The Last Remnant

C’est sur une version entièrement traduite en français que la présentation de The Last Remnant avait lieu dans les locaux de KOCH Media. Une version pourtant non définitive comme les gars de Square-Enix nous l’ont bien précisé. Pourtant, mis à part des chargements un peu longs (qui devraient être raccourcis), celle-ci semblait déjà bien aboutie. Le produit final tiendra par ailleurs sur deux DVD, sachant qu’une grande partie de la mémoire des galettes a été utilisée pour les cinématiques. Et c’est justement sur celle d’introduction que la présentation commençait. On y aperçoit un jeune adulte, Rush, 18 ans, à bout de souffle dans une forêt. Il est manifestement à la recherche d’une fille qui s’avère être sa sœur, Irina et qui s’est fait kidnapper. Sorti de la forêt, Rush tombe en plein champ de bataille où deux espèces s’affrontent, dans une séquence qui rappelle un peu celle de Lost Odyssey. Comme toujours avec Square-Enix, la mise en scène est brillante et les images en mettent pleine la vue. L’équipe de développement nous a même précisé qu’un soin tout particulier avait été apporté à la synchronisation labiale.


La présentation de The Last Remnant se focalisait essentiellement sur son système de combats. A dire vrai, ce dernier s’annonce si riche et si complexe (sans être abscons) qu’il faudra vraiment mettre la main dessus pour en saisir toutes les subtilités. The Last Remnant se base sur un système au tour par tour mais en offre, en plus, une toute nouvelle facette stratégique. Chaque affrontement prend, en fait, la forme d’une véritable bataille où différentes unités ennemis vous font face. Le camp allié est, lui aussi, divisé en unités (composées au maximum de cinq membres). Il est possible d’en contrôler jusqu’à cinq. Au préalable, il faut former ses groupes de façon à les rendre le plus homogène possible afin de ne pas se retrouver avec une équipe uniquement composée de combattants offensifs, ce qui pourrait poser problème une fois dans l’action. Une fois sur le terrain, au joueur de décider quelle stratégie adopter. Selon la configuration et le placement de l’adversaire, mais aussi selon l’attaque portée (par le flanc, par derrière…), les actions réalisables varient. L’attaque basique cède en effet sa place pour des commandes un peu plus riches tels que « Attaquez à distance », « Attaquez : arts mystiques », « Dégommez-les tous », « Récupérez des PV », « Suivez votre instinct », etc.

Une fois tous les ordres donnés, le joueur ne se contente pas d’admirer son travail car de petits QTE permettent de réaliser des coups critiques, sans que l’on sache encore vraiment si ces derniers apparaissent aléatoirement ou en fonction de certaines actions. De même, un système de combos, encore obscur, a également été mis en place. Autre innovation par rapport à la majorité des RPG, l’absence de points d’expérience. Vos personnages évolueront malgré tout mais leur expérience dépendra de leurs actions effectuées dans les combats. Ainsi, si vous attaquez systématiquement avec la même épée, votre personnage acquerra une maîtrise parfaite de celle-ci et infligera des dégâts de plus en plus importants avec son arme. En contrepartie, il n’accroîtra pas ses autres compétences. Un système intéressant qui permet de faire évoluer plus concrètement son personnage selon ses envies. Dernière chose en ce qui concerne les combats, une jauge de « Moral » s’affiche constamment en haut de l’écran. En bleu, elle indique le moral de vos troupes alliées, en rouge, celle de l’ennemi. Selon sa taille, elle affecte les actions de vos unités. Vos coups sont plus puissants et vous pouvez même déclencher des attaques spéciales. Évidemment, cela vaut aussi pour vos ennemis.


Comparé à Infinite Undiscovery, sur ce que l’on a pu voir, The Last Remnant laissait l’impression d’un titre nettement plus fouillé et travaillé. Le background s’annonce notamment très réussi, bien que l’univers soit à nouveau de type médiéval-fantastique. Quatre espèces (Quisitis, Yaneas, Mitras et Sovanis), comprenant notamment des sortes de reptiles, vivent ensemble dans le monde de The Last Remnant. Les cités du jeu se sont construites autour de Rémanences, qui apportent force et courage aux habitants. Sortes d’immenses monuments, ces Rémanences prennent des formes diverses comme une épée géante ou un insecte haut de plusieurs mètres qui trône en plein centre des villes. Mais celles-ci sont également la cause du trouble qui agite le monde et fait s’opposer ses différents peuples. Extérieur à la ville, Rush va donc se retrouver lié aux Rémanences en cherchant sa sœur capturée. Si le système de combats s’annonce franchement innovant et réussi, on espère que le scénario suivra et offrira une aventure tout aussi originale. Square-Enix est trop souvent rattaché à la série des Final Fantasy mais on oublie que leurs productions extérieures à la saga ont souvent donné lieu à de très grands jeux (Xenogears, Chrono Trigger, …). Souhaitons à The Last Remnant qu’il prenne le même chemin.