelques interactions avec des objets du décor qu’on ramasse en les pointant avec le stylet pour les donner ensuite à d’autres personnages. Le tout guidé par l’agenda électronique de l’héroïne qui nous rappelle au besoin les tâches à accomplir. Pas forcément très utile puisqu’il est impossible de quitter un lieu avant d’avoir récupéré le nécessaire pour poursuivre le scénario. Les seules séquences qui permettent une véritable action du joueur consistent à rédiger des articles pour le journal du coin en combinant des morceaux de phrases à partir des éléments recueillis sur le terrain. Le tout n’influençant absolument pas l’histoire. L’impression de s’ennuyer est encore plus forte que devant un épisode de la série, c’est dire.Le verdictRetour au sommaire
Deux heures de jeu à 40 euros, en comptant une rejouabilité proche de zéro, le résultat aurait été décevant si on avait attendu autre chose qu’une adaptation réalisée à la truelle pour nous délester le porte-monnaie. Une fois de plus, le titre d’un jeu ne fait pas tout. Même les fans hard-core de PBLV se sentiront pigeonné, à juste titre.