Test de Secret Files : Tunguska Wii et DS
Genre assez peu en vogue sur consoles de salon au regard de son relatif succès sur PC, le point & click a jusqu’ici souffert d’adaptations biaisées par l’utilisation de la manette, indissociable du support console. Toutefois, on imagine aisément le soulagement ressenti par les studios habitués de ce type de production lorsqu’ils virent débarquer les deux bécanes en vogue griffées Nintendo, la DS et la Wii. Toutes deux présentent en effet une maniabilité qui semble convenir parfaitement à cette catégorie à part du jeu d’aventure. Si la DS a hérité d’une très bonne adaptation de Runaway 2, la Wii reste quant à elle sur une première déception avec Agatha Christie : Devinez Qui ?. Secret Files : Tunguska saura-t-il donc rééquilibrer la balance ?
Alors qu’elle rend visite à son chercheur de père, Nina Kalenkov a la désagréable surprise de découvrir un bureau sens dessus dessous, signe de l’évidente effraction de malveillants intrus. Pour ne rien arranger à l’affaire, la jolie rousse ne peut que constater l’absence de son père, et ce, même après la fouille minutieuse de son musée et quelques questions paniquées posées à son collaborateur et ami Max Grüber. Pourtant, ses recherches semblent désigner Tunguska, zone désertique de Sibérie et site de recherches de Vladimir Kalenkov il y a quelques années de cela, comme le point de convergence de différentes pistes. C’est ce que lui confirmera d’ailleurs Oleg, ami et ancien confrère du professeur Kalenkov, qui participa aux recherches de ce dernier sur l’incident qui frappa la région de Tunguska : en 1908, une déflagration d’origine inconnue, équivalente à l’explosion de 10 à 20 mégatonnes de TNT, dévasta littéralement la région. Commence alors une enquête sur les traces du Professeur Kalenkov et l’origine de ce phénomène cataclysmique…
Basé sur des faits réels (et toujours inexpliqués), Secret Files : Tunguska démarre sur un pitch de départ alléchant. On regrette alors d’autant plus son démarrage longuet, avec un premier chapitre un peu mou. Les premiers éléments tardent en effet à s’emboîter et les allés et retours entre le musée et l’appartement du père de Nina se révèlent assez fastidieux. Fort heureusement, passé cette mise en place de l’intrigue, le titre de Fusionsphere Systems pour la Wii et de 10Tacle Studio Mobile pour la DS trouve son rythme et sa vitesse de croisière. L’aventure nous embarque ainsi dans des environnements suffisamment variés pour dépayser le joueur et offre une bonne diversité de situations, assurant ainsi un déroulement plaisant et sans temps morts. En parlant de situations de jeu, on saluera également une difficulté progressive qui permettra aux néophytes d’aborder le titre sans trop s’arracher les cheveux. Les premières énigmes, sans être faciles, font preuve d’une accessibilité bienvenue. Toutefois, que les puristes se rassurent, le challenge va crescendo et certaines associations d’objets demandent parfois une bonne dose de fantaisie, si ce n’est une ingéniosité hors du commun. Certaines séquences se révèlent même terriblement techniques telle cette phase de coopération entre Max et Nina pour libérer cette dernière d’une geôle qui nécessitera de procéder à quelques échanges d’objets entre les deux personnages pour débloquer leurs situations respectives. Bref, quoiqu’assez classique dans son déroulement, Secret Files : Tunguska distille quelques situations corsées qui ne manqueront pas de solliciter les méninges des plus rusés. Cette gradation dans la difficulté se ressent également dans le nombre d’écrans qui composent chaque zone de jeu. Plus le joueur progresse dans l’intrigue, plus ces derniers sont nombreux, dépassant même la douzaine au terme de l’aventure. Bref, sur ce point-là Secret Files : Tunguska contentera les nouveaux venus comme les vieux baroudeurs du genre.
Une aventure rondement menée, des énigmes intéressantes et une difficulté progressive, Secret Files : Tunguska a l’ossature d’un bon jeu. Mais n’oublions pas que le titre est sorti sur PC en novembre 2006 et que, comme on pouvait s’y attendre, la version Wii n’a pas fait l’objet d’une refonte graphique, si tant est qu’elle eût été nécessaire. Dès lors, cette adaptation sur console de salon ne brille pas par ses qualités visuelles. Entièrement constitués de prises de vue précalculées, les environnements souffrent d’une compression visible et manquent un tantinet de finesse. On regrettera également une certaine inégalité esthétique, le jeu alternant des décors fades à d'autres, plus charmants. Toutefois, la version DS s’en sort assez bien avec un écran certes très petit, mais qui affiche des graphismes bien transposés avec l’intégralité des animations originales. L’intégration des personnages est très correcte et leurs animations soignées. L’écran du haut servant pour l’affichage des dialogues.
Mais intéressons-nous maintenant à ce qui fait tout l’intérêt de cette adaptation sur consoles Nintendo : la jouabilité. Wiimote et Nunchuk en mains, la version Wii s’avère particulièrement jouable. Balader le pointeur avec la Wiimote se révèle évidemment beaucoup plus plaisant qu’avec une manette classique et l’on retrouve plus ou moins la même efficacité que sur PC. Les puristes pourront toujours reprocher un léger manque de précision par rapport à la souris, la prise en main d’une Wiimote ne rivalisant pas avec cette dernière en termes de stabilité. Toutefois, la Wii est définitivement la première console de salon capable d’accueillir des titres du genre avec bonheur. L’accès à l’inventaire se fait via la croix directionnelle, gage d’intuitivité, et le personnage peut même être dirigé avec le stick du Nunchuk, ce qui ne manquera pas de réjouir les habitués du jeu sur console. Enfin, une pression sur la touche 1 et tous les points d’interactions se révèlent, une aide que décrieront les intégristes du genre, mais après tout ce n’est pas à ces derniers qu’elle se destine. La version DS n’est pas en reste et la maniabilité au stylet est presque exemplaire. Une icône présente en haut à droite ou une pression sur l’un des boutons au dos de la console permet de faire apparaître tous les points d’importance avec lesquels interagir. Leur sélection peut parfois se révéler délicate quand deux points sont très rapprochés, mais dans l’ensemble cela ne gêne pas énormément. Une tape sur un objet de l’inventaire propose de l’examiner ou de l’utiliser. Dans ce dernier cas, les éléments susceptibles d’entrer en relation avec notre sélection apparaissent à l’écran. Simple, pratique et efficace donc indispensable ! Nos personnages se dirigent en tapotant l’écran, mais aussi avec la croix directionnelle, une double tape sur une sortie permettant de changer d’écran rapidement.
Enfin, dernière distinction entre ces deux adaptations consoles, l’habillage sonore du titre. Sur Wii, l’intégralité des dialogues est jouée, offrant un semblant de personnalité à la plupart des protagonistes de l’histoire, pas franchement aidés par un character design pas vraiment inspiré. Le casting de voix est de qualité, même si l’on regrette que Nina ait hérité d’une voix aussi agaçante. En ce qui concerne les cinématiques, elles restent dans l’ensemble assez convenues et pas des plus impressionnantes. Elles assurent néanmoins l’essentiel en ponctuant l’histoire de moments plus épiques. La version DS souffre malheureusement des limites dues à la capacité de stockage de la cartouche. Ainsi, les dialogues parlés ont disparu, remplacés par des textes affichés sur l’écran du haut. L’ambiance sonore est très complète au niveau des bruitages, par contre les rares musiques se révèlent très grésillantes. Toutes les cinématiques sont présentes, mais avec les voix en anglais, la traduction étant affichée sur l’écran du haut. Une fois l'aventure terminée, on apprécie le bêtisier et la possibilité de revoir toutes les cinématiques à volonté.
L’ère du point & click sur console vient-elle de débuter ? On peut l’espérer au vu de ces petites réussites de Fusionsphere Systems et de 10Tacle Studio Mobile. Secret Files : Tunguska n’est certes pas un titre majeur du genre, mais il se montre solide dans ses mécaniques de jeu tout en profitant d’une jouabilité des plus agréable. Bien que techniquement daté sur Wii, le jeu n’a pas à rougir dans sa version DS avec un rendu visuel très agréable pour une console portable. Une bonne entrée en matière pour les néophytes, un challenge qui s’épice progressivement, des situations qui demanderont parfois beaucoup d’ingéniosité : bref, Secret Files : Tunguska remplit son contrat avec sérieux.
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Alors qu’elle rend visite à son chercheur de père, Nina Kalenkov a la désagréable surprise de découvrir un bureau sens dessus dessous, signe de l’évidente effraction de malveillants intrus. Pour ne rien arranger à l’affaire, la jolie rousse ne peut que constater l’absence de son père, et ce, même après la fouille minutieuse de son musée et quelques questions paniquées posées à son collaborateur et ami Max Grüber. Pourtant, ses recherches semblent désigner Tunguska, zone désertique de Sibérie et site de recherches de Vladimir Kalenkov il y a quelques années de cela, comme le point de convergence de différentes pistes. C’est ce que lui confirmera d’ailleurs Oleg, ami et ancien confrère du professeur Kalenkov, qui participa aux recherches de ce dernier sur l’incident qui frappa la région de Tunguska : en 1908, une déflagration d’origine inconnue, équivalente à l’explosion de 10 à 20 mégatonnes de TNT, dévasta littéralement la région. Commence alors une enquête sur les traces du Professeur Kalenkov et l’origine de ce phénomène cataclysmique…
Basé sur des faits réels (et toujours inexpliqués), Secret Files : Tunguska démarre sur un pitch de départ alléchant. On regrette alors d’autant plus son démarrage longuet, avec un premier chapitre un peu mou. Les premiers éléments tardent en effet à s’emboîter et les allés et retours entre le musée et l’appartement du père de Nina se révèlent assez fastidieux. Fort heureusement, passé cette mise en place de l’intrigue, le titre de Fusionsphere Systems pour la Wii et de 10Tacle Studio Mobile pour la DS trouve son rythme et sa vitesse de croisière. L’aventure nous embarque ainsi dans des environnements suffisamment variés pour dépayser le joueur et offre une bonne diversité de situations, assurant ainsi un déroulement plaisant et sans temps morts. En parlant de situations de jeu, on saluera également une difficulté progressive qui permettra aux néophytes d’aborder le titre sans trop s’arracher les cheveux. Les premières énigmes, sans être faciles, font preuve d’une accessibilité bienvenue. Toutefois, que les puristes se rassurent, le challenge va crescendo et certaines associations d’objets demandent parfois une bonne dose de fantaisie, si ce n’est une ingéniosité hors du commun. Certaines séquences se révèlent même terriblement techniques telle cette phase de coopération entre Max et Nina pour libérer cette dernière d’une geôle qui nécessitera de procéder à quelques échanges d’objets entre les deux personnages pour débloquer leurs situations respectives. Bref, quoiqu’assez classique dans son déroulement, Secret Files : Tunguska distille quelques situations corsées qui ne manqueront pas de solliciter les méninges des plus rusés. Cette gradation dans la difficulté se ressent également dans le nombre d’écrans qui composent chaque zone de jeu. Plus le joueur progresse dans l’intrigue, plus ces derniers sont nombreux, dépassant même la douzaine au terme de l’aventure. Bref, sur ce point-là Secret Files : Tunguska contentera les nouveaux venus comme les vieux baroudeurs du genre.
Vidéo Exclu #2 - Ca tourne à Tunguska
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Un Secret cousu de Files blanc ?
Une aventure rondement menée, des énigmes intéressantes et une difficulté progressive, Secret Files : Tunguska a l’ossature d’un bon jeu. Mais n’oublions pas que le titre est sorti sur PC en novembre 2006 et que, comme on pouvait s’y attendre, la version Wii n’a pas fait l’objet d’une refonte graphique, si tant est qu’elle eût été nécessaire. Dès lors, cette adaptation sur console de salon ne brille pas par ses qualités visuelles. Entièrement constitués de prises de vue précalculées, les environnements souffrent d’une compression visible et manquent un tantinet de finesse. On regrettera également une certaine inégalité esthétique, le jeu alternant des décors fades à d'autres, plus charmants. Toutefois, la version DS s’en sort assez bien avec un écran certes très petit, mais qui affiche des graphismes bien transposés avec l’intégralité des animations originales. L’intégration des personnages est très correcte et leurs animations soignées. L’écran du haut servant pour l’affichage des dialogues.
Mais intéressons-nous maintenant à ce qui fait tout l’intérêt de cette adaptation sur consoles Nintendo : la jouabilité. Wiimote et Nunchuk en mains, la version Wii s’avère particulièrement jouable. Balader le pointeur avec la Wiimote se révèle évidemment beaucoup plus plaisant qu’avec une manette classique et l’on retrouve plus ou moins la même efficacité que sur PC. Les puristes pourront toujours reprocher un léger manque de précision par rapport à la souris, la prise en main d’une Wiimote ne rivalisant pas avec cette dernière en termes de stabilité. Toutefois, la Wii est définitivement la première console de salon capable d’accueillir des titres du genre avec bonheur. L’accès à l’inventaire se fait via la croix directionnelle, gage d’intuitivité, et le personnage peut même être dirigé avec le stick du Nunchuk, ce qui ne manquera pas de réjouir les habitués du jeu sur console. Enfin, une pression sur la touche 1 et tous les points d’interactions se révèlent, une aide que décrieront les intégristes du genre, mais après tout ce n’est pas à ces derniers qu’elle se destine. La version DS n’est pas en reste et la maniabilité au stylet est presque exemplaire. Une icône présente en haut à droite ou une pression sur l’un des boutons au dos de la console permet de faire apparaître tous les points d’importance avec lesquels interagir. Leur sélection peut parfois se révéler délicate quand deux points sont très rapprochés, mais dans l’ensemble cela ne gêne pas énormément. Une tape sur un objet de l’inventaire propose de l’examiner ou de l’utiliser. Dans ce dernier cas, les éléments susceptibles d’entrer en relation avec notre sélection apparaissent à l’écran. Simple, pratique et efficace donc indispensable ! Nos personnages se dirigent en tapotant l’écran, mais aussi avec la croix directionnelle, une double tape sur une sortie permettant de changer d’écran rapidement.
Vidéo Exclu #1 - Cabane à Tunguska
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Enfin, dernière distinction entre ces deux adaptations consoles, l’habillage sonore du titre. Sur Wii, l’intégralité des dialogues est jouée, offrant un semblant de personnalité à la plupart des protagonistes de l’histoire, pas franchement aidés par un character design pas vraiment inspiré. Le casting de voix est de qualité, même si l’on regrette que Nina ait hérité d’une voix aussi agaçante. En ce qui concerne les cinématiques, elles restent dans l’ensemble assez convenues et pas des plus impressionnantes. Elles assurent néanmoins l’essentiel en ponctuant l’histoire de moments plus épiques. La version DS souffre malheureusement des limites dues à la capacité de stockage de la cartouche. Ainsi, les dialogues parlés ont disparu, remplacés par des textes affichés sur l’écran du haut. L’ambiance sonore est très complète au niveau des bruitages, par contre les rares musiques se révèlent très grésillantes. Toutes les cinématiques sont présentes, mais avec les voix en anglais, la traduction étant affichée sur l’écran du haut. Une fois l'aventure terminée, on apprécie le bêtisier et la possibilité de revoir toutes les cinématiques à volonté.
Conclusion
L’ère du point & click sur console vient-elle de débuter ? On peut l’espérer au vu de ces petites réussites de Fusionsphere Systems et de 10Tacle Studio Mobile. Secret Files : Tunguska n’est certes pas un titre majeur du genre, mais il se montre solide dans ses mécaniques de jeu tout en profitant d’une jouabilité des plus agréable. Bien que techniquement daté sur Wii, le jeu n’a pas à rougir dans sa version DS avec un rendu visuel très agréable pour une console portable. Une bonne entrée en matière pour les néophytes, un challenge qui s’épice progressivement, des situations qui demanderont parfois beaucoup d’ingéniosité : bref, Secret Files : Tunguska remplit son contrat avec sérieux.
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