Présentation de Go! Sports Ski

Au vu du succès toujours grandissant du Xbox Live Arcade et du recyclage réussi de vieux hits via la Console Virtuelle, pas étonnant que Sony commence lui aussi –un peu tard il est vrai- à se tourner vers le marché florissant des jeux pour gamers fauchés. Si certains pourront creier à l’ironie étant donné les 600 euros qu’il faut débourser pour s’acquitter de la PS3, l’éditeur nippon n’en démord pas : le jeu à aps cher est résolument tendance. C’est donc dans ce climat de marchant de tapis hype que nous avons pu essayer Go ! Sports Ski en déambulant dans les allées du TGS. Fait étrange, personne ne faisait la queue pour prendre en main la bête, nous avons vite compris pourquoi. Première chose, Go ! Sports Ski se joue uniquement (et malheureusement) via les fonctions gyroscopiques de la Sixaxis. Pad en main, l’impression que montait en nous se confirme, le jeu est impraticable. Tout schuss, virage à 90 degrés à gauche ou à droite, impossible de faire dans la demi-mesure.

Pire, s’il est possible de prendre de la vitesse ou une impulsion pour sauter, cette cochonnerie de manette Next-gen interprête mal les commandes et le skieur finit inéluctablement dans le décor. Explications : pour accélérer, il faut mettre la manette à plat puis lui imprimer un mouvement avant –arrière (comme pour faire aller un cheval au galop). Pour effectuer un saut en revanche, il faudra tirer vers soi le pad d’un coup sec. Résultat de cet imbroglio Sixaxesque, notre pauvre skieur saute souvent quand il devrait avancer et vice versa. Ajoutez à cela la possibilité de réaliser des figures mais apparemment pas de se rattraper proprement et vous obtenez un concentré d’injouabilité pur et simple.

Pour avoir pu tâter la version finale japonaise, sachez que Go ! Sports Ski comporte trois modes de jeu, course, slalom et course avec power-ups mais uniquement deux pistes. Trop peu à notre avis pour que le titre puisse se targuer d’une durée de vie qui n’excèdera probablement pas les deux heures. Côté graphique, le jeu a le mérite de tourner en HD (720P) mais présente une modélisation générale et des textures digne de cette bonne vieille PS2. Peu ou pas d’effets de lumière, une gestion des collisions totalement aberrante en rajoutent une couche sur ce qui sera probablement l’un des pires jeux du monolithe de Sony.