Test de Savage 2 : A Tortured Soul
SOMMAIRE
Nous n’étions pas très enthousiastes il y a trois mois lors de la preview sur le beta test de Savage 2. Des combats brouillons, des cartes bien vides et une technique à la ramasse. Depuis, la beta a fermé ses portes, le jeu est sorti le 17 janvier dernier et les développeur de S2Games le vendent au prix de 30 $ (20 €). Faut-il vraiment en attendre quelque chose ?
STR + FPS + RPG = Savage 2Retour au sommaire

Les unités tout d’abord. Elles se répartissent en 7 classes dans chaque camp et diffèrent légèrement entre les humains et les bêtes. Dans chacune des deux factions se trouvent un constructeur, deux unités de sièges et un soigneur. Mais les humains ont droit à un archer/scout tandis que les bêtes peuvent faire apparaître des invocateurs. Pas de véhicules ni d’unités volantes, c’est regrettable. En plus des armes de bases, chaque classe possède des sorts qui lui sont propres. Avec trois ou quatre sorts en moyenne par classe, cela fait une petite soixantaine de compétences à connaître sur le bout des doigts pour avoir une chance de faire ses preuves sur le champ de bataille. Ces compétences se décomposent en trois grandes catégories : les armes secondaires (arc de sniper, minigun, boules de feu, lightning gun magique, etc), les buffs et débuffs (soins, résistances, aveuglement…) et les objets (bombes, tentes de ravitaillement). Enfin, notons l’existence d’un côté RPG. Chaque frag, chaque aide à la construction ou obéissance à un ordre permet d’engranger de l’expérience et de monter de niveau. A chaque niveau pris, il est possible de gonfler certaines caractéristiques (vie, mana, endurance). Un inventaire permettant d’emporter armure et potion de vie est également de la partie. Tout ceci nous amène sur les combats de Savage 2, peut-être son plus gros point faible.
Comme dans un jeu de stratégie, mais de prèsRetour au sommaire

Plus intéressant, le rôle du commandant est de loin le plus complet. Choisit par un vote des joueurs de son équipe, il a à sa disposition une vue STR lui permettant de construire des bâtiments débloquant l’accès à de nouvelles classes de personnages, des tourelles défensives et des bases annexes. Pour cela, il faut d’abord récolter de l’or, en montant des mines sur des gisements d’or – mines qui seront bien entendu régulièrement attaquées par l’équipe adverse. L’interface de commandement est relativement simple à prendre en main, mais manque de clarté quand il s’agit de passer des ordres. Car oui, comme dans Battlefield 2, le commandant peut donner des ordres à n’importe quel joueur ou squads sur la carte. Et comme dans Battlefield 2, les joueurs ont du mal à accepter des ordres d’un joueur omniscient. A ce titre notons tout de même l’excellente ambiance qui règne sur les serveurs de Savage 2. Pour peu que votre anglais soit correct, les joueurs expérimentés n’hésitent pas à filer un coup de main et des conseils quand on le demande.
La lourde sauvagerieRetour au sommaire

Techniquement, c’est effectivement loin d’être la panacée. Non pas que Savage 2 soit laid, loin de là, il est plutôt lourd. Sur notre machine de test (Core 2 Duo à 3 Ghz, 2 Go de Ram et 8800 GTS première génération), le jeu oscillait entre 20 et 60 FPS, avec des chutes inexplicables durant des phases calmes et dans les menus. Allez comprendre. Le lag est également bien présent, même sur des serveurs européens, transformant certaines batailles en diaporama médiéval-fantastique. On ne s’attarde pas trop non plus sur les bugs d’affichages et les crashs récurrents, bien présents et à la source de frustration extrême. On lui reprochera également ses cartes bien vides et pas toujours très bien travaillées. On aimerait plus de relief, des obstacles qui ne soient pas de simples pierres et des montagnes à gravir. Terminons enfin sur la beauté toute relative du jeu : Savage 2 a du charme. C’est un aphorisme qui signifie que le jeu est cohérent graphiquement, mais que face aux dernières productions FPS il est très loin de ses concurrents. Ne râlons pas trop, on est à 10 000 lieues de la laideur de Savage 1.
Vidéo du testRetour au sommaire
Le verdictRetour au sommaire
Efficace faute d’être véritablement profond, Savage 2 remplit bien son cahier des charges. Ses combats brouillons, la lourdeur de son moteur graphique et la relative pauvreté de ses cartes ne gâchent malgré tout pas le fun rapide et jouissif qui se dégage du jeu. Une curiosité qu’on vous conseille, surtout à 20 € hors taxe. Une affaire en somme.