Dossier Playstation 3 : de son annonce à sa mort programmée
SOMMAIRE
Alors que beaucoup parlent désormais de la nouvelle PlayStation, la Rédac' fait le point sur le parcours de la PS3.
Des erreurs qui coûtent cher
L'échec du Playstation Home est le premier d'une liste de couacs dont la Playstation 3 et Sony se seraient bien passés. On commence avec le bug de l'an 2000, mais dix ans plus tard. Chaque possesseur de PS3 fat antérieure à 2009 se souviendra de la nuit du 28 février au 1er mars : suite à une erreur de l’horloge interne au moment du changement de mois, le message d’erreur bloquant 8001050F apparait. Connectés ou non, les joueurs ne peuvent accéder à leurs jeux puisque la console les en empêche, croyant à un hack de son système. Plus de peur que de mal puisque tout rendre dans l'ordre automatiquement le jour suivant. Ce premier accroc technique égratigne néanmoins l'image de la machine, jusqu'ici réputée pour sa fiabilité malgré quelques rares cas de YLOD (le RROD de la PS3). Il ne faudra d'ailleurs pas longtemps pour qu'un hack, réel cette fois, ne vienne gripper un peu plus la machine PS3.
Le bug de mars 2010 n'est en effet que peu de choses comparé à l’attaque du PSN survenue entre le 17 et le 19 avril 2011. Entrainant une mise hors ligne sans précédent de tous les services du Playstation Network, ce piratage que l'on impute à Anonymous s'accompagne de la subtilisation de millions de données personnelles et bancaires. Cet incident coûte finalement cher à Sony, en image de marque comme en réparations judiciaires avec notamment 295 000 euros d'amende infligés par la justice britannique. Obligé de dédommager les joueurs privés de plus d'un mois de service, Sony offre deux jeux (à choisir parmi cinq) et un mois d'abonnement au Playstation Plus, le service payant qu'il a inauguré un an plus tôt.
Fort de plus de cinquante millions de comptes Playstation Network, Sony lance en effet son service en ligne payant fin juin 2010. Le « Playstation Plus » propose des réductions, des jeux gratuits et la promesse de versions d'essai pour chaque titre majeur qui sort sur Playstation 3. L'offre met ceci dit du temps à être réellement compétitive, surtout en Europe où le PSN est le plus mal loti du marché (nombre de jeux limité, retards réguliers, oldies tronqués). L'absence de « cross game chat » (possibilité de communiquer avec un ami sans jouer forcément au même jeu), une option pourtant très demandée, plombe également l'attrait du PS Plus. L'offre de compensation suite au piratage du PSN apparait comme un geste de Sony envers ses joueurs, mais surtout comme une opportunité inespérée de promouvoir une offre payante qui peine à décoller.
La Playstation 3 s'affirme dès lors comme un géant aux pieds d'argile : son constructeur fait évidemment le dos rond pendant plusieurs mois, une attitude relativement payante puisque malgré l'esclandre général (et mérité) provoqué par cette faille de sécurité sans précédent, la console reprend tout de même sa marche en avant commerciale.
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