Tous les amateurs de jeux vidéo, quels qu’ils soient, ont forcément entendu parler des Worms. Ces petits êtres invertébrés belliqueux qui se tirent dessus avec tout ce qui leur tombe sous la main sont de retour dans une compilation débordante de fun. Worms Collection rassemble les trois opus sortis sur le PSN et le XBLA pour un maximum de rigolade.
Me voilà très bien placé pour un lâcher de grenade
Commençons par le commencement à savoir le premier Worms remis au goût du jour. Le moteur graphique en 2D n’a pas pris une ride au même titre que le gameplay. Sur des cartes créées aléatoirement, des équipes de quatre vers chacune s’affrontent. Pour tuer son prochain, nos amis les Worms disposent d’une petite vingtaine d’armes en tout genre comme le bazooka, les grenades, le mouton, le dragon ball, la banane, j’en passe et des meilleurs. Pour progresser sur les terrains de jeu accidentés qui partent en miettes à la moindre explosion, nos petits héros peuvent utiliser différents outils comme le téléporteur ou la corde ninja afin d’atteindre des endroits autrement inaccessibles. Ces objets spéciaux apportent une dimension stratégique supplémentaire au gameplay et nous permettent de se planquer ou de récupérer divers bonus comme de nouvelles armes, des outils supplémentaires et de la santé. Mais avant de tirer à tout va, il faut prendre en compte le sens et la force du vent, notamment avec le bazooka. Un point à ne surtout pas négliger tant il peut changer la trajectoire de votre projectile et, par malchance, toucher l’un de vos équipiers. Worms n’a clairement pas vieilli. Sa difficulté est toujours aussi bien réglée, son IA ne triche pas et parvient parfois à se suicider et les situations poilantes se suivent et nous font éclater de rire immanquablement.
Certaines voient leur système de visée amélioré
Pour ce qui est de Worms 2 : Armageddon, les développeurs de Team 17 ont vu les choses en bien plus grand. On trouve plus d’une quarantaine d’armes et d’outils avec la désormais célèbre grenade sainte par exemple. Le parachute fait également son entrée et prouve son efficacité en bien des situations. Le gameplay s’en retrouve approfondit et les moyens d’éliminer ses concurrents pour notre plus grand plaisir. Les ajouts de contenu ne s’arrêtent pas là puisque l’on peut désormais créer son équipe de vers, leur donner des noms et leur couvrir la tête avec différents chapeaux. Pour renouveler l’expérience, l’équipe de développement s’est attelée à nous livrer deux campagnes d’une trentaine de missions chacune. Il y en a deux car cette édition comprend l’extension Warzone ainsi que six DLC sans aucun frais supplémentaire. Au cours de ces campagnes, les parties ne se résument pas uniquement à éradiquer l’équipe adverse. Certaines missions ont des objectifs bien précis et se présentent sous la forme de petits casse-têtes. Par exemple, un ver est placé sur une plateforme et ne dispose que d’une mine pour atteindre un point précis de la carte. Il faut bien sûr le faire exploser pour qu’il vole dans la bonne direction et atteigne la sortie. Dans le même ordre d’idée on trouve aussi un parcours à terminer en temps limité à l’aide du jet pack. Bref, cet épisode est sans aucun doute le plus plaisant de cette collection avec un gameplay toujours aussi simple et efficace et un rendu graphique en 2D des plus plaisants.
En 3D, la visée en vue subjective n'est pas très pratique
Vient maintenant le tour du troisième et dernier jeu de cette collection. Il s’agit de Worms : Ultimate Mayhem qui marque un tournant dans la série puisque cet opus introduit la 3D. Malheureusement pour les Worms, ce changement de perspective et de moteur graphique ne leur réussit pas vraiment. La faute à une caméra capricieuse qui ne nous offre pas franchement de bon angle de vue pour bien prévoir ses attaques. C’est surtout flagrant en ce qui concerne les grenades ou le bazooka qui sont soumis aux effets du vent. Du coup, les lancers et tirs se font plus hasardeux qu’en 2D et la prise en main s’en ressent également. Reste que les qualités intrinsèques de la série sont bien présentes avec des bestioles toujours aussi drôles. Team 17 innove aussi dans cet épisode avec des éditeurs pour son équipe de vers mais pas seulement. Le joueur a tout loisir de créer ses propres armes et même des modes de jeu avec des réglages bien précis des règles prises en compte. Du côté des modes de jeu on trouve une campagne ainsi qu’un mode histoire désopilants en plus des parties classiques. Pour un maximum de fun, il faut passer par la case multijoueur. Que ce soit en ligne ou en hot seat avec des amis, le plaisir est sans comparaison avec le solo. Des titres de qualité à ne surtout pas bouder, surtout au petit prix auquel ils sont proposés sur PS3 comme sur Xbox 360 (une trentaine d’euros).
Du fun, du fun, des heures de fun et encore du fun, voilà ce que renferme la boîte de Worms Collection. Les deux opus en 2D, classiques parmi les classiques, sont toujours aussi plaisants à jouer tandis que l’épisode en 3D, bien qu’un peu en retrait en termes de qualité et de calibrage de gameplay, parvient à nous faire rire malgré ses défauts. Un investissement de choix quand on sait que les heures de jeu ne se comptent plus au même titre que les tranches de rigolades.
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