Games Convention 2008 : le dossier-bilan complet
SOMMAIRE
Il y a un peu plus d'une semaine, la Games Convention 2008 fermait ses portes. Une édition << record >> dans tous les sens du termes pour cet événement devenu le premier salon jeux vidéo du monde. Retour sur cinq jours de folie.
Red Faction : Guerrilla (c) Volition / THQ
Relancer une vieille licence tombée dans l’oubli relève souvent du parcours du combattant voire de la mission impossible. Beaucoup s’y sont déjà cassé les dents et c'est donc un véritable pari que tente de relever Volition en sortant la série Red Faction de l’oubli dans lequel elle était tombée après le très médiocre deuxième épisode. Le développeur quitte le style FPS pour nous proposer une vue à la 3e personne décidément très en vogue depuis Resident Evil 4 ou encore Gears Of War. Ce changement symbolique marque-t-il le renouveau de cette série avant tout connue pour son moteur physique permettant de remodeler le paysage à grands coups de roquettes ?
La reVolition est en marche ?
Nous avions aperçu Red Faction Guerilla il y a quelques mois déjà et nous avions alors pris conscience du travail qu’il restait à effectuer au niveau de la technique. Le monde ouvert proposé était déjà très vaste, mais les nombreux bugs de collision et la fluidité clairement à la rue avaient quelque peu refroidi nos ardeurs. Cette version nous a en partie rassuré sur ce point, avec un jeu à la vitesse d'animation certes inconstante, mais à la physique plus léchée qu’il y a six mois. Gageons que les six prochains mois, qui nous séparent de la sortie du jeu, permettront à Volition de rendre une copie encore meilleure. Mais revenons déjà sur le principe même de ce Red Faction. Le titre édité par THQ propose un monde ouvert entièrement destructible sans temps de chargement, permettant de se balader dans six environnements différents aussi variés que Mars peut l’être : ville, oasis ou encore zone industrielle type champ de forage seront vos paysages quotidien pour 12 km² de terrain au final.
Vidéo #9 - Gameplay GC 2008
Gameplay GC 2008
Destruction morale
Outre la vingtaine de missions liée au scénario, qui vous mettra aux prises avec une multinationale despotique, de nombreuses activités annexes vous seront proposées, vous permettant d’économiser suffisamment pour personnaliser vos différentes armes. En plus de l’énorme masse qui vous permettra de gérer corps à corps et destructions de bâtiments, une sorte d’imposant lance-roquettes se montrera fort pratique pour défourailler à distance alors que de plus classiques fusils mitrailleurs feront parfaitement l’affaire à moyenne distance. Guerilla se montre très complet au niveau de l’arsenal. Les personnages non joueurs participent à la cohérence de l’environnement en vous considérant suivant vos actes : si lors de vos actions « terroristes » vous provoquez la mort de trop de civils, ceux-ci finiront de toute façon par vous le faire payer. Mieux vaut donc profiter de l’obscurité pour porter votre attaque, les cycles jour/nuit étant de la partie.
Vidéo #7 - Styles de jeu
Styles de jeu
Bête et méchant ?
L’intelligence artificielle des ennemis semble avoir bénéficié d’un soin particulier. Non seulement vos adversaires n’hésiteront pas à utiliser le fantastique moteur physique du jeu pour vous coincer, mais ils pourront même décider de quitter une zone perdue d’avance pour eux afin de permettre un bombardement massif sur votre nouvelle acquisition... Vous vous empresserez donc de fuir le lieu sous peine de game over ! D’un autre côté, on espère que le défi sera un peu plus relevé que dans la version jouable à Leipzig, les ennemis tombant comme des mouches et notre personnage étant à peine atteint par les nombreux impacts qu’il subit. Pour vous déplacer sur le grand bac à sable que constitue la Planète Rouge, différents véhicules sont à votre disposition. Ils disposent chacun de leurs propres caractéristiques, de la résistance à la vitesse en passant par la souplesse de direction. De quoi varier un peu les plaisirs, surtout à bord d’un robot à deux bras massif et destructeur. Red Faction joue décidément dans l’action à outrance, vous invitant sans cesse à détruire ennemis et bâtiments, et vous récompensant pour cela. Pervers !
Vidéo #3 - Destruction #1
Destruction
Plus on est de fous...
Si les développeurs évaluent la durée de vie de leur jeu à une vingtaine d’heures en solo, différents modes multijoueur viendront relancer un peu l’intérêt du jeu. En dehors des classiques deathmatchs et capture the flag, un mode siège invitera deux équipes à s’affronter pour le contrôle d’un bâtiment, qu’il faudra donc détruire ou réparer suivant le camp choisit. Jouables jusqu’à seize joueurs, on espère que ces modes réussiront à garder la relative fluidité du solo. Sachez également que différents mini-jeux pourront vous occuper quelques heures supplémentaires à plusieurs. On parle déjà d’une sorte de mode similaire au célèbre Jenga dans lequel il faut retirer une brique sans faire tomber la structure. Sachez simplement qu’aucun mode coopératif ne sera implémenté dans la version finale, la cause principale étant les cruelles chutes de framerate, dixit le producteur du jeu lui-même. Pas vraiment rassurant…
Vidéo #6 - Un mode multi explosif
Un mode multi explosif
Conclusion
Quoi qu’il en soit, Red Faction Guerilla devrait constituer un défouloir de qualité tant son côté tout pour l’action assumé et son moteur physique performant font mouche dès la première session de jeu. Espérons simplement que les quelques imprécisions de gameplay seront corrigées et que le côté répétitif de cette destruction massive ne sera pas trop pénible. Il reste dans tous les cas encore six mois à Volition pour peaufiner son titre, qui n'est pas loin de passer du stade de probable bonne surprise à celui de titre à surveiller l’année prochaine. Et ce n’est peut être pas fini…
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