Preview :
Développé par 2K Czech déjà derrière le très bon Mafia sorti en 202, Mafia II amène le joueur dans le monde ouvert d'Empire Bay afin d'y vivre 10 ans de la vie de Vito Scaletta, entre le milieu des années quarante et cinquante. L'homme est un fils d'immigrés siciliens, et l'aventure devrait permettre de suivre sa vie de ses débuts en tant que gangster jusqu'à son ascension à la tête d'une famille du crime.
La présentation commence dans un appartement où Vito se trouve en compagnie de deux prostituées, où il reçoit un coup de téléphone d'une personne lui demandant de la rejoindre pour lui rendre un service. Il sort donc chez lui après avoir choisi ses habits, sans qu'aucun chargement ne soit perceptible.
En effet, Mafia II est conçu pour que le joueur n'ait jamais à faire l'expérience d'un seul loading, une fois rentré dans le jeu, et les bénéfices en termes d'immersion sont évidents. Mais les décors n'ont pas été négligés pour autant. Empire Bay inclut plus de 100 intérieurs qu'il est possible de visiter et qui se révèlent très détaillés et partiellement destructibles.
Dehors, alors que Vito est témoin d'un accrochage et tente d'intervenir, s'ouvre un dialogue. Le jeu passe là en mode cinématique, les réponses ne pouvant être choisies.
Il s'agit de jouer ici le rôle d'un personnage aux comportements et réactions bien particuliers. S'engage alors un combat à mains nues avec un automobiliste malpoli auquel le joueur peut infliger une correction, en alternant coups de poing rapides et coups puissants. L'utilisation des pieds ne semble pas être à l'ordre du jour, mais Mafia II n'est clairement pas un Beat'em All.
En se rendant chez un fournisseur d'armes, Vito va se retrouver engagé dans une quête secondaire. Cela se présente de manière naturelle en rencontrant un personnage, dans l'escalier d'un immeuble. Après un dialogue non-interactif, le joueur a le choix d'accepter ou non la mission.
Lors de la présentation, il choisit de la réaliser et celle-ci apparaît comme un objectif sur la carte, ainsi marquée d'une étoile. Mafia II ne prend pas le joueur par la main, et seule la carte sert à se diriger. Ce choix est le bienvenu, oblige le joueur à savoir se diriger dans le monde et contribue d'autant plus à l'immersion.
Mais avant de suivre son chemin, le personnage va pouvoir acheter des armes dans le magasin. Là encore, cela se fait de manière très simple et élégante en choisissant les objets immédiatement visibles puis en payant, sans jamais utiliser de menu.
Alors qu'il sort de l'endroit, Vito fait face à deux petites frappes qui tentent de le racketter en le menaçant à l'arme blanche. Mauvaise idée. Le joueur peut choisir plusieurs manières de gérer la situation, mais durant la présentation, il s'est contenté de les braquer avec un pistolet.
Malheureusement, une fois les voleurs enfuis, un des policiers s'est approché car il a aperçu l'arme, prohibée à Empire Bay. Il demande alors son permis au personnage, ce qui ouvre plusieurs nouveaux choix au joueur : montrer le document s'il en possède un, tenter d'acheter le policier avec un pot-de-vin, le descendre ou encore essayer de s'enfuir. C'est la dernière solution qui a été choisie.
Le délit étant mineur, l'agent se contente de siffler et de poursuivre notre gangster à pied, tout en envoyant un signalement. Le joueur parvient à lui échapper en prenant une ruelle et en se cachant derrière une caisse grâce au cover-system du jeu. Mais une icône Wanted s'affiche alors en haut de l'écran.
Elle signifie que l'apparence de Vito a été transmise, qu'elle est connue par la police et que les forces de l'ordre tenteront de l'interpeller en toutes circonstances. Pour perdre ce statut, le personnage se rend alors dans une boutique de vêtements toute proche et s'achète un chapeau et un nouveau costume qui le rendront méconnaissable pour la police.
Sur le lieux de sa mission, Vito doit punir des gens qui ne se sont pas soumis à un racket. Il s'approche discrètement en utilisant le système de furtivité assez intuitif : Les ennemis ne perçoivent que ce qu'ils regardent et le personnage peut se servir du cover-system pour se dissimuler. Il est également possible d'étrangler silencieusement, mais cela ne suffit pas à rester discret et Vito finit par être repéré. Alors qu'il était sensé éviter de tuer du monde, il se retrouve à tirer dans un garage, déclenchant de belles explosions faisant voler des particules et objets en tout sens. Dommage pour la propreté du travail. Plus ennuyeux, la police a eu vent du désordre et arrive sur les lieux en force.
Vito vole alors dans le garage une des dernières voitures intactes qui se trouve être une des plus rapides et luxueuses du jeu. Les forces de l'ordre le poursuivent et il gagne le statut de car wanted : La police a diffusé le signalement de sa voiture mais ne connait pas son apparence.
Après une course-poursuite rapide, le héros parvient à semer les véhicules de police et à se cacher dans une rue perpendiculaire à celle dans laquelle il se trouvait. Les développeurs ont placé un peu partout dans la ville des endroits similaires où il est possible de tourner et de se dissimuler rapidement pour échapper à la police.
Une fois les voitures des forces de l'ordre au loin, Vito se rend dans un garage de la Mafia où il va pourvoir modifier son engin. Il choisit de changer les plaques, la couleur dans laquelle la repeindre et n'est plus ainsi Car Wanted. Mais ce genre de garages peut également servir à personnaliser chaque voiture, en changeant par exemple le moteur. 2K Czech cherche à faire en sorte que le joueur s'attache à son véhicule et ne considère par les voitures comme jetables.
Avec un tel système de customisation, cela semble bien parti. Notez qu'il est possible de voler des voitures de diverses manières, soit en crochetant la serrure ce qui permet de la subtiliser discrètement sans attirer l'attention de policiers proches, soit en la forçant pour pouvoir quitter les lieux rapidement.
Sur un plan plus général, Empire Bay est une ville de 16 kilomètres carrés dans laquelle se déroulera l'intégralité du jeu à différentes périodes qui seront distinctes notamment au niveau de l'ambiance et du climat. De nombreuses missions secondaires seront disponibles mais resteront liées à la trame principale et seront proposées, comme nous avons pu le voir, de manière naturelle. Les véhicules ont un maniement plus proche du réalisme que de l'arcade, qui prend en compte l'adhérence, les rendant difficilement contrôlables sur la neige ou plus glissants par temps de pluie.
En ce qui concerne l'ambiance, ce que nous avons pu voir était très prometteur. Les véhicules, l'architecture, le style vestimentaire : Tout semble d'époque et on peut noter un travail artistique de qualité qui fait d'Empire Bay un tout cohérent. Même si le jeu se déroule en continu, il n'intègre cependant pas de cycle jour-nuit traditionnel.
En effet, les développeurs ont voulu pouvoir maîtriser l'ambiance de chaque lieu et de chaque mission. C'est pour cela que la luminosité variera en fait en fonction du lieu de de la mission effectuée. On a du mal à voir comment cela se traduira sur la longueur du jeu, mais durant la présentation, cela semblait tout à fait naturel.
Mafia II arrive ainsi à retranscrire efficacement une atmosphère d'époque à laquelle contribueront d'autant plus les 100 musiques licenciées pour le titre. Immersif, sans chargements et doté de micro-cinématiques intégrées de manière fluide, il parvient à se distinguer par son niveau de finesse. D'autant plus que graphiquement, le jeu se révèle particulièrement bien fini et détaillé, avec un rendu très bon des visages, des environnements, et des effets.
Réalisé avec une grande maîtrise technique, doté d'un gameplay aux possibilités très larges, construit à partir de bonnes idées bien implantées, Mafia II est une des excellentes surprises de ce salon.
Du jeu des acteurs en passant par la fluidité des animations et le soin apporté à l'apparence, tout est d'un niveau de qualité très appréciable et contribue grandement à l'immersion. L'interaction semble riche, le monde vivant et l'ambiance fidèlement retranscrite. Le jeu a ainsi de grandes chances de s'affirmer comme une alternative plus sombre et plus mature à Grand Theft Auto. Et de notre point de vue, il semble bien parti pour être un des meilleurs et plus ambitieux titres de l'année 2010.
Source: Gamers.fr
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