Test Pokémon Ranger : Nuit Sur Almia (Nintendo DS) : 5/10 sur JeuxVideo.fr

L'année dernière, nous découvrions une nouvelle approche des Pokemon avec l'apparition de Pokemon Ranger. Terminés les combats incessants, nous nous retrouvions alors dans un jeu d'action / aventure où la capture de Pokemon était liée aux sentiments que nous pouvions leur montrer et où les capacités de chacune des créatures permettaient de venir à bout des nombreux obstacles qui se dressaient sur notre chemin. Innovante et agréable à jouer, cette nouvelle licence nous avait fait bonne impression. The Pokemon Company et Nintendo relancent la série avec ce nouvel épisode intitulé Pokemon Ranger : Nuit Sur Almia. Montrons aux Pokemon combien nous les aimons et préparons-nous à rayer l'écran de la petite portable aux deux écrans de Nintendo.



Tout commence à l'École des Rangers dans laquelle notre héros (fille ou garçon) vient d'arriver. C'est ici que nous apprenons les techniques des rangers pour capturer les Pokemon en établissant un lien émotionnel avec l'aide du capstick. Ce didacticiel particulièrement long et impossible à passer agacera tous ceux ayant déjà pratiqué le premier épisode. Une fois officiellement incorporé dans une base rangers, nous commencerons nos premières missions et obtiendrons notre premier Pokemon partenaire (plusieurs autres seront obtenus plus tard et gardés dans la ferme partenaire). En plus des missions qui font avancer l'histoire, cet épisode nous propose des quêtes. Ces dernières, données par les habitants d'Almia, permettront d'améliorer les caractéristiques de notre capstick avec diverses défenses (eau, électricité, plantes, etc.).

En ce qui concerne la jouabilité, ce nouvel épisode ne nous propose rien de plus que ce que nous avons découvert dans le titre précédent. Pour capturer un Pokemon, il suffit de tracer des cercles autour de lui pour faire grimper la jauge d'amitié. Une fois cette dernière remplie, il rejoint le groupe et nous pourrons utiliser ses spécificités pour nous débarrasser des obstacles en utilisant sa capacité de terrain (coupe, jet d'eau, charge, broyage, etc.) ou en soutien (plante, électrique, feu, sol, etc.) dans la capture d'autres Pokemon. Seul le capstick a bénéficié d'une refonte avec des caractéristiques pouvant être améliorées grâce à l'expérience gagnée à chaque capture. Ainsi, il deviendra plus résistant aux attaques, permettra de faire monter plus rapidement la jauge d'amitié ou verra sa ligne de capture devenir de plus en plus longue. Alors qu'avant l'expérience était gagnée en faisant des tours supplémentaires après une capture réussie, désormais ce sont d'autres critères qui viennent s'ajouter à l'expérience de base gagnée pour augmenter les gains (vitesse de capture, nombre de tours consécutifs, etc.).

Au niveau de la réalisation générale, cet opus nous propose une nouvelle interface un peu plus agréable que la précédente avec un menu bien complet répertoriant les Pokemon découverts (260 sont à dénicher), l'état du capstick, les missions, les quêtes, la carte du monde ou encore la possibilité de relâcher les Pokemon du groupe. L'écran du haut affiche la carte des zones traversées et les informations sur les Pokemon rencontrés. Nous regretterons cependant la disparition des téléporteurs, présents dans l'épisode précédent, nous obligeant à faire de très nombreux allers-retours entre les villes, bases et villages. Visuellement, le titre nous propose des graphismes en 2D très colorés et assez mignons, mais sans plus par rapport au premier volet. Les animations sont peu nombreuses, mais restent correctes sur les personnages et les Pokemon, sans que cela soit très détaillé pour autant. Les musiques sont identiques à celles du premier épisode et les bruitages se limitent à quelques sons grésillant et stridents pour les cris des Pokemon.





Pokemon Ranger : Nuit Sur Almia est clairement destiné aux plus jeunes en se permettant d'être moins contraignant que son aîné dans la capture des Pokemon. Par contre, il nous ressert exactement le même jeu sans vraiment innover, seule l'histoire permet de se rendre compte qu'il ne s'agit pas d'une simple suite. L'expérience de cet épisode n'apportera absolument rien à tous ceux qui ont joué au premier opus, à moins bien sûr d'être un acharné de la capture de Pokemon ou un collectionneur compulsif. Le titre distille un humour bon enfant, pour ne pas dire enfantin, et l'ensemble, convenu, reste encore et toujours très naïf et plein de bons sentiments. The Pokemon Company ne s'est pas vraiment foulé et nous propose un titre bien réalisé, mais trop calqué sur le précédent et manquant cruellement d'ambition pour capturer le joueur.




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