Vidéo-Test de Wanted : on n'en veut pas !
Encore une adaptation de film (lui-même issu d’un comic) à débarquer sur nos consoles… S’il a le mérite d’arriver neuf mois après le long métrage, et donc d’avoir su prendre son temps pour sortir, Wanted : Les Armes du Destin ne semble pas vraiment parti pour figurer au panthéon d’un genre déjà perclus de prétendants. En voici les raisons.
Poursuivant l’histoire arrêtée à la fin du long métrage, Wanted vous propose d’incarner Wesley Gibson, fraîchement affranchi de son appartenance à la Fraternité, un groupe de tueurs qui sévit depuis la nuit des temps. Son objectif : venger la mort de sa mère, qu’il n’a jamais connu. Oui mais voilà ; il trouvera sur son chemin une véritable armée d’hommes de main prêts à en découdre, et devra jouer du revolver pour arriver à ses fins.
Malgré des séquences cinématiques de piètre qualité, au niveau technique comme de l’intérêt pur, l’amateur éclairé pourra sans problème suivre cette grossière histoire de vengeance, avec flashbacks, plot twist évident et citations niaises à la clé. L’histoire du film n’était déjà pas transcendante, celle du jeu réussit l’exploit de faire pire. La triste et courte apparition de l'avatar numérique de Morgan Freeman ne relèvera pas un niveau bien bas, comme en témoignent certains dialogues bien creux.
Sous ses airs de jeu d'action survitaminé, Wanted cache en fait un contenu bien trop creux en 2009
Heureusement, le jeu ne s’appesantit que très peu sur la narration pour se concentrer sur l’action, véritable mot d’ordre de cette production Warner. Surfant comme beaucoup sur la vague des « shooters à la troisième personne », Wanted propose un gameplay à mi-chemin entre Max Payne et le plus récent Jason Bourne. Le système de couverture, plus dynamique que celui de Gears Of War, vous permet d’être à peu prêt toujours en mouvement. On ne s’arrête que pour tirer, et encore.
Une seule touche vous permet de passer rapidement d’un abris à un autre, et si le jeu n’est pas tellement permissif et ne tolérera pas certains écarts de trajectoire, le tout fonctionne suffisamment bien pour que l’on s’y habitue sans problème. On aura même l’occasion de passer d’un spot à l’autre au ralenti, nous permettant au passage d’ajuster deux trois bastos dans la face des bad guys’. Attention toutefois, cette manipulation utilisera de l’Adrenaline, que l’on ne pourra recharger qu’en tuant normalement nos adversaires.
Autre spécificité requérant une dose d’Adrénaline, les balles incurvées nous permettent de tuer nos adversaires mêmes lorsqu’ils sont à couvert, pour peu que l’on trouve l’angle adéquat en bougeant le stick analogique. Plutôt efficace, ce système s’accompagne parfois d’un sympathique effet de ralenti mettant en scène de façon assez classe le résultat destructeur de ce mouvement. Comme dans le film, il faudra passer par une phase d’initiation avant de pouvoir utiliser ces capacités spéciales.
L’apprentissage est progressif, si bien qu’on ne maîtrise complètement le gameplay qu’à partir du 6ème chapitre, le jeu en comptant neuf. Moins de trente minutes sont nécessaires pour finir chacun de ces niveaux, offrant à Wanted, complètement dépourvu de multijoueurs, une durée de vie inacceptable. Les quelques artworks à débusquer ça et là dans le jeu et la possibilité de le refaire en difficile avec d’autres costumes ne feront pas longtemps illusion. On terminera Wanted avant même d’avoir prit le temps d’en profiter.
La maniabilité, comparable à celle d’un Resident Evil 5, fait une nouvelle fois preuve d’une certaine rigidité, particulièrement gênante quand il s’agit de faire demi-tour (ce qui reste néanmoins rare). La visée n’est pas spécialement confortable, et on ne sait jamais où le réticule va atterrir lorsque l’on appuie sur la gâchette servant à ajuster nos tirs. Très ennuyeux dans le feu de l’action, d'autant que dans le dernier tiers la difficulté globale monte d'un cran. Dommage que l'on ne puisse changer d'arme qu'à partir de l'avant dernier stage. Deux armes différentes pour un jeu d'action, ça fait un peu léger...
La séquence dans l'avion, cadre de la démo, est l'un des niveaux les plus sympas. C'est dire...
Les suédois de Grin ont tout de même tenté de varier un peu l’action en proposant différentes séquences annexes plus ou moins réussies. Si les passages au ralenti sont suffisamment classes pour qu’on les apprécie (attention, mort en cas d’échec…), les phases de sniper ou de tir à la tourelle sont particulièrement « lourdingues » et manquent cruellement de sensations. La faute à des niveaux construits pour la plupart à la va-vite, ne tirant que trop peu parti des possibilités pourtant aguicheuses du gameplay.
Étroits et dirigistes, les niveaux manquent singulièrement d’inspiration dans leur construction. Le manque relatif d’interaction avec les décors (variable selon les niveaux) pose également pas mal de soucis. On aurait aimé que tout vole façon John Woo, on se contentera de quelques bidons à faire exploser et autres écrans à détruire. Pour couronner le tout, la plupart des environnements proposés sont trop sombres pour que l’on profite des efforts de design consentis par moment, comme dans le niveau des Pyrénées.
Globalement, mis à part quelques effets réussis comme les explosions, on reste un peu sur notre faim niveau technique. Wanted manque particulièrement de relief et de détail, offrant des textures trop simples pour bien figurer. On attend clairement mieux sur ce point dans les jeux d’action d'aujourd'hui, surtout après Gears Of War 2 ou Resident Evil 5. Ne parlons même pas de l’intelligence artificielle, inexistante. Grâce aux balles incurvées, on ne devra néanmoins pas patienter longtemps pour mettre des head-shots aux mecs qui passent leur temps à se planquer…
Grosse déception que ce Wanted : Les Armes du Destin. Son scénario grotesque, sa durée de vie ridicule et sa construction de niveau sans génie gâchent les quelques idées de gameplay plutôt intéressantes qu’il avait à faire valoir. A 60€, il ne supporte absolument pas la comparaison avec les ténors du genre que sont Gears Of War 1 et 2 ou encore Resident Evil 5. On lui préférera également Dark Sector, sorti il y a un an et qui dispose d'un concept mieux exploité sur la longueur. A mettre dans la case, déjà bien remplie, des adaptations ratées. En attendant la prochaine...
« Grossière histoire de vengeance, avec flashbacks, plot twist évident et citations niaises à la clé »
Poursuivant l’histoire arrêtée à la fin du long métrage, Wanted vous propose d’incarner Wesley Gibson, fraîchement affranchi de son appartenance à la Fraternité, un groupe de tueurs qui sévit depuis la nuit des temps. Son objectif : venger la mort de sa mère, qu’il n’a jamais connu. Oui mais voilà ; il trouvera sur son chemin une véritable armée d’hommes de main prêts à en découdre, et devra jouer du revolver pour arriver à ses fins.
Vidéo #16 - Vidéo-Test de Wanted
Vidéo-Test de Wanted
Malgré des séquences cinématiques de piètre qualité, au niveau technique comme de l’intérêt pur, l’amateur éclairé pourra sans problème suivre cette grossière histoire de vengeance, avec flashbacks, plot twist évident et citations niaises à la clé. L’histoire du film n’était déjà pas transcendante, celle du jeu réussit l’exploit de faire pire. La triste et courte apparition de l'avatar numérique de Morgan Freeman ne relèvera pas un niveau bien bas, comme en témoignent certains dialogues bien creux.
Heureusement, le jeu ne s’appesantit que très peu sur la narration pour se concentrer sur l’action, véritable mot d’ordre de cette production Warner. Surfant comme beaucoup sur la vague des « shooters à la troisième personne », Wanted propose un gameplay à mi-chemin entre Max Payne et le plus récent Jason Bourne. Le système de couverture, plus dynamique que celui de Gears Of War, vous permet d’être à peu prêt toujours en mouvement. On ne s’arrête que pour tirer, et encore.
« On terminera Wanted avant même d’avoir prit le temps d’en profiter »
Une seule touche vous permet de passer rapidement d’un abris à un autre, et si le jeu n’est pas tellement permissif et ne tolérera pas certains écarts de trajectoire, le tout fonctionne suffisamment bien pour que l’on s’y habitue sans problème. On aura même l’occasion de passer d’un spot à l’autre au ralenti, nous permettant au passage d’ajuster deux trois bastos dans la face des bad guys’. Attention toutefois, cette manipulation utilisera de l’Adrenaline, que l’on ne pourra recharger qu’en tuant normalement nos adversaires.
Autre spécificité requérant une dose d’Adrénaline, les balles incurvées nous permettent de tuer nos adversaires mêmes lorsqu’ils sont à couvert, pour peu que l’on trouve l’angle adéquat en bougeant le stick analogique. Plutôt efficace, ce système s’accompagne parfois d’un sympathique effet de ralenti mettant en scène de façon assez classe le résultat destructeur de ce mouvement. Comme dans le film, il faudra passer par une phase d’initiation avant de pouvoir utiliser ces capacités spéciales.
Vidéo #15 - Les particularités du gameplay
Wanted : Les Armes Du Destin - Les particularités du gameplay
L’apprentissage est progressif, si bien qu’on ne maîtrise complètement le gameplay qu’à partir du 6ème chapitre, le jeu en comptant neuf. Moins de trente minutes sont nécessaires pour finir chacun de ces niveaux, offrant à Wanted, complètement dépourvu de multijoueurs, une durée de vie inacceptable. Les quelques artworks à débusquer ça et là dans le jeu et la possibilité de le refaire en difficile avec d’autres costumes ne feront pas longtemps illusion. On terminera Wanted avant même d’avoir prit le temps d’en profiter.
« Deux armes différentes pour un jeu d'action, ça fait un peu léger... »
La maniabilité, comparable à celle d’un Resident Evil 5, fait une nouvelle fois preuve d’une certaine rigidité, particulièrement gênante quand il s’agit de faire demi-tour (ce qui reste néanmoins rare). La visée n’est pas spécialement confortable, et on ne sait jamais où le réticule va atterrir lorsque l’on appuie sur la gâchette servant à ajuster nos tirs. Très ennuyeux dans le feu de l’action, d'autant que dans le dernier tiers la difficulté globale monte d'un cran. Dommage que l'on ne puisse changer d'arme qu'à partir de l'avant dernier stage. Deux armes différentes pour un jeu d'action, ça fait un peu léger...
Les suédois de Grin ont tout de même tenté de varier un peu l’action en proposant différentes séquences annexes plus ou moins réussies. Si les passages au ralenti sont suffisamment classes pour qu’on les apprécie (attention, mort en cas d’échec…), les phases de sniper ou de tir à la tourelle sont particulièrement « lourdingues » et manquent cruellement de sensations. La faute à des niveaux construits pour la plupart à la va-vite, ne tirant que trop peu parti des possibilités pourtant aguicheuses du gameplay.
« Wanted manque particulièrement de relief et de détail »
Étroits et dirigistes, les niveaux manquent singulièrement d’inspiration dans leur construction. Le manque relatif d’interaction avec les décors (variable selon les niveaux) pose également pas mal de soucis. On aurait aimé que tout vole façon John Woo, on se contentera de quelques bidons à faire exploser et autres écrans à détruire. Pour couronner le tout, la plupart des environnements proposés sont trop sombres pour que l’on profite des efforts de design consentis par moment, comme dans le niveau des Pyrénées.
Globalement, mis à part quelques effets réussis comme les explosions, on reste un peu sur notre faim niveau technique. Wanted manque particulièrement de relief et de détail, offrant des textures trop simples pour bien figurer. On attend clairement mieux sur ce point dans les jeux d’action d'aujourd'hui, surtout après Gears Of War 2 ou Resident Evil 5. Ne parlons même pas de l’intelligence artificielle, inexistante. Grâce aux balles incurvées, on ne devra néanmoins pas patienter longtemps pour mettre des head-shots aux mecs qui passent leur temps à se planquer…
Conclusion
Grosse déception que ce Wanted : Les Armes du Destin. Son scénario grotesque, sa durée de vie ridicule et sa construction de niveau sans génie gâchent les quelques idées de gameplay plutôt intéressantes qu’il avait à faire valoir. A 60€, il ne supporte absolument pas la comparaison avec les ténors du genre que sont Gears Of War 1 et 2 ou encore Resident Evil 5. On lui préférera également Dark Sector, sorti il y a un an et qui dispose d'un concept mieux exploité sur la longueur. A mettre dans la case, déjà bien remplie, des adaptations ratées. En attendant la prochaine...
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