Présentation de Ninja Gaiden Sigma
Depuis sa première apparition sur les consoles en 1990 jusqu’à la fin de la décennie la série des Ninja Gaiden n’avait pas su marquer le public européen. Puis par un merveilleux jour de l’année 2004, un nouvel opus sortit sur Xbox. Le titre reçut une note minimale de 8.5/10 et devint l’un des titres incontournables de la console aux côtés de Halo et des chroniques de Riddick. Un an plus tard le jeu action-aventure revenait dans une nouvelle version, Ninja Gaiden Black. Il reprenait le même jeu tout en proposant quelques nouveautés, des énigmes et des armes en plus. Et encore une fois il rafla tous les compliments. Nous revoilà en 2007 avec un Ninja Gaiden exclusif à la PS3. Après la remasterisation plutôt réussie du premier Tomb Raider, [url]Eidos[/url] s’est occupé de Ninja Gaiden Sigma un titre sûr pour la vente qui devrait apporter un bon coup de main à la console de Sony.
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Tout comme le scénario les personnages n’ont pas changé. On retrouve l’oncle Muraï, le fondateur du « Shadow Clan » qui vit reclus dans les montagnes, mais aussi Anyane, l’héroïne de Dead Or Alive, une Kunoichi (samouraï fille) qui va le soutenir dans sa quête et le forgeron centenaire Muramasa qui tient une boutique d’armes et d’objets divers. Une jeune femme prénommée Rachel fait tout de même son apparition. Cette grande blonde à la peau blanche porte une tenue de cuir très ouverte qui nous expose ses « atouts », et une faux aussi grande qu’inquiétante, bref encore une qui n’a rien à envier à dame Croft. Rachel est une chasseuse de démons partie à la recherche de sa sœur et sa route devrait parfois croiser celle de Ryû. Le joueur pourra alors redécouvrir des lieux dans les talons de la jeune femme. L’héroïne n’a pas les mêmes techniques de combat que notre ninja et c’est tant mieux. Temco l’a rendu plus puissante dans ses coups mais moins agile dans ses mouvements et elle aura des combos particuliers. L’équipe ne voulait pas d’un personnage ninja où le joueur n’aurait eu qu’à copier les techniques apprises sur l’homme en noir. « Avec Rachel le joueur devra revoir ses bases et sa stratégie de combat» nous explique Eidos. Même si elle n’accaparera pas toute l‘attention, le personnage apporte avec elle trois niveaux de plus à rajouter au seize qu’on avait l’habitude de voir, ce qui ferait donc un total de 19 niveaux.
Et si l’histoire n’a pas subie de modifications, des passages ont été rallongés et rajoutés. Par exemple, à la fin du premier niveau une cinématique résumait le combat entre le seigneur Doku et Ryû, maintenant le joueur vivra cette scène.
Le jeu a toujours confronté ses fans avec la difficulté. Lorsqu’il est sorti sur Xbox les gamers s’y sont tout de suite retrouvés mais cela fermait la porte aux débutants. Difficile par la technicité des combats et la résistance des ennemis, le titre compensait par des points de sauvegardes posés un peu partout, avant les boss par exemple. Mais même en mode normal la difficulté était telle que dans Ninja Gaiden Black un mode pour les simples ninjas avait été créé. Pour Ninja Gaiden Sigma on nous promet un jeu un peu moins difficile. Non pas parce que les ennemis seraient devenus bêtes ou plus faibles, mais parce que le joueur apprendra dés le début plus de techniques de combats et sera un peu plus puissant.
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La jouabilité est toujours aussi bonne et on apprend vite à sauter pour esquiver les attaques ou à enchainer les combos. Et jouer à la Prince Of Persia en marchant sur les murs ou courir sur l’eau est particulièrement amusant. Néanmoins au début on a tout de même du mal à penser en même temps à contrer les ennemis et à leur envoyer des shirukens pour les déstabiliser, mais une fois le coup de main pris on ne lâche plus les boutons. Le joueur pourra très vite s’amuser à faire des combos, et le moins qu’on puisse dire c’est qu’il y a du choix. On pourrait dénombrer plus d’une trentaine d’attaques différentes pour chaque arme qui sont une petite vingtaine. Comme d’habitude appuyer sur le même bouton ne servira strictement à rien puisque les affrontements sont organisés comme dans un combat à la Dead Or Alive. Certaines techniques se débloquent au fur à mesure des niveaux et d’autres s’apprennent en trouvant des parchemins. Il y aura bien sûr ceux qui les essayeront toutes mais pas besoin de tout connaitre pour avancer dans le jeu. Autre nouveauté Ryû pourra tenir deux armes en même temps. Avec un katana il était redoutable mais avec deux le sang coulera à foison. Bien sûr les doubles armes auront de nombreux combos spécifiques. On retrouve tout de l’ancien système, les orbes laissées par les ennemis en mourant, qui augmente la vie, l’argent, ou la magie, les scarabées qui débloquent des bonus chez le forgeron ou les bracelets qui améliorent les capacités. Il n’a pas été possible de le voir mais Eidos a assuré que Ryû aurait encore des pouvoirs magiques.
Pour finir, la caméra sur PS3 n’est pas très pratique. Il faut l’orienter à l’aide du stick droit et lorsqu’on est en plein combat c’est assez perturbant. Heureusement le bouton R1, qui deviendra très vite indispensable, permet de recentrer la vue.