Test Spikeout : battle street (Xbox) : 4/10 sur JeuxVideo.fr

Ah... la bonne vieille époque des Street of Rage, Double Dragon et consorts, qui nous ont défoulés après une dure journée à l'école. On introduisait la cartouche, on posait son cerveau et on se régalait pendant quelques minutes. Sega nous propose de revivre cette époque avec Spikeout. Le pari est-il réussi ?

Je suis comme ça moi (uniquement dans les jeux vidéo). Autant dire que l'arrivée de Spikeout va me permettre de me défouler correctement. La notice, en manque de couleurs (fallait la mettre au soleil...), donne un très bon aperçu de ce qui nous attend tout en allant à l'essentiel. Justement, allons droit au but voir ce qui nous motive dans le scénario.Diesel Town, petite bourgade ou deux clans se sont affrontés il y a dix ans. L'équipe Spike a chassé l'équipe Inferno, ce qui a terminé la terrible guerre des gangs. Malheureusement, Michael, qui est un peu rancunier, revient pour se venger avec une nouvelle équipe Inferno. Seulement Spike n'est pas là, alors Junior (son fils) prend le relais et décide de se battre. En résumé, on est là pour se battre et faire régner l'ordre.

Le beat them all a pour principe d'éliminer toute opposition sur une zone avant de passer à la suivante. Pour ce faire, tous les coups sont permis : pieds, poings, barres en fer, pneus de tracteurs, etc. Un bouton pour les pieds, un pour les poings, un pour esquiver, un pour sauter, l'ensemble s'avère simple à manier. Des combos sont possibles, mais sont assez minimalistes car il suffit de toujours appuyer sur le même bouton pour avancer. Il suffit de vouloir changer de combo pour s'en prendre plein la tête. Les sauts sont presque inutiles et plutôt ridicules (on en parlera plus tard). La jouabilité qui pouvait s'avérer intéressante devient plate et arrive à rendre les parties insipides.Vous avez compris que pour gagner, il faut casser. Si la destruction d'ennemis se fait dans de superbes décors, alors on prend du plaisir. Ici les clichés et les décors de théâtres se succèdent. On combat dans les égouts, près d'un terrain de basket, dans un entrepôt. Malheureusement c'est du déjà vu. Si la Xbox était poussée dans ses derniers retranchements, on ne râlerait pas trop. Mais on se croirait devant un jeu PS2 au début de la console. Monsieur aliasing est omniprésent, chose incroyable sur une console avec une certaine puissance. Les ennemis sont prévisibles, tant dans leurs costumes que dans leurs comportements. On retrouve la fille en cuir avec brassière, le garagiste, les gros bras et les boss plus imposants que les autres. Les personnages sont ridicules. On a l'impression qu'ils se sont assis sur un objet imposant genre pastèque pour le bas du corps. Tel un Playmobil, le haut a l'air de ne pas être connecté au bas et on a l'impression de se retrouver face à un culturiste qui ne peut plus mettre ses bras le long du corps.

La musique casse franchement les oreilles au bout de plusieurs parties. De même, la voix qui dit "cool" à chaque fois que l'on fait un joli combo donne envie de frapper son auteur. Pam, poum, pif, pas de quoi se damner pour les bruitages. Il vaut mieux jouer avec son CD favori.La durée de vie est particulièrement courte. Même un éphémère vit plus longtemps. Tout d'abord la difficulté est excessive, ce qui énerve quand on a réalisé 4 zones et qu'il faut tout recommencer à cause d'un boss trop belliqueux. Au bout de plusieurs "game over" (les "continu" n'existent pas), la console vous propose de passer en mode facile. Soit on ravale sa fierté et on peut continuer, soit on continue en mode normal et on ne passe pas le premier niveau.

Je ressors de ce test avec un sentiment d'amertume. Ce concept du beat them all peu adapté sur console nouvelle génération aurait pu nous procurer des heures de bonheur. Malheureusement, une adaptation bâclée, des graphismes indignes de la Xbox et une bande-son éprouvante vont en rebuter plus d'un. Dommage, car ce concept de défoulement immédiat sans prise de tête reste cool et sympathique. Les plus acharnés finiront le jeu et débloqueront les quelques bonus existants. A tester avec d'acheter. Si vous faîtes abstraction des points négatifs, vous pouvez passer un bon moment. A bon entendeur, chalut.