Les Dossiers de la Rédaction : la saga SoulCalibur
SOMMAIRE
SOULCALIBUR : LE FÉDÉRATEUR
Aussi bien réalisé et nerveux fut-il, Soul Blade n’a pas réussi à s’imposer comme une référence auprès des joueurs. Un succès mitigé qui n’empêchera pourtant pas Namco de mettre une suite en production. En 1998, trois ans après la sortie du premier volet, sort LE titre qui va imposer la série. La gifle est violente, SoulCalibur affichant une réalisation extraordinaire qui marquera les esprits pour bien des années. Adapté sur Dreamcast, le titre de Namco se paye encore le luxe d’écraser la version d’origine. Probablement le plus beau que la console ait accueilli de toute sa courte existence. Mais sa force visuelle, cette suite la doit également au remaniement intégral du character design. On se souvient du look vieillot de certains personnages de Soul Blade (Siegfried et Mitsurugi par exemple). Namco, conscient qu’un character design de qualité participe grandement à l’aura d’un jeu de combat (si ce n’est d’un jeu tout court) revoit donc sa copie et nous livre un casting de personnages hauts en couleur, parfaitement différenciés. Les bases étaient, certes, déjà présentes, mais avec SoulCalibur l’identité visuelle de la série se fait jour.
Vidéo #6 - Quelques personnages et arènes
SoulCalibur : Vidéo #6 - Quelques personnages et arènes
En termes de gameplay, SoulCalibur distille également quelques changements majeurs, au premier rang desquels l’introduction du fameux Eight-Way-Run. Derrière cette appellation à rallonge se cache en fait la possibilité de se déplacer sur toute l’aire de combat. Un élément stratégique de taille qui permettra au joueur de tourner autour de son adversaire pour trouver une solution d’attaque ou encore pour temporiser, mais aussi de courir dans sa direction. La 3D est ici plus finement exploitée et l’on ne se contente plus de simplement d’esquiver les coups adverses en se déportant sur les côtés. Enfin, dernier apport majeur de ce titre d’exception, le perfectionnement du Guard Impact introduit par Soul Blade. En combinant la touche de garde avec la direction arrière, le joueur peut désormais entraîner l’assaillant dans sa course, le déstabilisant par la même. Véritable point d’orgue de l’appareillage technique du titre, le Guard Impact donne ici sa pleine dimension tactique. SoulCalibur introduit également quelques nouvelles têtes et double le nombre total de combattants. C’est ainsi que Siegfried, Mitsurugi, Voldo, Cervantes, Rock, Taki, Hwang, Sophitia et Seung Mina sont rejoints par Astaroth, Kilik, Ivy, Nightmare, Xianghua tandis que Li Long est remplacé par Maxi. Il s’agit là d’une base inébranlable que tous les épisodes de la série reprendront par la suite (exception faite de SoulCalibur 2 qui voit Siegfried complètement possédé par Nightmare) tout en ajoutant quelques personnages bonus à fur et à mesure des chapitres.
Vidéo #7 - Le mode Team Battle
SoulCalibur : Vidéo #7 - Le mode Team Battle
Bref, alors que la baston 3D était jusqu’alors trustée par les indéboulonnables Virtua Fighter et Tekken (DOA ne s’était pas encore imposé), Namco parvient enfin à s’introduire dans l’arène avec suffisamment d’arguments pour se battre à armes égales. Mieux encore, l’éditeur impose un style nouveau ou, plutôt, réinvente avec force nouvelles idées le concept mis en forme par Soul Blade. Une leçon que nous ne sommes pas prêts d’oublier...
Vidéo #4 - Mitsurugi - Hard
SoulCalibur : Vidéo #4 - Mode solo avec Mitsurugi
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