Test de Wolf of the Battlefield : Commando 3
Avec Commando 3, Capcom continue à exploiter le filon « nostalgie » présent chez toute une frange de joueur en manque de old school. Car la licence Commando ne date pas d’hier : première apparition en arcade en 1985, puis nombreux portages sur les machines populaires de l’époque (Commodore 64, CPC, Atari 2600, NES…). Comme la mode actuelle est au retro gaming, l’éditeur nippon balance cet été un remake déguisé en suite, accompagné du lifting technique qui va bien.
Comment peut-il en être autrement ceci dit, quand un jeu vous propose de faire partie de la troupe des Chacals, composée de Loup, Coyote et Renard ? Tout un attroupement de bidasses en folie, ne s’épanouissant que dans la destruction massive.
Avec son scénario tenant largement sur un timbre poste plié en quatre (vous êtes une bande de mercenaires, le monde libre a besoin de vous pour mettre une branlée à un dictateurmégalo), Commando 3 ne s’embarrasse d’artifice inutile et se concentre à 100% sur son but premier : injecter une bonne grosse dose d’adrénaline à l’amateur de shoot arcade, si possible à coup de seringue pour cheval.
Pour ce faire, le titre de Capcom (développé par Backbone Entertainment), a la bonne idée d’offrir une prise en main et un plaisir instantané. Une vue de dessus des plus classiques, un maniement du héros utilisant les sticks du pad (on avance avec le stick gauche, on tire avec le stick droit) et un rythme monstrueusement effréné qui ne laisse aucune seconde de répit.
Une gameplay 100% « à l’ancienne » donc, mais remis cependant au gout du jour : comme dit plus haut, la maniabilité aux sticks s’avère extrêmement fluide et pratique, et on ne peut s’en prendre qu’à nous même lorsqu’un missile guidé nous arrive en pleine poire. De même, le titre bénéficie d’une réalisation « moderne », affichant un style graphique simple, mais doté d’une patte artistique certaine. Oubliez les univers de guerre moderne réaliste, on nage ici en plein comics, il suffit de scruter les cinématiques à base d’images fixes pour s’en convaincre. L’ombre d’un certain Metal Slug n’est pas loin…
Conséquence de ce choix drastique : le jeu est très court pour qui maitrise le straff et le tir massif. Commando 3 ne propose que cinq stages, de facture plutôt classique (prison, montagnes, plage, forteresse…). Mais ne vous attendez cependant pas à boucler le titre en 1h la première fois. Dès le second niveau de difficulté, les reflexes se doivent d’être affutés et la concentration maximale.
Mais le but premier du titre est cependant ailleurs. Arcade oblige, un système de combo maximisant le score est proposé et les meilleurs résultats mondiaux sont consultables à tout moment. Voilà qui donne un aspect « compétition » à l’ensemble, Commando 3 devenant alors un pur jeu de « scoring »
Heureusement, le titre a été pensé avant tout pour une expérience à plusieurs. De ce point de vue, le travail a été plutôt bien fait : jusqu’à trois joueurs en local ou sur le Xbox Live, avec option de chat vocal qui va bien. On peut cependant déplorer l’impossibilité de rejoindre une partie en cours. Il aurait été bien plus pertinent d’offrir un système de « drop in/drop out » : brancher un second pad et rejoindre son pote pour l’épauler dans son massacre à grande échelle.
Au rayon des griefs, on peut aussi regretter un certain manque d’audace dans le level-design : des environnements classiques, une progression en couloir et un choix d’armes pas franchement excitant (mitrailleuse, lance flammes, lance roquettes…). Même topo pour l’ambiance sonore, plutôt morne, alors que ce genre de titre mériterait largement quelque chose de plus démesuré.
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