Killzone 2

L’attente fut longue pour s’essayer à la bête. Au centre de toutes les attentions, les 3 bornes jouables de Killzone 2 ont été prises d’assaut durant toute la période du Playstation Day. Une fois les quelques grenades en notre possession lancées discrètement pour disperser la foule, nous prenons casque et manette pour nous immerger dans l’action. Après une courte et intense cinématique qui en met plein les yeux et les oreilles, le premier contact se fait sous le feu ennemi. Une zone urbaine dévastée où notre escouade est lancée à l’attaque. Une nouvelle fois, nous allons devoir combatte les Helghast –fortement inspirée des Kerberos de Mamoru Oshii- dans un monde post-apocalyptique. Premier pas et premier carnage en règle. L’écran tremble sous les explosions, les balles fusent, les débris éclatent de toute part et l’on a du mal à retrouver l’équilibre. La mise en scène est des plus intenses et propulse de ce point de vue Killzone 2 au niveau d’un Call of Duty 4. Premier bon point!

Le gameplay pour sa part ne désoriente pas l’habitué de FPS nouvelle génération. Le principe de couverture est ici primordial et constitue l’élément essentiel. Quelques secondes à découvert et c’est la mort assurée. On se planque derrière les nombreux murets et autres barricades dressés à cet effet, puis on choisit le bon moment pour arroser l’adversaire. Le système est efficace, on se positionne au mieux et on opte pour la vue « viseur » de l’arme pour envoyer quelques salves bien senties sur les ennemis retranchés eux aussi derrière leurs barricades. On progresse comme cela de zone en zone en éliminant chaque groupe de belligérants.


L’interaction avec nos équipiers fait aussi bonne impression. Le système d’entraide est bien présent. Certains partenaires nous font la courte échelle pour escalader les obstacles, avant à notre tour de les hisser. On peut aussi relever un coéquipier tombé sur le champ de bataille en appuyant sur rond, un système hérité bien sûr de Gears of War. Tout cela est très sympa mais où est l’originalité ? Et la Sixaxis de nous répondre en venant agrémenter les phases de jeu avec des petites trouvailles bien senties. On s’est en effet retrouvés à devoir activer une manivelle en maintenant les gâchettes R1 et L1, tout en orientant la manette comme si l’on faisait le geste de pivoter. Simple dans l’idée mais assez efficace pour provoquer stress et implication du joueur dans l’action. On espère bien évidement que d’autres petites trouvailles comme celle-ci viendront enrichir les phases de progression. Et que cet élément jouera un rôle prépondérant et pas seulement gadget comme cela est trop souvent le cas dans les autres titres utilisant la fonction gyroscopique de la Sixaxis.

Coté esthétique, Killzone 2 fait preuve d’un habillage graphique du plus bel effet. Comme évoqué plus haut, de nombreux effets viennent pimenter les combats. Fumée sortant du canon de la mitraillette, explosions arrachant tout à l’écran. Le tout est très bien rendu sans aucune saccade pour gâcher le plaisir. On peut tout de même regretter un relatif manque d’originalité dans l’aspect graphique du titre avec des tons grisâtres dans lesquels le joueur baigne et un effet de Blur bien présent. Les Helghast ont toujours autant la classe et réagissent de manière crédible à vos attaques, en se positionnant au mieux pour encercler notre escouade. Prometteur donc en ce qui concerne l’immersion.


Ce petit quart d’heure mis à notre disposition sur Killzone 2 nous a agréablement surpris et laisse augurer du meilleur pour le FPS de Guerilla. Le titre prend le meilleur des standards actuels pour nous concocter un mélange détonant. Pour l’instant classique dans son gameplay, espérons que les quelques éléments bien senties comme l’utilisation de la Sixaxis se retrouvent tout au long de l’aventure. Souhaitons aussi que le jeu se renouvèle sur toute la durée de la campagne et nous propose des objectifs divers avec bien sûr un arsenal conséquent. Attendons maintenant patiemment février 2009.

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