Test de Warriors Orochi 2
Un an après un premier opus dont les non-fans de beat’em all à la sauce Koei se seraient volontiers passé, le spin-off Warriors Orochi revient avec un second épisode. Et comme l’originalité n’est que le cadet des soucis de la firme japonaise, le soft se nomme Warriors Orochi 2. Cerveau sur « off » et collyre à portée de la main, parce que mine de rien ça pique les yeux, nous voilà repartis pour des centaines d’heures à décimer des ennemis dociles. Youpi.
Toujours plus de persos…Retour au sommaire
On pensait l’avoir vaincu ce satané Orochi. En 2007, il était apparu dans une bourrasque combinée de magie occulte et de merchandising peu scrupuleux. Pensez donc ! Quoi de mieux qu’un Dynasty Warriors ? Quoi de mieux qu’un Samurai Warriors ? Les deux mon capitaine. Omega Force, développeur du titre, propose un beat’em all convenu en combinant tous les personnages des deux sagas asiatico-médiévales. Tout le savoir-faire accumulé par le studio se met donc au service d’un titre proposant un contenu pharaonique en termes de personnages et d’armes à customiser. En 2007, 77 guerriers étaient disponibles. Cette fois-ci, ce ne sont pas moins de 90 personnages au design impeccable et fouillé qui n’attendent que d’être sélectionnés pour étriper du troufion par packs de douze. Au casting, des brutes comme le mythique Shimazu, des rapides comme la jolie Kunoichi, des méthodiques tels que crochu Zhang Fei. Et même Orochi himself qui, bien que vaincu dans le premier opus, est toujours là pour assouvir des desseins qui feraient honte au docteur d’Enfer.Dans sa forme, Warriors Orochi 2 n’apporte rien de nouveau. Par équipe de trois, il s’agit toujours de purger de toute présence ennemie des territoires aussi vastes que laids. Graphiquement, le jeu n’a pas évolué et s’apparente à un outrage aux capacités réelles de la Xbox 360. Hormis les personnages, toujours aussi agréables à l’œil et fins dans leurs animations, le titre d’Omega Force affiche des textures grossières et des environnements bigrement vides. Heureusement, le jeu ne rame pas excessivement lors des missions solo, bien que le nombre d’unités à l’écran dépasse largement la cinquantaine. Cela dit, dès qu’un deuxième joueur rejoint une partie pour du multi en écran splitté, le soft devient injouable, la faute à des ralentissements perpétuels donnant la sensation de combattre sous antidépresseur.
… et toujours moins d’intérêtRetour au sommaire
Les fans de la série apprécieront peut-être de retrouver des constantes du genre. Une IA qui n’est ni plus ni moins que de la chair à pâté, à l’exception des boss plus retors. Ou plusieurs niveaux de difficulté, de facile à « chaos ». Chaque personnage possède, en outre, trois attaques qui lui sont propres et il reste possible de switcher à tout moment d’un membre de son équipe à l’autre en appuyant sur l’une des gâchettes du pad. Cette fonctionnalité, instaurée par le premier volet, a l’avantage de dynamiser l’action même s’il en faudrait bien plus pour propulser Warriors Orochi 2 à un rang supérieur à celui de simple exutoire.Enfin, certains modes de jeu additionnels sont réservés à la campagne solo. On retrouve un mode « Rêve » permettant de se lancer aléatoirement dans des missions à la tête d’un trio inédit. Mais aussi du Versus dans lequel des combats en 3D ou des courses de chevaux sont disponibles. Bref, des bonus qui se laissent découvrir et oublier en moins de temps qu’il n’en faut pour lire ce paragraphe.
Le verdictRetour au sommaire
Omega Force et Koei continuent d’exploiter la fidélité des fans de beat’em all en refourguant un énième produit sans saveur ni innovation. Même l’aspect défoulant, si cher aux séries Dynasty et Samurai Warriors, fait ici long feu tant l’aspect graphique navrant et le manque de profondeur du gameplay font peine à voir sur une console Next-Gen.