Les Voyageurs du Temps (PC)

Développeur : Delphine Software
Editeur : Delphine Software
Genre : Aventure point’n click
Format: PC (version testée), Amiga, Atari ST
Année : 1989
Format testé : PC (version abandonware)

Petites précisions avant de commencer :
Il s’agit de mon premier et seul jeu d’aventure point’n click qui m’ait été donné à faire à ce jour. Mon manque d’expérience dans ce domaine pourrait donc me conduire à écrire quelques erreurs, ce dont je n’espère pas bien entendu.

Introduction.

Les Voyageurs du Temps est le tout premier jeu du talentueux studio Delphine Software, grand nom du genre aux côtés des mastodontes que sont Lucas Arts et Sierra. Ce jeu est connu pour avoir réunis deux personnalités Françaises du moment : Paul Cuisset (Operation Stealth, Croisière pour un Cadavre, Flashback) et Eric Chahi (Another World). Autant dire que l’espoir de voir s’élever une nouvelle référence du genre était grand. Est-ce en définitive une référence ? C’est ce que l’on va voir…

I) Retour vers le futur…

On commence le jeu en face de la façade d’un gratte-ciel. Notre personnage principal, un laveur de carreau, exerce machinalement son travail. Son patron appelé Ed ouvre l’une des fenêtres et le regarde faire. C’est à ce moment que notre héros renverse un sceau d’eau, ce qui met en rogne notre supérieur. Passé la gueulante méritée, ce dernier s’en va. On décide alors d’entrer par cette fenêtre laissée ouverte pour remplir notre sceau. Mais c’est ici, par cette situation banale, que tout va se précipiter. On rentre discrètement dans un des bureaux et finissons par trouver un passage secret menant à un laboratoire scientifique. Une curieuse machine se trouve au milieu, et on décide d’y rentrer. On va alors se retrouver dans un environnement totalement différent : finie la ville, on se trouve dans un marécage !
Voila pour le début du jeu, je ne vais continuer à tout raconter pour ne pas spoiler la suite, vraiment passionnante. En effet on enchaînera révélations sur révélations pour finir sur un final mémorable. Le jeu nous fait parcourir différents environnements à différentes périodes (d’où le titre…). Du présent on est projeté vers le passé (le Moyen Age) avant de faire un petit tour dans le futur, vers l’an 4000, pour enfin terminer à la Préhistoire. Voilà un jeu qui porte bien son nom. Mais pourquoi « Les Voyageurs » ? Tout simplement car d’autres que le héros ont ce pouvoir de se déplacer aussi librement dans le temps…On découvre dans le futur une civilisation humaine très développée capable grâce à des technologies élaborées de se téléporter dans n’importe quelle année. Cette génération doit d’ailleurs s’en servir pour lutter face à son ennemi majeur : une espèce alien qui souhaite éliminer toute vie sur cette planète.
On va donc se retrouver coincé au milieu de ce beau monde, sans rien comprendre à ce qu’il se passe avant que certaines personnes nous l’expliquent, plus tard.


Notre personnage en train de faire sa besogne.

II) Un jeu plus que déconseillé aux malvoyants…

Pourquoi ce titre ?! Simplement car le jeu est doté de graphismes jolis dans l’ensemble, mais souffre de quelques problèmes fâcheux. Le clipping est omniprésent, notamment sur certains éléments comme les portes par exemple. Mais le jeu est aussi un bon moyen pour foutre en l’air notre vue. Il arrive parfois (4-5 fois quand même !) de devoir chercher un objet ou l’endroit où l’utiliser qui correspondent à un ou deux pixel seulement ! La précision du jeu en prend alors un sacré coup…notamment lors de certains passages chronométrés où la moindre seconde perdue peut être fatale (la rencontre avec le loup mécanique par exemple pour ceux qui l’ont et qui en gardent un souvenir par forcément très bon). Heureusement qu’excepté cela, rien de dérangeant n’est à signaler pour la jouabilité en général.


Le fameux passage du loup : corsé.

III) Quid de la difficulté et de l’ambiance alors ?

Les énigmes proposées sont parfois simplettes, d’autres fois très tordues. Il n’est pas rare de se voir subitement stoppé dans son élan par une énigme, avant d’enchaîner les suivantes sans trop réfléchir… Cette difficulté s’explique par les problèmes mineurs de vue et de jouabilité cités précédemment, mais aussi par un raisonnement pas forcément évident à suivre au début. Un autre gros défaut apparaît également, et ce dans le fonctionnement même du jeu. Comme je l’ai dit au début, on passe d’un univers à un autre de manière linéaire, et aucun retour en arrière n’est possible. S’il vous arrive de rater un seul objet dans l’un de ces mondes et qu’il faut l’utiliser plus tard dans le jeu (dans une autre période temporelle), vous n’avez plus qu’à recharger une sauvegarde antérieure, juste avant l’obtention de ce fameux objet raté. Inutile de vous dire que faire des sauvegardes régulièrement et dans différents slots est vivement recommandé. Sinon, vous n’avez plus que vos yeux pour pleurer et recliquer sur le bouton « nouvelle partie », alors que vous étiez à la toute dernière énigme du jeu ! (chose qui a failli m’arriver, mais heureusement j’avais fait plein de sauvegardes !). Mais n’ayez crainte, le jeu cache un défaut très gros, même pour aujourd’hui : il est très court. Personnellement, il m’a fallu 4-5 heures pour finir le jeu dans sa totalité (n’oubliez pas que c’est mon premier jeu du genre…). Donc recommencer l’aventure à la fin n’est pas si pénible que cela.
De plus, le jeu se montre très agréable dans son ambiance. Les pointes d’humour dispersées ici et là ne sont pas extrêmement nombreuses, mais font toujours mouche, et nous font à chaque coup esquisser un sourire en coin. Les dialogues se montrent intéressants et font évoluer le scénario intelligemment. Là encore, peu de superficiel, juste ce qu’il faut en quantité pour ne pas ennuyer le joueur. En parlant de quantité, les musiques souffrent d’un problème surprenant. Il n’y en a qu’à certains moments du jeu : on se retrouve alors dans des passages totalement silencieux, en n’ayant qu’à écouter les bruits de pas très pénibles du héros ; on entend parfois une musique réussie et agréable, qui colle bien à l’environnement et l’ambiance présente. Dommage.

Conclusion.

Les Voyageurs du Temps est un titre agréable qui mérite son statut de référence. Mais on a par moment l’impression d’être en face d’un bon jeu imparfait. Souffrant d’une durée de vie trop courte et de plusieurs problèmes plus ou moins gênant dans son gameplay, on reste néanmoins scotché du début à la fin par le scénario et l’ambiance vraiment excellents.
Un très bon jeu que je conseille, d’autant qu’il est gratuit aujourd’hui.

Graphismes : 16 => quelques problèmes dans le repérage d’objets et points importants en plus d’un clipping gênant.
Gameplay : 15 => des imprécisions passagères et un système de jeu qui ne tolère par l’erreur.
Durée de vie : 12 => très court (5 heures) mais difficulté présente.
Scénario : 18 => passionnant du début à la fin, avec une ambiance très bien retranscrite : génial.

Note globale : 17 => Très bon jeu à faire absolument.

Les plus :
- graphismes jolis
- scénario exemplaire
- ambiance très bonne
- musiques de bonne facture
- difficulté présente
- gratuit !

Les moins :
- le clipping
- manque de précision
- aucune tolérance à l’erreur
- musiques parfois absentes (?!)
- Dieu que c’est court !

Images de: Abandonware-paradise, accel10.mettre-put-idata.over-blog.com, atariste.free.fr


585ième test
Edité le 17/06/2009 à 11:26