Test de Zoo Tycoon 2 : Animaux Disparus
« Mon zoo n’est pas seulement un parc servant à embourgeoiser ma petite personne. J’aime la nature. Je la trouve belle. La nature, je la sublime en amoncelant ses merveilles juste devant vos yeux. En se baladant dans mes allées, les visiteurs ébahis pouvaient voir ces exotiques animaux africains, ces inaccessibles monstres venus du fond des mers ou même quelques unes de ces bêtes que l’on pensait sur le point de mourir. Pourtant aujourd’hui, vous n’êtes pas prêt à voir les trésors que je ramène du fond des âges. » Docteur M.A. Bool.
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Pour ceux qui n’auraient rien compris de cette intro, même en s’aidant du contexte, je crains qu’il n’y ait plus rien à faire. Les autres auront compris que nous sommes ici pour parler de la quatrième extension de Zoo Tycoon 2 : Animaux Disparus. Après une sommaire installation du soft, vos parcs animaliers disposeront de trente nouvelles bestioles. Et pas n’importe lesquelles ! Pour faire fantasmer le chaland et concrétiser le rêve des gamins du monde entier, ce sont trente espèces disparues, du T.Rex au dodo, qui se pavaneront derrière vos grilles. Avant de rêver de pluie dollars tombant par canadairs entiers, il vous faudra jouer les apprentis magiciens. En un petit clic, vous voilà en vue à la première personne à jouer les archéologues. Vous verrez, c’est dingue ce qu’un zoo peut contenir de fossiles dans son sol. Tous les deux pas on trouve un fragment d’os du paléolithique. Une fois la totalité du squelette en votre possession, direction le laboratoire de recherche, l’un des rares nouveaux bâtiments du soft. En résolvant un puzzle à six ou sept pièces, on reconstituera l’ossature d’origine du défunt millénaire, avant de lui insuffler la vie durant une séquence à la DDR. Miracle de la vie, en trois mini jeux seulement, voilà notre sympathique familier revenu d’entre les morts pour passer toute sa seconde vie derrière des barreaux. Ah merveille !En arpentant sans relâche votre parc, ce sont trente espèces que vous réhabiliterez. Mais les ramener dans notre monde demande un certain nombre de précaution. Un dinosaure malheureux par exemple, n’hésitera pas à tout exploser dans votre parc. Deux solutions : soit vous vous chargez vous-même de lui aux cartouches tranquillisantes, soit vous engagez des gardiens en leur fournissant des locaux. De même pour la recherche des fossiles, si cette petite chasse au trésor vous lasse, embauchez donc de vrais paléontologistes. Comme vous pouvez le voir, de nombreux mini-jeux sont arrivés en même temps que ces animaux disparus, mais pour chacun, libre à vous de déléguer le travail si vos finances vous le permettent, afin de vous concentrer sur la pure gestion du parc.
Revenus pour rienRetour au sommaire
A bien y regarder, les nouveaux employés ne servent vraiment qu’à vous éviter de mettre les mains à la pâte. A peine note-t-on avec soulagement, que l’on peut déguiser un employé en tigre ou en dino pour amuser la galerie en break-dansant. Wahou. Autre point noir, si vous aviez acheté le Dino Danger Pack, et bien vous n’aurez plus que vingt six nouvelles bestioles. Cela dit, le nombre reste conséquent. Pour satisfaire vos malchanceux locataires, toute une panoplie de petits éléments de décors viendront enrichir votre parc. De la grotte préhistorique griffonnée d’une main primitive, à l’indispensable glacier lui aussi millénaire, tout sera fait pour que votre parc fleure bon l’authentique monde pré-humanoïde. Dans ce cadre idyllique, tout le monde vivra heureux, du moins tant que vous parvenez à recréer l’environnement naturel de chacun. Les pingouins y côtoieront les chameaux géants, pendant que la petite famille prendra une émouvante photographie souvenir.Sur le fond donc, rien n’a vraiment changé, et ce ne seront pas quelques missions supplémentaires qui pousseront le joueur à l’achat. En fait, le paradoxe de cette extension c’est que tous les petits gameplays innovants qu’elle apporte dans ses valises, deviennent complètement inutiles si l’on embauche le personnel qui peut se charger de l’entretient des nouveaux animaux. Du coup tout l’intérêt du jeu devient douteux. En gros les nouveautés s’annihilent. Animaux disparus se contentent d’ajouter du contenu en jouant simplement sur l’empathie du joueur avec les bêtes préhistoriques. Pour citer un contre exemple, Crazy Zoo, extension de Wild Life 2, avait su tirer un profit même infime de ces nouveautés. Alors la vraie question à vous poser est : voulez-vous vraiment voir un T.Rex dans votre zoo ? Et accessoirement je rajouterai : voulez vous encore jouer à un jeu aussi visuellement ingrat ?
Le verdictRetour au sommaire
Sur le fond, cette extension n’apporte pas grand chose et ne renouvelle en rien l’expérience de jeu. Toutefois, les plus jeunes joueurs apprécieront de posséder une famille de dodos ou de loups du Falkland… reste à voir si 30€ dans un jeu aussi désuet vous semble encore une bonne idée.