Marvel Super Heroes - Arcade

Marvel Super Heroes

Développeur: Capcom
Editeur: Virgin Intaractive
Genre : Baston en 2D, 1-2 Joueur(s)
Format: Arcade, Playstation et Saturn
Année : 1995



Comme le phénix qui renait de ses cendres, Capcom revient sur le devant de la scène en proposant ses succès d’autrefois, d’ici quelques jours, Marvel versus Capcom 2 sera disponible sur le live arcade. Ces héros en costumes moulants ne sont pas à leur coup d’essai, l’éditeur d’Osaka avait déjà utilisé ces personnages mythiques dans d’autres volets.

Les jeux d’arcades retrouvent leur jeunesse sur les machines actuelles. La chose est entendue, les jeux de baston en deux dimensions servent avantageusement leurs protagonistes lorsque ceux-ci proviennent de la Bande dessinée. La prise de contrôle d’un super héros auquel on s’est longtemps identifié en se gavant de comics se place comme une évidence source de plaisir.


La magie de l’arcade

Marvel Super Heroes est un titre qui s’inscrit dans la lignée des X-Men, jeu de combat également développé par Capcom. Exploitant l’univers de la Marvel, ce précédent titre avait eu un vif succès, le concepteur nous gratifie d’une suite en utilisant d’autres héros du large catalogue des Comics.
Il y a quelque chose de magique dans l’animation de tous ces personnages que nous connaissons sous une forme statique, puisque couchée sur le papier, dont le dynamisme est simplement suggéré à grands renforts de postures improbables.

Le titre s’oriente clairement sur une pure repompe du succès planétaire Street Fighter II, les programmeurs copient les bases pour engendrer un nouveau style de jeu de baston. La notion de duels laisse la place à des attaques invraisemblables défiant les lois de la gravité. Les actions pouvant se dérouler sur deux plans, la première au niveau du sol, classique et la seconde dans les airs, Marvel Super Heroes crée un grain de folie au puriste.
A première vue, il s’agit plus d’un shoot them up qu’un jeu de baston normal.

Par sa notoriété, la tribu Marvel garantit à coup sûr le succès de ce soft qui par ailleurs, bénéficie d’une réalisation plutôt bien ficelée, tant graphiquement qu’en termes de jouabilité. On en attendait pas moins de la part de Capcom qui a bâti son empire par l’intermédiaire à la qualité de ses jeux de combat et sa détermination à exploiter le filon jusqu’au bout (environ une vingtaine de variances de Street Fighter, en étant raisonnable).


Petite équipe, mais déjà de l’effet

L’équipe des X-Men a été réduite à une faible portion : Serval (Wolverine), Psylocke, Magnéto et le Fléau (Juggernault) représenteront un quart de l’ensemble.
Spiderman, Iron Man, Captain America constituent les membres les plus connus de la bande dessinée américaine. Les autres tels que Blackheart le démon, Shuma-Gorath un alien,… représentent le reste du lot.
Avec peu de combattants (dix au total), vous trouverez votre bonheur, pourtant avec titre. On craint que ce manque risque de décevoir, la réponse est non.

Les petits gabarits compensent leur handicap par une agilité et une vélocité supérieure à celles des mastodontes qui eux, privilégient la force pure.
On retrouve comme à son habitude, les équivalents de Ryu et de Ken à travers ces héros qui emprunte avec aisance les « Dragon punch » et autres boules de feu.


A chaque personnage correspond un décor qui lui est propre. Prenons un exemple, le Daily Buggle se présente comme le lieu où travaille Peter Parker. Le combat se déroule sur des ascenseurs extérieurs en fonctionnement, et quelques journalistes vous encouragent par leurs fenêtres et la nuit tombe sur le troisième round.
Serval combat sur une passerelle au sein d’une nature canadienne sauvage, un rapace passe en bordure et au fur de la joute, le pont se détruit et se transforme en radeau de fortune sur une rivière déchainée. Hulk luttant dans une fête foraine et ensuite le manège fonctionne de milles feux, Iron-Man opère dans son laboratoire secret. Bref, chaque stage illustre parfaitement le héros, même si l’action rapide ne nous laisse peu profiter de ces stages.
N’oublions pas les boss comme le docteur Fatalis et Thanos.

Outre les vignettes des personnages en haut de l’écran, quelques changements s’opèrent au cours de la partie, changeant le caractère de l’image.
A chaque match perdu, un coup spécial sera indiqué sur le décompte du game over, reprenant ainsi les jeux Snk. A ma connaissance, des personnages cachés ont été placés dans les opus arcade et d’autres détails illustrent le titre. Des Mugens (genre de programme) sont des compilations crée à l’insu des studios originaux ont complètement modifiés le nombre de combattants.


Fight !

Les déplacements de bases sont ici nombreux et indique que Capcom a su évolué ces jeux de combat pour tout type de joueurs. Vous trouverez quelques manipulations qui sont utilisés dans ce soft.
Le blocage aérien est une manœuvre qui se déroule dans les airs et vous évitez une possible attaque en étant en position de garde. Toujours dans le registre du classique, la choppe est un atout réservé à tous suivant le gabarit du personnage, par exemple Serval pourra « piquer » le fléau de ses griffes en adamantium.
Le fait de courir ou de s’enfuir à l’aide des boutons de directions, mais aussi en appuyant une fois bas et ensuite haut, votre héros prendra de la hauteur. Vous moquez également de l’autre protagoniste en tapant deux fois bas et sur la touche select.

Le contre infini est un blocage qui nécessite une jauge de « super coups » ; cette dernière se remplissant en réalisant des attaques, mais aussi en subissant des dégâts. Lorsque vous bloquez l’attaque de votre adversaire, appuyez de manière à réaliser un quart de cercle arrière et taper sur un bouton de poing ou de pied. Vous créez alors une attaque de type « infinity counter, c’est-à-dire un contre-déplacement rapide contre un ennemi vulnérable. Chaque manœuvre utilise 1 niveau de votre indicateur « Infinity Combo ».
Nous avons là, une des premières contre-attaque des jeux Capcom, laissant inaugurer d’autres évolutions en particulier le parry dans Street Fighter III third strike.

Le système de garde, déclenchements de coups spéciaux, on retrouve les Airs combos, les attaques X et infinity (quart de cercle avant plus trois touches de punch simultanément, bien souvent), les super sauts,… il suffit « d’éternuer » pour exécuter les attaques dévastatrices. J’exagère à peine, depuis le temps que je pratique les boules de feu et les dragon punch. Ces gestes s’effectuent comme du travail à la chaîne chez Peugeot.


Les boules de Crystal ?!

Signalons la présence des gemmes qui accentuent vos propres pouvoirs. Pour s’emparer de ces pierres, il faut se les procurer auprès de l’ennemi.
Ces items apparaissent sous votre personnage en bas de l’écran. Utilisez la touche Select pour choisir la gemme que vous voulez utiliser, puis activez-là avec un quart de cercle arrière plus 3P (3 touches de poings simultanément) suivant vos réglages. Vous pouvez également cumuler ces objets afin d’empêcher l’adversaire de les utiliser.
Un bon coup spécial au moment opportun, vous obtenez aisément ce pouvoir.

Les six pierres donnent différences effets comme celle Power, elle augmente temporairement vos attaques. Spiderman utilisant la gemme intitulée Time, gagne en vitesse et aide pour des ennemis aussi vifs que vous.
Les autres caractéristiques améliorent plusieurs statuts comme l’énergie vital (Soul), ou la défense (Space, changeant la couleur du fléau par exemple), l’infinity combo (Mind) et la dernière nommée Reality, elle entoure le personnage et lance des boules de feu. A savoir que ces gemmes correspondent mieux à un combattant, à vous de faire le bon choix.



Le Comics sous un autre jour

La taille de certains sprites comme celui du Fléau, dont la lourdeur est parfaitement restituée, participe à l’amplification visuelle.
Coups spéciaux, rayons laser et trous noirs tapissent l’écran, ça clignote comme un sapin de Noël, les taloches galactiques et les rounds s’enchainent avec une rapidité déconcertante.
Des doubles sauts doté d’un écran à deux étages, des empoignades aériennes, tout ceci montre le « bordel » dans le domaine de la baston.
Première erreur au tableau, les accès disque durent beaucoup trop de temps, à savoir sur la machine Playstation ; utilisez si possible le titre sur une Ps2.

Autre point néfaste, il concerne l’animation. Le puriste aura une nette préférence pour les derniers volets de Street Fighter et en particulier le Third Strike. Mais cette critique est compensée par le fait que Capcom surfe la vague nostalgie des lecteurs de la bande dessinée et que l’ambiance est belle et bien présente.
Un manque de personnage et un boss (Thanos) complètement abusé, cette erreur sera corrigée dans les autres opus du genre. L’éditeur a eu le mérite de rendre honneur à l’univers Marvel, une nouvelle fois.

Marvel Super Heroes a eu son heure de gloire, et il peut être dépassé par les suites. Mais ce titre offre un gameplay très sympathique pour le novice, en effet tous les coups sortent avec aisance, et les Infinity combo s’enclenchent à tour de bras. La panoplie offerte laisse de multiples mouvements comme la contre-attaque, la gestion des gemmes, se moquer de son adversaire, les offensives dans les airs,… . Par contre, les puristes trouveront ce titre presque à un « shoot them up », tellement les explosions visuelles sont présentes.
L’univers Marvel est ici bien exploitée, car le fait d’incarner les super héros ou les super vilains reste une excellente idée, et renoue avec notre enfance. Des décors assez beaux, mais manquant de quelques détails, des bandes sonores dynamisant l’ambiance, les digits vocaux restent de bonne facture. On reprochera également une similitude face aux titres de capcom comme la série Darkstalkers qui reste plus technique.
Marvel Super Heroes a posé les bases sur les autres croos-over de la marque, certes il a vieilli techniquement et son coté kitsch peut faire sourire, mais il demeure un bon défouloir.


Avis des joueurs

Chez Capcom, comme pour Marvel, le moins que l’on puisse dire c’est que la remise en question ne fait pas partie de la culture d’entreprise. Le filon reste bon, mais en final, on ne croule pas vraiment sous les surprises, ce qui est un euphémisme. Heureusement que subsiste encore le plaisir de retrouver l’arcade à la maison et les super héros chers à nos cœurs dans nos postes de télévision
Fabrice Demurger, Cd consoles jan.98, Note : 4 étoiles sur 6.

Capcom commence à trop faire de variantes avec Street. Marvel Super Heroes aurait eu la possibilité d’être un classique dans ce domaine. Des défauts tachent la réalisation. En premier, les temps de chargements sont longs et les combats se déroulent à très grande vitesse. Les coups en pagaille, je n’apprécie pas beaucoup ce choc visuel et le système des gemmes n’a pas été suffisamment travaillé. Cependant Marvel Super Heroes est un jeu qui se pratique toujours en duo, avis aux amateurs.
Mortback

Capcom a eu le culot de transfigurer le mythe Street en un vaste capharnaüm, certes les fans purs et durs diront sacrilège, moi je dis un peu de changement, cela ne fait pas de mal. Un bonheur de retrouver tous ces héros, les comics se retrouvent désormais en mouvement, Marvel Super Heroes est un excellent titre.
Pikachu

- L’univers de la Marvel au service de Capcom en utilisant le Mythe Street Fighter 2, jeu de combat en deux dimensions, le support Papier prend vie,
- Nombreuses routines issu de l’expérience de Capcom,
- Jouable par tous,
- Incarner nos Super Heros,
- Réalisation Technique (Cps-2 toujours au top).

- La notion d’un jeu de combat normal laisse la place à un déluge d’effets visuels,
- Trop peu de personnages.

Graphismes : 17
Maniement : 17
Son : 16
Scénario : -
Durée de vie : 15

Note Globale : 16.00/20


Images issues du site Klov, ainsi que clichés personnels sur deux types d'écran

Liens vers les oldies test :

Darkstalkers
Marvel versus capcom
Marvel versus Capcom 2






597ième test
Edité le 20/07/2009 à 17:13