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Un peu de lecture avec Eric Chahi - Parcours d'un créateur de jeux vidéo français
La collection Les Grands Noms du Jeu Vidéo des Editions Pix'n Love s'étoffe d'un ouvrage consacré à Eric Chahi.
Eric Chahi est pour certains, comme pour votre serviteur, une personne qui les accompagne depuis les années 80 au travers de créations toujours originales et innovantes, pour d'autres, le concepteur de « From Dust », et pour les derniers un illustre inconnu. Avec sa collection consacrée au parcours des grands concepteurs de jeux vidéo, les Editions Pix'n Love nous proposent d'en savoir beaucoup plus sur ce personnage et sur le développement de quelques-uns de ses titres majeurs que sont « Another World » et « Heart Of Darkness ».
Eric Chahi est une personne assez discrète qui ne s'étend pas sur sa vie privée. Par contre, en ce qui concerne son parcours professionnel, il n'est pas avare en informations. Au travers de nombreux extraits d'interview, nous allons plonger au cœur de toute une période allant des débuts de l'informatique familiale jusqu'à nos jours en suivant son périple, parfois mouvementé et incertain, couronné de déceptions et de succès.
Au fil de notre lecture nous allons découvrir quelles ont été les multiples influences dont a pu s'imprégner Eric Chahi pour concevoir ses jeux. Ces dernières sont nombreuses et éclectiques. C'est ainsi que le jeune Eric a été impressionné par « King Kong » et l'animation avec « Goldorak », « le Roi Léo » ou « Les Shadocks ». Au niveau musique, ce sont notamment AC-DC, Police ou Led Zepelin qui le marquent. Passionné par le graphisme, il est fortement inspiré par Enki Bilal, Philippe Druillet, Moebius, Richard Corben, Frank Frazetta ou Michael Whelan. N'oublions pas la littérature avec Lovecraft, Franck Herbert ou Tolkien, et le cinéma avec des réalisateurs tels que David Lynch, Stanley Kubrick ou John Carpenter.
Pour lui c'est décidé, plus tard, il sera créateur de jeux vidéo
L'école ne le passionne pas vraiment et il découvre rapidement l'arcade avec le jeu « Spacewar », puis « Space Invaders » et « Defender ». La révélation se fera au collège suite à la participation de sa classe à une émission télé sur l'informatique et les jeux vidéo. Pour lui c'est décidé, plus tard, il sera créateur de jeux vidéo. Un ami de la famille, lui fait découvrir l'informatique et Eric commence à prendre des cours de BASIC au collège sur un ZX 81. Chez lui, ses armes se font sur un Oric 1 en 1983 et ses premières créations se nomment « Frog », « Carnaval », « Doggy » et « Le Sceptre d'Anubis ». Inscrit dans un club informatique, il s'initie petit à petit à l'assembleur.
Il entre alors en contact avec le monde de l'édition et ses premiers jeux intéressent des sociétés comme Loriciels, ASN Diffusion, ou Micro Programme 5. Un certain nombre de titres sortis soit au même moment que les siens soit sur d'autres supports vont l'interpeller et l'influencer comme « L'Aigle d'Or » ou « Karateka » et « Wirzardry » sur Apple II. L'aventure se poursuit avec l'acquisition d'un Amstrad, et Loriciels lui confie la tache d'adapter un jeu dessus. Puis Eric entame l'écriture du jeu « Le Pacte ». Nous pénétrons alors les coulisses du développement d'un de ses premiers titres majeurs qui ne connaîtra pas véritablement le succès en raison d'une communication désastreuse de l'éditeur. Avec l'arrivée de l'Atari ST, Eric franchit un cap et réalise deux jeux (« Profanation » et « Danger Street ») pour la société Chip qui se font sabrer par la critique.
...le premier véritable succès pour le jeune créateur
A la même époque, Eric Chahi s'achète un Amiga 500 et là, tout va basculer, alors qu'en parallèle il découvre l'illustration fantastique. Il décide de changer son fusil d'épaule et s'oriente vers les graphismes et l'animation grâce au logiciel « Deluxe Paint ». Embauché par la société Chip, il intègre une équipe de développement et conçoit « Voyage au Centre de la Terre » en quatre mois sur Amiga. Quand Chip cesse son activité, Eric est contacté par Delphine Software qui cherche un graphiste pour travailler sur « Les Voyageurs Du Temps ». Ce dernier sera le premier véritable succès pour le jeune créateur. A la veille d'un nouveau projet pour Delphine Software, Eric refuse, il souhaite plus d'indépendance et rêve à un autre monde.
Nous arrivons alors au cœur de cet ouvrage déjà passionnant et qui va le devenir encore plus avec ses trois chapitres consacrés au développement du jeu avec lequel Eric Chahi a assis sa renommée, le célèbre « Another World ». Toutes les étapes de sa conception à sa publication nous sont dévoilées. Nous y découvrons toutes les techniques imaginées par Eric pour arriver à concrétiser sa vision, toutes les difficultés, les embûches, les problèmes d'éditeurs, la conception graphique, le scénario, les animations ou encore la musique et les transpositions sur d'autres machines suite au succès. Eric embraye dans la foulée sur la création de « Heart Of Darkness ». S'ensuivent deux chapitres tout aussi captivants dans lesquels nous accompagnons Eric et toute son équipe dans leurs nombreux déboires, leur baisse de moral, les péripéties d'éditions et les sacrifices jusqu'à la satisfaction du travail bien fait lors de la sortie du jeu.
...le parcours de cet autodidacte passionné et talentueux qui sait rester modeste
Après des années épuisantes de créations acharnées, Eric Chahi fait une pause et se découvre une passion pour les volcans, qu'il visite au plus près, et les peuplades africaines. Ces expériences, et surtout le fait d'avoir risqué sa vie, le conduisent à retourner après une dizaine d'années d'abstinence à la conception de jeux vidéo. C'est alors que nous pénétrons au cœur du développement de « From Dust » qui termine cette épopée.
L'ouvrage se dévore quasiment d'une traite. De plus, pour les plus anciens d'entre nous qui ont connu cette période, c'est tout un tas de souvenirs qui refont surface, et c'est là que l'on se rend compte que nous avons grandi avec ses créations. Abondamment illustré aussi bien de tout ce qui a influencé Eric que de nombreux croquis préparatoires à ses principaux jeux, sa lecture est des plus agréables. Le tout est agrémenté des nombreuses interventions riches en détails et en anecdotes du créatif. Nous suivons avec plaisir le parcours de cet autodidacte passionné et talentueux qui sait rester modeste. S'il prend tout son temps entre chacune de ses créations, c'est pour nous proposer à chaque fois une expérience inédite et unique, et nous attendons la prochaine non sans une certaine excitation.
« Les Grands Noms du Jeu Vidéo Eric Chahi Parcours d'un Créateur de Jeux Vidéo » (210 pages, 20 €) est disponible sur le site des Editions Pix'n Love.
Au fil de notre lecture nous allons découvrir quelles ont été les multiples influences dont a pu s'imprégner Eric Chahi pour concevoir ses jeux. Ces dernières sont nombreuses et éclectiques. C'est ainsi que le jeune Eric a été impressionné par « King Kong » et l'animation avec « Goldorak », « le Roi Léo » ou « Les Shadocks ». Au niveau musique, ce sont notamment AC-DC, Police ou Led Zepelin qui le marquent. Passionné par le graphisme, il est fortement inspiré par Enki Bilal, Philippe Druillet, Moebius, Richard Corben, Frank Frazetta ou Michael Whelan. N'oublions pas la littérature avec Lovecraft, Franck Herbert ou Tolkien, et le cinéma avec des réalisateurs tels que David Lynch, Stanley Kubrick ou John Carpenter.
L'école ne le passionne pas vraiment et il découvre rapidement l'arcade avec le jeu « Spacewar », puis « Space Invaders » et « Defender ». La révélation se fera au collège suite à la participation de sa classe à une émission télé sur l'informatique et les jeux vidéo. Pour lui c'est décidé, plus tard, il sera créateur de jeux vidéo. Un ami de la famille, lui fait découvrir l'informatique et Eric commence à prendre des cours de BASIC au collège sur un ZX 81. Chez lui, ses armes se font sur un Oric 1 en 1983 et ses premières créations se nomment « Frog », « Carnaval », « Doggy » et « Le Sceptre d'Anubis ». Inscrit dans un club informatique, il s'initie petit à petit à l'assembleur.
Il entre alors en contact avec le monde de l'édition et ses premiers jeux intéressent des sociétés comme Loriciels, ASN Diffusion, ou Micro Programme 5. Un certain nombre de titres sortis soit au même moment que les siens soit sur d'autres supports vont l'interpeller et l'influencer comme « L'Aigle d'Or » ou « Karateka » et « Wirzardry » sur Apple II. L'aventure se poursuit avec l'acquisition d'un Amstrad, et Loriciels lui confie la tache d'adapter un jeu dessus. Puis Eric entame l'écriture du jeu « Le Pacte ». Nous pénétrons alors les coulisses du développement d'un de ses premiers titres majeurs qui ne connaîtra pas véritablement le succès en raison d'une communication désastreuse de l'éditeur. Avec l'arrivée de l'Atari ST, Eric franchit un cap et réalise deux jeux (« Profanation » et « Danger Street ») pour la société Chip qui se font sabrer par la critique.
Nous arrivons alors au cœur de cet ouvrage déjà passionnant et qui va le devenir encore plus avec ses trois chapitres consacrés au développement du jeu avec lequel Eric Chahi a assis sa renommée, le célèbre « Another World ». Toutes les étapes de sa conception à sa publication nous sont dévoilées. Nous y découvrons toutes les techniques imaginées par Eric pour arriver à concrétiser sa vision, toutes les difficultés, les embûches, les problèmes d'éditeurs, la conception graphique, le scénario, les animations ou encore la musique et les transpositions sur d'autres machines suite au succès. Eric embraye dans la foulée sur la création de « Heart Of Darkness ». S'ensuivent deux chapitres tout aussi captivants dans lesquels nous accompagnons Eric et toute son équipe dans leurs nombreux déboires, leur baisse de moral, les péripéties d'éditions et les sacrifices jusqu'à la satisfaction du travail bien fait lors de la sortie du jeu.
Après des années épuisantes de créations acharnées, Eric Chahi fait une pause et se découvre une passion pour les volcans, qu'il visite au plus près, et les peuplades africaines. Ces expériences, et surtout le fait d'avoir risqué sa vie, le conduisent à retourner après une dizaine d'années d'abstinence à la conception de jeux vidéo. C'est alors que nous pénétrons au cœur du développement de « From Dust » qui termine cette épopée.
L'ouvrage se dévore quasiment d'une traite. De plus, pour les plus anciens d'entre nous qui ont connu cette période, c'est tout un tas de souvenirs qui refont surface, et c'est là que l'on se rend compte que nous avons grandi avec ses créations. Abondamment illustré aussi bien de tout ce qui a influencé Eric que de nombreux croquis préparatoires à ses principaux jeux, sa lecture est des plus agréables. Le tout est agrémenté des nombreuses interventions riches en détails et en anecdotes du créatif. Nous suivons avec plaisir le parcours de cet autodidacte passionné et talentueux qui sait rester modeste. S'il prend tout son temps entre chacune de ses créations, c'est pour nous proposer à chaque fois une expérience inédite et unique, et nous attendons la prochaine non sans une certaine excitation.
« Les Grands Noms du Jeu Vidéo Eric Chahi Parcours d'un Créateur de Jeux Vidéo » (210 pages, 20 €) est disponible sur le site des Editions Pix'n Love.
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