Dossier de la Rédaction : la saga King Of Fighters
SOMMAIRE
The King Of Fighters ‘96
The King Of Fighters ’96 est indubitablement le premier grand pas en avant de la série depuis la sortie de l’opus ’94. Après un KOF ’95 de grande qualité mais finalement assez timide, SNK décide donc de passer à la vitesse supérieure. The King Of Fighters ’96 sort le 30 juillet 1996 et marque une date importante dans l’histoire de la saga en décuplant la marge de progression offerte au joueur.
Mais commençons par le commencement. Contrairement au précédent volet, KOF ’96 renouvelle en bonne partie le casting de la série. Ce ne sont pas moins de sept nouveaux personnages qui font leur apparition : Vice et Mature, les anciennes assistantes de Rugal désormais en team avec Iori ; Kasumi Todô, qui intègre l’équipe des féminine en remplacement de Yuri ; Geese Howard, Wolfgang Krauser et Mr. Big, trio de boss issus de Fatal Fury et Art Of Fighting ; et enfin Leona, qui remplace Heidern aux côtés de Ralf et Clark. Ces arrivées ont malheureusement entraîné quelques départs : Takuma, Heidern, Eiji, et Billy Kane passent à la trappe.
Vidéo #3 - The King Of Fighters '96
The King Of Fighters : Vidéo #3 - The King Of Fighters '96
Au total ce sont donc 27 personnages qui composent le roster de cet épisode soit à peine trois têtes supplémentaires par rapport au ’95. Mais SNK a la volonté de faire tourner son effectif. Une démarche qui marquera désormais l’apparition de chaque nouveau volet de la saga. Parmi ces nouveaux venus, on compte trois inédits, Leona, Vice et Mature, toutes trois intéressantes à jouer et bien différentes du reste du casting. L’équipe des boss fait plaisir aux fans en introduisant notamment Geese Howard, le pire ennemi de Terry Bogard, monstre de classe de puissance. La surprise de cet opus c’est Kasumi Todô, fille du premier adversaire de Ryo et Robert dans Art Of Fighting premier du nom. Pas franchement le personnage le plus populaire de l’univers SNK ni le plus intéressant du casting d’ailleurs. Rugal défait à la fin de KOF ’95, le boss de cet opus est Goenitz, le véritable instigateur du réveil d’Orochi. Face à lui, Chizuru qui fait office de demi-boss et cherche à le détruire pour l’empêcher de réveiller Orochi. Enfin, parmi les personnages reconduits dans cet opus, Kyo est certainement celui qui aura le plus évolué : quasiment toute sa command list a été retapée et on pourrait donc presque parler d’un nouveau personnage.
Question gameplay, The King Of Fighters ’96 fait beaucoup évoluer la recette. Tout d’abord, il s’agit du premier opus à introduire le quick jump. Auparavant – depuis l’épisode ’95 – le joueur disposait de deux distances de saut, normale et longue. Désormais, en réalisant très rapidement la manipulation du saut long, le joueur peut réaliser une approche très rapide à mi-hauteur, idéale pour mettre la pression ou surprendre son adversaire. Une variante consiste en un bas / haut tout aussi rapide pour un petit saut à la verticale. Ce quick jump deviendra rapidement un élément central du gameplay de la série et prendra le pas sur les autres types de saut. Il n’y a qu’à regarder un match d’un KOF ultérieur au ’96 pour comprendre toute la portée de cette innovation. Les rencontres gagnent en intensité et en agressivité.
Le jeu est également le premier de la série à introduire un système de combo. Certains coups ont la propriété de pouvoir être liés à d’autres. Certes, les épisodes ’94 et ’95 permettaient déjà d’asséner quelques coups à la suite sans discontinuité – en général à peine 3 - mais il est désormais possible de construire des combos beaucoup plus sophistiqués. Les hits sont donc comptabilisés sous forme de Rush - hérités de Real Bout Fatal Fury. L’esquive et le dash disparaissent au profit de la fameuse roulade et de la course qui, dès lors, deviendront elles aussi des éléments récurrents et centraux du gameplay de la série. La roulade permet ainsi d’esquiver en avançant ou en reculant et de passer dans le dos de l’adversaire. Quant à la course il s’agit encore d’un mouvement décuplant la nervosité des combats. Au final, KOF ’96 est peut-être l’épisode qui a le plus enrichi le gameplay de la saga.
Enfin, d’un point vue visuel, le jeu fait en partie peau neuve en affichant des sprites redessinés, plus fins et détaillés. En revanche, les décors s’avèrent moins inspirés que ceux du précédent opus avec, notamment, des arrière-plans pas toujours très convaincant. En effet, on ne retrouve pas la même fraîcheur et la même diversité que dans les aires de combat de KOF ’95. Reste malgré tout un style visuel toujours aussi séduisant. Musicalement, en revanche, c’est un régal. Nous retrouvons un grand nombre de thèmes classique des jeux SNK dont celui de Geese Howard et quelques nouveautés notamment le magnifique Esaka, thème de Kyo Kusanagi et ses acolytes, peut-être le morceau le plus populaire parmi les fans de KOF. En définitive, The King Of Fighters ’96 est un très bon cru, distillant nombre d’innovations et marquant une réelle avancée pour la série. En attendant l’année suivante …
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