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Test Savage 2 : A Tortured Soul (PC) : 0/10 sur JeuxVideo.fr



Sortie le 16 Janvier 2008 , PC
Publiée le 30/01/2008 à 00:01, par Zick

Test de Savage 2 : A Tortured Soul

Nous n’étions pas très enthousiastes il y a trois mois lors de la preview sur le beta test de Savage 2. Des combats brouillons, des cartes bien vides et une technique à la ramasse. Depuis, la beta a fermé ses portes, le jeu est sorti le 17 janvier dernier et les développeur de S2Games le vendent au prix de 30 $ (20 €). Faut-il vraiment en attendre quelque chose ?

STR + FPS + RPG = Savage 2Retour au sommaire
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Le côté RPG en question. Sommaire, mais efficace.
Passons rapidement le scénario de Savage 2. Les humains et les bêtes s’affrontent pour une sombre histoire de faille démoniaque et c’est l’occasion pour le joueur d’incarner l’un des deux camps pour écraser l’autre. Le principe du jeu est heureusement plus original. Deux camps donc se font face sur une carte de bonne taille. Ils disposent chacun de plusieurs unités, et, à la manière d’un STR, d’aptitudes différentes. Les humains sont tournés vers la technologie avec leurs minigun, lance-roquettes sommaires et autres arbalètes, tandis que les bêtes sont plus tournées vers la magie. Comme dans un STR, il suffit de détruire le QG de l’adversaire pour remporter la partie. A ce titre, un commandant sera élu au début du jeu. Grâce à une vue de dessus, façon STR justement, il s’occupe de construire une base, de donner des ordres aux unités et de buffer/débuffer ses troupes grâce à une liste de sort conséquente. Les autres joueurs incarnent alors les unités et font le sale boulot sur le terrain. Ca, c’est la théorie. Dans la pratique, les choses sont un tantinet plus complexes.


Les unités tout d’abord. Elles se répartissent en 7 classes dans chaque camp et diffèrent légèrement entre les humains et les bêtes. Dans chacune des deux factions se trouvent un constructeur, deux unités de sièges et un soigneur. Mais les humains ont droit à un archer/scout tandis que les bêtes peuvent faire apparaître des invocateurs. Pas de véhicules ni d’unités volantes, c’est regrettable. En plus des armes de bases, chaque classe possède des sorts qui lui sont propres. Avec trois ou quatre sorts en moyenne par classe, cela fait une petite soixantaine de compétences à connaître sur le bout des doigts pour avoir une chance de faire ses preuves sur le champ de bataille. Ces compétences se décomposent en trois grandes catégories : les armes secondaires (arc de sniper, minigun, boules de feu, lightning gun magique, etc), les buffs et débuffs (soins, résistances, aveuglement…) et les objets (bombes, tentes de ravitaillement). Enfin, notons l’existence d’un côté RPG. Chaque frag, chaque aide à la construction ou obéissance à un ordre permet d’engranger de l’expérience et de monter de niveau. A chaque niveau pris, il est possible de gonfler certaines caractéristiques (vie, mana, endurance). Un inventaire permettant d’emporter armure et potion de vie est également de la partie. Tout ceci nous amène sur les combats de Savage 2, peut-être son plus gros point faible.

Comme dans un jeu de stratégie, mais de prèsRetour au sommaire
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Le mode commandant : une véritable interface de STR.
Ce qu’il y a d’amusant dans un Warcraft 3 par exemple, c’est de voir ses soldats s’entretuer à coup d’épée. On s’imagine aisément que ces coups répétitifs pourraient être plus variés et donner part à des combats plus profonds si un joueur les prenait en main. Partant de ce constat, les développeurs de Savage 2 ont développé un système de corps à corps un peu bâtard. Trois types d’action sont disponible : l’attaque, la défense et la parade. C’est un système pierre-feuille-ciseau : parer un coup étourdira l’adversaire, mais réaliser une parade contrera la protection, qui elle même sera sensible au coup. Dans les faits, c’est extrêmement brouillon. Les face à face se résume bien trop vite à tourner autour de l’ennemi en cliquant comme un dératé pour lui infliger des dommages. On a bien du mal à discerner une parade d’une attaque, et les mêlées engageant des dizaines de joueurs se terminent en bataille sans véritables enjeux. Et les plus forts sont trop souvent les plus nombreux. Malgré tout, au fur et à mesure des matchs, de rares joueurs se démarquent par leur maîtrise du système. Autre enjeu, enfin, chaque ennemis de niveau 5 minimum lâche une âme a sa mort. Cette collecte permet aux meilleurs tueurs de se transformer – par l’intermédiaire d’un bâtiment spécial - le temps de quelques minutes en démon surpuissant pratiquement invincible.



Plus intéressant, le rôle du commandant est de loin le plus complet. Choisit par un vote des joueurs de son équipe, il a à sa disposition une vue STR lui permettant de construire des bâtiments débloquant l’accès à de nouvelles classes de personnages, des tourelles défensives et des bases annexes. Pour cela, il faut d’abord récolter de l’or, en montant des mines sur des gisements d’or – mines qui seront bien entendu régulièrement attaquées par l’équipe adverse. L’interface de commandement est relativement simple à prendre en main, mais manque de clarté quand il s’agit de passer des ordres. Car oui, comme dans Battlefield 2, le commandant peut donner des ordres à n’importe quel joueur ou squads sur la carte. Et comme dans Battlefield 2, les joueurs ont du mal à accepter des ordres d’un joueur omniscient. A ce titre notons tout de même l’excellente ambiance qui règne sur les serveurs de Savage 2. Pour peu que votre anglais soit correct, les joueurs expérimentés n’hésitent pas à filer un coup de main et des conseils quand on le demande.

La lourde sauvagerieRetour au sommaire
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"Ca va trancher chérie"
Reste enfin, le jeu en lui-même. Les premières batailles se révèlent un peu hasardeuses, on ne sait pas trop par quoi commencer, ni même quoi attaquer. Très vite on se rend compte qu’il est indispensable d’entraver l’expansion de la base adverse. En début de partie, seulement trois classes sont débloquées. C’est en défendant des mines, et donc en faisant rentrer l’argent que des bâtiments seront constructibles et de nouvelles classes disponibles. Sans commandant, point de salut : dans la majorité des parties, ce sont les unités issues de ces bâtiments qui font la différence. Une fois les concepts de base parfaitement assimilés, le fun est bel et bien au rendez-vous. On prend du plaisir à défendre ses mines, à lancer des raids contre des bases adverses et à résister héroïquement à des assauts massifs. Les retournements de situations sont légions, et le bon équilibre des classes et des camps assurent une certaine stabilité au gameplay. Soyons francs, on est tout de même très loin de la profondeur d’un BF 2142 et du fun d’un TF 2. Et Savage 2 ne dispose pas non plus d’un moteur graphique de dernière jeunesse.


Techniquement, c’est effectivement loin d’être la panacée. Non pas que Savage 2 soit laid, loin de là, il est plutôt lourd. Sur notre machine de test (Core 2 Duo à 3 Ghz, 2 Go de Ram et 8800 GTS première génération), le jeu oscillait entre 20 et 60 FPS, avec des chutes inexplicables durant des phases calmes et dans les menus. Allez comprendre. Le lag est également bien présent, même sur des serveurs européens, transformant certaines batailles en diaporama médiéval-fantastique. On ne s’attarde pas trop non plus sur les bugs d’affichages et les crashs récurrents, bien présents et à la source de frustration extrême. On lui reprochera également ses cartes bien vides et pas toujours très bien travaillées. On aimerait plus de relief, des obstacles qui ne soient pas de simples pierres et des montagnes à gravir. Terminons enfin sur la beauté toute relative du jeu : Savage 2 a du charme. C’est un aphorisme qui signifie que le jeu est cohérent graphiquement, mais que face aux dernières productions FPS il est très loin de ses concurrents. Ne râlons pas trop, on est à 10 000 lieues de la laideur de Savage 1.

Vidéo du testRetour au sommaire
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Efficace faute d’être véritablement profond, Savage 2 remplit bien son cahier des charges. Ses combats brouillons, la lourdeur de son moteur graphique et la relative pauvreté de ses cartes ne gâchent malgré tout pas le fun rapide et jouissif qui se dégage du jeu. Une curiosité qu’on vous conseille, surtout à 20 € hors taxe. Une affaire en somme.
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